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Youssouf Fofana : « Après mon premier match, tout le monde m’a validé »
Opération air frais.
Alors qu’il vit sa première phase finale de grande compétition avec l’équipe de France, Youssouf Fofana, 23 ans, est passé ce samedi en conférence de presse et a irradié de tous côtés. Frais, détendu et même chambreur, le milieu de l’AS Monaco a d’abord évoqué son grand pote, Aurélien Tchouaméni : « Avec Aurélien, on se connaît par cœur. On a joué ensemble pendant deux ans non stop. Aujourd’hui, il est au Real, et quand on va au Real, on progresse forcément. En quatre mois, il a engrangé pas mal de choses. Maintenant, il joue comme un grand, et c’est un club qui va avec sa mentalité de bosseur. C’est quelqu’un d’exigeant, et il kiffe quand tout le monde autour de lui l’est aussi. C’est quelque chose qui nous rapproche. Si on s’entend bien, c’est aussi pour ça : il est exigeant avec lui, je suis exigeant avec moi, et on veut tirer le meilleur de l’autre. Je suis fier de son parcours, je l’ai même encore félicité aujourd’hui. »
L’ancien joueur du Racing Club de Strasbourg est ensuite revenu sur ses premiers pas avec les Bleus, en septembre dernier. « C’est peut-être une surprise pour vous, mais moi, ça fait longtemps que je travaille pour être ici, pour accrocher l’équipe de France, a-t-il souri. J’ai fait mes preuves en septembre, le coach m’a validé, les autres joueurs aussi, et je ne suis donc pas totalement surpris d’être de cette aventure. Face à l’Autriche, je pense que j’aurais pu mettre un triplé, un retourné, un truc comme ça. J’ai répondu aux attentes, j’ai été présent dans les deux surfaces, et c’est ce que je retiens. Malheureusement pour vous, je n’ai pas eu le temps de noter les émotions ressenties ces derniers jours. Je suis vite passé en mode compétiteur et avec les kilos que j’ai perdus, je peux vous assurer qu’il y a quand même une belle préparation. »
Enfin, Fofana a distribué des bons points à ses partenaires en sélection. À Ousmane Dembélé : « Il a rectifié ses problèmes de discipline en club et il est venu avec. En dehors du terrain, c’est aussi quelqu’un de très moqueur. Il sait te mettre très à l’aise. Sur le terrain, c’est vraiment très impressionnant : on ne sait jamais s’il va aller à droite, à gauche, donc on ne sait pas toujours quoi faire. On sait qu’il ne faut pas lui laisser prendre de la vitesse, mais quand on arrive près de lui, il peut t’effacer rapidement. » À Karim Benzema : « C’est le Ballon d’or. Tout le monde rêve de jouer avec le Ballon d’or. Malheureusement pour moi, je n’ai pas encore pu porter le même maillot que lui dans un match officiel. Je pense que ce doit être facile et j’espère prendre mon pied. » À Eduardo Camavinga : « C’est un talent pur, qu’il faut choyer. » Et même aux absents, Paul Pogba et N’Golo Kanté : « C’est toujours plaisant de voir jouer Paul. C’est un milieu qui a mis à jour notre poste : maintenant, on est tous des box to box. Pour N’Golo, le remplacer n’est pas facile. Depuis cinq ou six ans, personne n’a réussi à reproduire ce qu’il sait faire ou à se rapprocher de son niveau. »
Toujours plaisant de ne pas recevoir une pluie de sciures sur le nez.
Maxime Brigand, à Doha