À deux doigts du plus grand fiasco du football français depuis vingt ans, Didier Deschamps semble avoir été abandonné par sa veine légendaire. C’est con : l’équipe de France n’en a jamais eu autant besoin.
Ce soir, la France joue sa qualification pour le Mondial (et bien plus que ça) lors du match retour face à l’Ukraine. Battus 2-0 au match aller, les Bleus vont devoir réaliser un exploit. Voilà les possibles scénarios de ce qui restera, de toute façon, comme une soirée folle.
« L’équipe de France est nulle », « l’équipe de France va sombrer », « l’équipe de France… », « On vous l’avait dit… ». En s’inclinant 2-0 vendredi dernier en match aller des barrages, l’équipe de France s’est surtout offert une chance unique : écrire sa propre histoire. Une fois de plus.
En France, évidemment, on ne peut qu’être dépité face à la prestation de l’équipe de France, et déconfit de se dire que les Bleus ne seront peut-être pas au Mondial. De l’autre côté des Alpes, c’est avec un sentiment partagé et paradoxal que l’on a accueilli ce résultat français en Ukraine.
Les spécialistes du football vous le diront bien volontiers : prendre 2 à 0 à l’extérieur en barrage, ça pue. Les spécialistes du pessimisme, les Français en somme, vous le diront bien volontiers : la France a besoin d’un miracle. Un besoin d’en appeler aux autorités supérieures qui tombe plutôt bien, puisque le Tout-Puissant s’est déjà penché sur le cas des sportifs français. Plus d’une fois.
Aligné à la surprise générale lors du match aller au poste de meneur de jeu, Samir Nasri s’est raté à Kiev. Un match au cours duquel le Citizen n’a pas existé, confirmant l’impression générale sur la fameuse génération 1987. On attend toujours leur prise de pouvoir.
S’il est resté une plaie béante pour le football français, le match du 17 novembre 1993 et ce but de Kostadinov à la dernière minute ont aussi constitué le début d’une belle aventure pour la Bulgarie. Ce qui, dans le pays, à l’époque, constituait une sacrée surprise semblait beaucoup plus prévisible pour les joueurs. Retour sur une folie, avec Dieu et des coups de feu.
Appelé à remplacer Laurent Koscielny, Raphaël Varane connaît une première partie de saison mitigée. Malgré un potentiel toujours aussi effrayant à Madrid, le Nordiste semble moins tranchant. La faute à un genou encore douloureux, et un jeu encore perfectible.
Largement dominateur d’une Tunisie décevante, le Cameroun a validé chez lui son billet pour la prochaine Coupe du monde brésilienne (4-1). Auteur d’un doublé, Makoun a été l’homme du match.
En signant à Middlesbrough, Aitor Karanka a pris son monde par surprise. Plus qu’une première expérience en soliste, c’est l’apprentissage d’un autre football qu’est allé chercher l’ex-adjoint de Mourinho. Un José qui, bien qu’à Chelsea, garde un œil attentif sur la carrière de son ancien bras droit.