Tu sais que tu as vibré devant France – Ukraine quand…
Tu sais que tu as vibré devant France – Ukraine quand…
Ce matin, tu parles comme Jacques Monclar alors que tu n’as jamais mis la main sur un paquet de Gitanes. Toi, tu as un peu trop crié hier sur les buts français et les occasions ukrainiennes. Toi, tu as l’impression d’avoir composté ton billet pour le Brésil alors que pourtant, il te faudra piocher dans le sacrosaint PEL pour pouvoir entrevoir un grain de sable de Copacabana. Toi, tu as vibré devant les Bleus hier. Et c’est normal !
Hier soir, les Bleus ont claqué une remuntada qui restera dans l’histoire, pour se qualifier pour le Mondial 2014. Tout le monde loue l’esprit conquérant et le collectif des joueurs français. Mais en réalité, cette victoire, c’est surtout celle du destin. Et d’un certain effet papillon.
« Il vient une heure où protester ne suffit plus ; après la philosophie il faut l’action », écrivait Victor Hugo dans Les Misérables, Tome IV. Et de l’action, il y en a eu. Alors que le 4-2-3-1 avait déjà fait ses preuves, le 4-3-3 s’invite à la fête brésilienne. Avec Sakho. Avec Cabaye. Avec Benzema. Deschamps part finalement à Rio avec deux systèmes et le droit de rêver. C’est grand.
Un public habituellement triste qui se met à porter son équipe. Des joueurs qui ne donnent rien à picorer aux oiseaux de mauvais augure. Il y a des bonheurs, comme ce France-Ukraine synonyme de billet d’avion France-Brésil, qui valent quelques années de malheur.
Auteur d’un doublé, le défenseur central de Liverpool a porté les Bleus sur ses épaules de déménageur. Dans son sillage, les dix copains se sont dépouillés pour emmener l’équipe de France au Brésil. Facile.
Les Bleus l’ont fait ! Ils ont réussi à renverser un barrage très mal engagé après la défaite 2 à 0 au match aller en Ukraine. Ce soir, les Bleus ont déroulé en inscrivant 3 buts. Juste ce qu’il faut pour partir au Brésil, jouer la Coupe du monde. Quel pied !
« Oui, c’est possible », répète Didier Deschamps. Les quatre-vingt-dix minutes vont paraître courtes, le public du Stade de France sera certainement peu indulgent, et les Français eux-mêmes auront peut-être du mal à y croire, mais c’est bien possible. Car en sport, tout est possible. Mettons les leçons de morale et les « symptômes » de côté et concentrons-nous sur le jeu. Comment faire ?
Battue 2-0 dans le froid ukrainien, l’équipe de France devra refaire son retard face une équipe qui ne lâchera pas facilement son billet. 90 minutes pour s’affranchir d’une mort certaine. Soit 32 minutes de plus que Bruce Willis. Mode d’emploi pour performance hors-norme.
Pourquoi la France va se qualifier contre l’Ukraine
Pourquoi la France va se qualifier contre l’Ukraine
Mardi soir, les Bleus fêteront leur qualification pour le grand raout brésilien. Et avec eux, l’ensemble des Français. Ceux qui les enterraient depuis le match aller, comme ceux qui y ont toujours cru. Mais pourquoi ?