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Vis ma vie de directeur sportif de Ligue 2 : Comment bien préparer son mercato ?

Jusqu’au 1er septembre, le mercato va rythmer la vie des clubs de l’Hexagone. Au-delà des rumeurs farfelues, des offres mirobolantes et des fantasmes de supporters, il y a une réalité, que des dirigeants de formations de Ligue 2 ont accepté de nous raconter tout au long de l’été. Ce vendredi, John Williams, directeur sportif d’Amiens, explique comment bien se préparer à cette si stratégique fenêtre des transferts.

Philippe Hinschberger, l’entraîneur des Picards.

Mateo Pavlović a rejoint l’ASC à la toute fin de l’été 2021.
Anticiper, une nécessité… mais pas une assurance tous risques « L’anticipation est primordiale pour réussir son mercato. Si on n’anticipe pas, le risque est de se retrouver avec un effectif fait de joueurs pas du tout complémentaires, et on peut prendre un mauvais départ en championnat. Néanmoins, j’ajouterais deux autres mots d’ordre : patience et réactivité. Parce que vous avez beau anticiper tout ce que vous voulez, quand l’un de vos joueurs se blesse gravement, c’est très compliqué derrière. L’an dernier, Nicholas Opoku, le patron de notre défense, s’est fait les croisés pendant l’été. Il a fallu qu’on trouve un leader défensif qui ait envie de venir. On avait noté le nom de Mateo Pavlović sur notre liste, et on s’est vite positionnés sur lui. Mais il ne nous a rejoints qu’à la toute fin du mercato, car au départ, il cherchait un projet plus valorisant que celui d’Amiens, ce que je peux comprendre (il évoluait auparavant en Ligue 1 avec Angers, NDLR). Par ailleurs, vous pouvez anticiper en vous mettant d’accord oralement avec un joueur, finaliser une vente pour avoir des liquidités et, entretemps, ce même joueur peut avoir signé dans un autre club. Les entraîneurs ont raison de réclamer toutes leurs recrues pour la reprise, mais c’est une économie de marché, des opportunités apparaissent un peu plus tard. 30 ou 40% des mouvements se font dans la dernière semaine du mercato. » Loïc Puyo : « J’ai peut-être pris plus de cuites après les matchs que pour le jour de l’an »Propos recueillis par Raphaël Brosse