Il n’y a pas eu de rachat. Pire, il n’y a même pas eu de suspense. Giflés deux fois en première période, par Robin van Persie au bout de deux minutes de jeu puis Blind, le Brésil ne sera pas sur le podium de sa Coupe du monde. Supérieurs sans être géniaux, les Néerlandais s’imposent 3 à 0 et décrochent une troisième place méritée.
94′ : Et c’est fini. Le Brésil repart avec une nouvelle déculottée. C’est donc déjà l’heure des conclusions. Le Brésil n’est même pas sur le podium de son Mondial, comme la Corée en 2002. Une référence qui suffira à faire comprendre que la Seleçao a bien losé cet été. Bonne nuit les kiwis!
Des trois, seul un a réussi à gratter quelques minutes de jeu. Henrique, Victor et Jefferson sont, pour le grand public, les inconnus de cette Seleção. Présentation des trois lascards, dont deux avec des gants.
Romancier et critique littéraire brésilien, Flavio Carneiro a deux choses dans sa vie : l’écriture et le football. Auteur de plusieurs essais et nouvelles sur le football, Flavio Carneiro reçoit chez lui, à Petrópolis, pour raconter sa relation au Brésil, à Botafogo et à la défaite.
C’est quand même dur de parler de « petite finale » pour un match comme celui qui verra s’affronter ce soir le Brésil aux Pays-Bas. Et ce à plus d’un titre. Cinq même.
Ce match pour la troisième place ne plaît évidemment à personne. Pourtant on va le jouer et, ce qui est sans doute pire, on va même le regarder. Un peu comme ces sacs à main ou ces parfums de contrebande, la petite finale se déguste en secret, comme un match tombé du camion.
Top 5 : les meilleurs matchs pour la troisième place
Top 5 : les meilleurs matchs pour la troisième place
On dit que ce match compte pour du beurre, que les équipes ne le jouent pas à fond, voire pire, qu’on devrait le rayer définitivement du calendrier de l’épreuve. Pourtant, lorsque l’enjeu prend le dessus, ce match pour la troisième place peut tout à fait entrer dans la légende d’une Coupe du monde. La preuve par cinq.
Indéniablement, Robben est un génie. Balle aux pieds, le Néerlandais est l’un des tout meilleurs joueurs au monde. Seulement voilà, Robben a tendance à agacer. La raison ? Son individualisme poussé à l’extrême. Car oui, Arjen choisira souvent la solution personnelle à la possibilité collective. Question de personnalité, sûrement. Voyage chez les persos.
Coupe du monde 2014 – Petite finale – Brésil/Pays-Bas
Cinq idées pour remplacer la «petite finale»
Cinq idées pour remplacer la «petite finale»
Les joueurs ne veulent pas la jouer, les téléspectateurs ne veulent pas la regarder, les arbitres ne veulent pas l’arbitrer, les ballons ne veulent pas y rouler. Récemment critiquée par Louis van Gaal, la « petite finale » n’intéresse pas grand monde. Un sentiment de désintérêt légitime qui pose une question : par quoi pourrait-on remplacer ce match ? Tentatives de réponse.
Alors qu’il doit bien jouer ce match pour la troisième place face aux Pays-Bas, le Brésil n’en finit plus de se demander comment il en est arrivé là. Comment il a pu essuyer contre l’Allemagne la pire défaite de son histoire dans sa Coupe du monde. Peut-être parce qu’il s’est vu trop beau, trop grand.
Sacheri : «Dimanche, l’Allemagne jouera d’ailleurs à domicile»
Sacheri : «Dimanche, l’Allemagne jouera d’ailleurs à domicile»
Écrivain (Petits papiers au gré du vent / Ed Broché) et scénariste (Dans ses yeux), l’Argentin Eduardo Sacheri est aussi un chroniqueur foot des plus prisés (El Grafico, Canchallena). À la veille de la finale de l’Albiceleste, il analyse le parcours argentin et la relation de son pays au Brésil.
Coupe du monde 2014 – Petite finale – Brésil/Pays-Bas
Vlaar et la manière
Vlaar et la manière
S’il n’a eu aucun but marqué en 120 minutes lors de la demi-finale entre l’Argentine et les Pays-Bas, c’est autant la conséquence du manque d’inspiration des joueurs offensifs que du talent de ceux censés les empêcher de s’exprimer, avec deux experts en la matière : Javier Mascherano côté albiceleste et surtout Ron Vlaar chez les Oranje, qui a écœuré Messi, Higuaín et consorts. Il est sûrement là, le meilleur défenseur du Mondial.
Le plus vieux métier du monde n’a pas été le grand perdant de ce Mondial. Pendant la compétition, la clientèle, composée de supporters de tous bords, aurait connu un boom de 30%. Vérification à Vila Mimosa, le quartier chaud de Rio de Janeiro. Une certaine idée de l’enfer sur terre.
Une purge. Voilà un mot qualifiant parfaitement l’opposition entre l’Argentine et les Pays-Bas, dont le sort aura été décidé par une séance de tirs au but. Mais au fait, c’est quoi un match chiant ? Focus sur des rencontres qui savent mettre à l’épreuve la passion des plus mordus de football.
Coupe du monde 2014 – Finale – Allemagne/Argentine
Messi, passage avide
Messi, passage avide
Plus qu’un match avant d’en avoir fini avec cette satanée intrigue. La fin approchant, Messi semble avoir perdu sa place dans le récit de l’épopée argentine. Pour ce dernier match contre la Hollande, il n’y en a que pour les autres. La fin de l’histoire ?
Alors que la phase finale de la Coupe du monde approche, ce sont autant d’équipes et de supporters du monde entier qui, éliminés par la dure loi du sport, vont bientôt quitter le Brésil. Et pour les prostituées et les bordels du pays, ce sont autant de clients en moins… Que l’on soit pour ou contre ce pic ponctuel du tourisme sexuel, retour sur dix histoires intimes qui relient le football à l’industrie du plus vieux métier du monde. Avec beaucoup d’Anglais dedans.
« Moi aussi je suis allé dans tous les restaurants 3 étoiles du monde »
Le Collectionneur
Alors que Manaus a accueilli quatre matchs de Coupe du monde, le vrai personnage sportif de la ville n’a rien à voir avec le football. Roberto Gesta de Melo possède chez lui la plus grande collection d’objets olympiques au monde. Visite parmi les torches et les médailles.
Il est le grand absent qu’on a fini par oublier. Forfait de dernière minute, Franck Ribéry a vu de loin les Bleus se réconcilier avec leur public pendant le Mondial brésilien. Avec l’Euro à la maison qui se profile, comment Kaiser Franck va retrouver sa place et son influence dans une équipe qui appris à vivre sans lui ? Le débat est déjà lancé.
Mais pourquoi les joueurs croisent-ils les bras pendant les compositions ?
Mais pourquoi les joueurs croisent-ils les bras pendant les compositions ?
Cette année, chaque présentation des équipes est accompagnée d’une petite animation pour chaque joueur, à qui la FIFA a demandé de croiser les bras. Une volonté d’affirmer son autorité ? Explications et analyses.
On connaît Fred, l’attaquant brésilien moustachu, sosie de Francis Perrin, joueur le plus lent de l’histoire, qui se filme en train d’embrasser les femmes à moto au péage et éliminé de la Coupe du monde en ayant couru quelques secondes par match et touché trois ballons. On connaît moins l’autre, le personnage principal d’un film actuellement en salles, incarné par Olivier Soler. La version journalistique du buteur de Fluminense…
Top 5 : les meilleurs 0-0 de l’histoire du Mondial
Top 5 : les meilleurs 0-0 de l’histoire du Mondial
Si Pays-Bas et Argentine ont rappelé au monde que le Brésil-Allemagne était vraiment exceptionnel, un match sans but n’est pas forcément une métaphore de l’ennui. Bien au contraire. La preuve par 5.
Beaucoup de buts, encore plus de bière et de soleil : Salvador de Bahia a accueilli six matchs du Mondial qui, comme Pays-Bas – Costa Rica, ont tous été superbes. Quelques mois plus tôt, pourtant, la 3ème ville du pays suscitait les doutes : après deux ans de grèves récurrentes, la police militaire désertait soudainement la ville pendant 48 heures, laissant place à l’anarchie. Récit de deux jours et trois nuits de chaos.
Mardi soir, le Brésil a connu la honte. La pire défaite de son histoire. Balayé par l’Allemagne en quelques minutes, cette claque monumentale va avoir des effets secondaires sur le devenir de la sélection nationale. Et avant de se projeter sur le Mondial 2018, il va falloir se relever…
La Coupe du monde et le Tour de France se chevauchent pour quelques jours encore. Voilà pourquoi le match d’hier soir fut si long. Cet Argentine-Hollande n’était pas une demi-finale, c’était une étape de plat.
Bien loin de la folie de Brésil-Allemagne, l’autre place de finaliste s’est jouée aux tirs au but après un match sans rythme où les deux meilleurs joueurs ont été des défenseurs. Les jours passent et les matchs ne se ressemblent pas.
Les produits dérivés Luis Suárez qui n’ont pas encore été inventés
Les produits dérivés Luis Suárez qui n’ont pas encore été inventés
Après le sex-toy et le décapsuleur, voici une petite sélection de produits qu’on aimerait voir sigler Luis Suárez, en hommage à cette morsure qui lui vaut l’exclusion du monde des pelouses pour quatre mois. Martyr.
Les cinq questions qu’on se pose après les demi-finales
Les cinq questions qu’on se pose après les demi-finales
Deux matchs, deux ambiances. D’un côté, vous tenez l’une des plus belles purges de cette Coupe du monde et de l’autre peut-être la défaite la plus humiliante de l’histoire du football. Mais ce n’était peut-être pas tout de ce qu’il fallait retenir de ces demi-finales. La preuve en cinq questions.
Dans une demi-finale fermée où les défenses ont pris le pas sur les attaques, l’Argentine retiendra les parades de Romero et le match de mammouth de Mascherano. Les Pays-Bas : la faillite de ses melons, Sneijder et Van Persie.
Messi peut exulter : après 120 minutes d’ennui, d’une demi-finale hachée et jouée sur un faux rythme, les Argentins ont finalement décroché leur billet pour affronter l’Allemagne dimanche en finale, leur première depuis 1990. Une autre mauvaise soirée pour le peuple brésilien.
120′ : L’Argentine qualifiée pour la finale de la Coupe du monde ! 4-2 à la séance des tirs au but, après le 0-0 au bout des 120 minutes. Ce match fermé et assez terne où les défenses ont pris le dessus s’est joué à la loterie, avec Romero en improbable héros qui arrête les deux pénos de Vlaar et Sneijder. Rendez-vous ce week-end pour la petite finale samedi et la finale Allemagne/Argentine dimanche, comme en 90. Vu la nouvelle prestation décevante de l’Albiceleste ce soir, la Mannschaft est grande favorite. A vous Cognacq-Jay. Bisous bonne nuit !