Argentine : la comparaison avec l'équipe de 86 est-elle pertinente ?
Argentine 2014 / Argentine 1986 : même combat ?
L’Argentine qui se présente devant les Pays-Bas pour tenter de rentrer une finale pour la première fois depuis 1990 part avec des armes simples : jouer dur, mettre le plus de couilles possible, subir pour partir en contre, donner la balle à Messi et prier. Une formule qui rappelle celle utilisée par l’Argentine de Maradona et qui pose une question : la réincarnation existe-t-elle en football ?
Dans une forme étincelante depuis le début de la compétition, Arjen Robben tentera ce soir de mettre l’Argentine de Messi à ses pieds. Entre courses folles et pointe de vitesse, analyse d’un bolide qui pourrait mener les Pays-Bas au titre suprême.
Football total au Brésil. Créé par un ex-militaire, le club de Manthiqueira (État de São Paulo) a pour ambition de jouer comme les Pays-Bas de Rinus Michels. Ce n’est pas la seule particularité de cette équipe de quatrième division : son entraîneur est une femme, et les joueurs doivent appliquer un règlement aussi strict et iconoclaste que les principes du Dogme de Van Trier and co.
Les yeux sont si cruels que, parfois, ils envoient des images qu’on ne devrait pas voir. Pour ce Brésil-Allemagne, on avait prévu du bonheur et de l’amour, on eut de la mort et de la pornographie.
Opposés ce soir aux Pays-Bas, les Argentins ont bénéficié d’un tirage clément et de circonstances favorables pour se hisser en demi-finales. Tout comme leurs adversaires du soir, à un moindre degré. De quoi crier au parcours chanceux ?
Comment Lavezzi est devenu le Ribéry 2006 de l’Argentine…
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Parti au Brésil comme joueur offensif secondaire de l’Argentine, Ezequiel Lavezzi se retrouve un peu par surprise sous les projecteurs : les blessures des autres lui offrent du temps de jeu, son corps fait fureur, ses blagues à la Ribéry plaisent et détendent le groupe.
5 raisons pour essayer d’expliquer la faillite du Brésil
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Expliquer l’inexplicable – 5 buts en 20 minutes dans le buffet du quintuple champion du monde – c’est toujours compliqué. Mais il faut bien s’y coller, histoire de donner de bonnes raisons à la Seleção de se remettre debout et de redevenir favori du Mondial dans quatre ans. Parce que l’histoire est un éternel recommencement, et que Hulk jouera à domicile en 2018.
Le Kinder Surprise de Scolari et «la honte» du Brésil
Le Kinder Surprise de Scolari et «la honte» du Brésil
Au lendemain de la pire défaite de son équipe, la presse brésilienne évoque un sentiment de honte nationale et charge le sélectionneur, Luiz Felipe Scolari.
Double buteur et passeur décisif, Toni Kroos a orchestré le récital allemand hier soir. Une habitude pour un homme qui sait absolument tout faire, même s’il n’est pas toujours reconnu à sa juste valeur.
La presse allemande n’a qu’un mot à la bouche, et lui donne toutes les variantes nécessaires : incroyable. Ce match et cette victoire étaient incroyables. Un moment d’histoire, de folie et de miracle. Après Bern, voici « das Wunder von Belo Horizonte ».
Concédant dans le même match sa plus large défaite en Coupe du monde et la pire branlée de son histoire, le Brésil se souviendra pendant très longtemps de cette demi-finale perdue 7 à 1 contre l’Allemagne. Un score irréel qui empêche tout raisonnement rationnel. Ou presque.
Toi, les numéros de soliste ne te dérangent pas. Multiplier les crochets face à ton adversaire est ton dada. Revenir lui en mettre un dernier aussi. T’as les oreilles décollées, le crâne luisant, mais tu mets tout le monde à l’amende, jusqu’à l’écœurement. Tu sais que tu aimes Arjen Robben quand…
Six minutes et 41 secondes. C’est tout ce dont l’Allemagne a eu besoin pour envoyer Júlio César chercher le ballon à quatre reprises dans ses filets. Un festival d’une rapidité sans nom pour les téléspectateurs, mais un long chemin de croix pour les Brésiliens. Oui, dix minutes, c’est à la fois très court et très long. Et pendant que la Seleção en prenait quatre dans le buffet, on pouvait en faire, un sacré nombre de choses.
Il garde les cages néerlandaises depuis le début de la Coupe du monde, pourtant personne ou presque ne sait qui est Jasper Cillessen. La faute à un charisme limité et l’entrée déjà légendaire de Tim Krul face au Costa Rica. Pourtant, c’est bien le premier qui disputera la demi-finale face à l’Argentine. Du moins jusqu’à une éventuelle séance de tirs au but.
L’Allemagne s’impose 7-1 en demi-finale de la Coupe du monde face au Brésil. Ce n’est pas une fiction, c’est bien l’une des pages les plus marquantes de l’histoire du football qui vient de s’écrire sous nos yeux. Gêne pour les vaincus, admiration pour les vainqueurs : forcément, il y avait de quoi passer par toutes les émotions.
Le Brésil ne s’y attendait pas. À Rio, sous la pluie, São Paulo et Belo, le local s’est plongé dans l’incrédulité totale. 7-1. Petite prise de pouls dans différents quartiers auriverde, entre humiliation, déception, travelos et saucisse de manioc.
La rencontre s’y prêtait parfaitement, Miro ne s’est pas gêné. Face au Brésil, Klose est devenu le meilleur buteur de l’histoire de la Coupe du monde. Un record qu’il pourrait ne détenir que quatre ans, le temps pour Thomas Müller, auteur d’une belle partie, de le rattraper. Pas en reste, Toni Kroos a rappelé qu’il était peut-être le milieu le plus cool de ce Mondial.
Éblouissante, au contraire d’un Brésil affligeant de défauts, l’Allemagne a écrasé la Seleção chez elle (7-1) et gagné son ticket pour la finale. Sublime, et historique.
Les récompenses individuelles de ce Mondial 2014 vont bientôt être décernées : MVP, meilleur buteur, meilleur gardien, meilleur rookie… Présagent-elles pour les heureux élus d’un brillant avenir ? Voyons ce qu’il en a été lors des tournois des deux précédentes décennies.
Si un seul gardien brésilien a déjà joué dans le championnat allemand, Heurelho Gomes, les joueurs de champ nés sur la même terre que Pelé sont eux nombreux à être venus tenter leur chance en Bundesliga, avec plus ou moins de réussite. Certains ont même poussé le vice à ne plus vouloir quitter leur nouveau pays, d’autres ont tout tenté pour le quitter. La preuve par 10.
«Le football de Di Stéfano respirait la vie, sa mort ne doit pas nous le faire oublier»
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Au beau milieu de la loge d’honneur du Santiago Bernabéu, Di Stéfano dort d’un sommeil profond. Sa chapelle ardente, mise en place depuis ce matin, attire des centaines de supporters merengues. Entre tristesse et recueillement, le Madridismo fait ses derniers adieux à sa Flèche Blonde.
Mais, au fait, qui est Felipe Scolari et quelles sont ses méthodes ? Échanger avec une mémoire vivante de Palmeiras, club dont il est une idole, permet d’en savoir davantage sur oncle Phil. Un type en polo, qui a les épaules assez larges pour supporter la pression folle qui pèse sur le Brésil pour sa Coupe du monde. Mais Scolari est-il aussi un entraîneur assez ingénieux pour parvenir à gagner ce Mondial sans Neymar ?
Il ne reste plus que quatre matchs avant d’en finir avec ce Mondial. C’est le temps qu’ont encore à patienter les prophètes de la victoire. Sur les quatre demi-finalistes, un seul gagnera à la fin. Et aura donc raison.
Il a 30 ans, a tout gagné avec le Bayern Munich, mais n’est toujours pas considéré comme un grand joueur dans son pays. Après avoir lutté pour réaliser son rêve de gosse, Dante va devoir se battre pour gagner l’estime de ses pairs. Grâce à Thiago Silva, il va peut-être enfin franchir le cap.
Pourquoi Rio ne s’enflamme pas plus pour son Mondial ?
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Aujourd’hui, le Brésil joue une demi-finale de Coupe du monde à domicile. Si, après des débuts poussifs, le pays s’est enfin enflammé pour sa Seleção, l’euphorie à Rio reste en deçà des attentes. Voici 5 raisons pour expliquer le décalage entre le mythe autour de Rio la fêtarde et la réalité de la Copa 2014.
Mais qu’est-ce que c’est que cette Allemagne dégueulasse, qui gagne ses matchs à l’arrache ? Où est passé le beau jeu de ces dernières années ? Joachim Löw est-il en train de se saborder une nouvelle fois, de gâcher cette belle génération ? Du calme. La Nationalmannschaft est juste en train de regoûter à ce qu’elle aime le plus : la victoire. Et qu’importe si ça plaît pas. « Haters gonna hate », mais « Ain’t nobody got time for that ».
Rentrée hier de son périple malheureux au Brésil, l’équipe de France se doit déjà de préparer l’avenir. Avec en ligne de mire, l’Euro 2016 organisé dans l’Hexagone et au cours duquel les Bleus devront s’illustrer. Mais avec qui sur le terrain ?
Le plus beau match de football à regarder en ce moment ne se passe pas au Brésil. À vrai dire, il s’est même déjà passé. Il y a 26 ans, à Bucarest. Un match de championnat disputé sous la neige entre le Dinamo et le Steaua Bucarest. Au sifflet, le père du cinéaste roumain Corneliu Porumboiu. Un quart de siècle plus tard, celui-ci a revu ce match avec son père, et en a fait un film, Match Retour, au dispositif simple : à l’image, le match tel qu’il avait été retransmis. Au son, la discussion entre lui et son père. Interview.
Le dernier carré est constitué. Mais ton équipe n’y est pas. Viré prématurément ou pas vraiment attendu, il faut que tu trouves une motivation pour regarder ces demies. En toute mauvaise foi et parfaite acrimonie. Salut à toi le supporter dépité…