- Mondial 2022
Un nouveau service de sécurité pour les Bleus au Qatar qui pose problème
J-3.
Alors que l’équipe de France vient d’atterrir au Qatar et a déjà pris ses quartiers dans son luxueux hôtel d’Al Messila, une nouvelle affaire vient de nouveau fragiliser la crédibilité du board tricolore. En effet, selon une enquête réalisée par Marianne, la FFF aurait décidé ces derniers jours de changer son service de sécurité sur le sol qatari à la suite des révélations faites par l’émission Complément d’enquête, qui pointait notamment du doigt les conditions de travail des agents de sécurité au sein du précédent prestataire (United Security Services). Mais ce changement n’a rien de vertueux, au contraire.
La clique de Le Graët a tout simplement choisi l’une des pires entreprises de sécurité du pays en matière de conditions de travail de ses employés, du nom de GSSCI. Ces derniers, qui viennent en grande majorité d’Ouganda et du Kenya, travaillent dans des conditions réprimandées par le centre de ressources sur les entreprises et les droits de l’homme. En 2021, ce centre a réalisé un rapport accablant concernant le nouveau service de sécurité des Bleus au Qatar. Il y est notamment expliqué que l’entreprise GSSCI a fait l’objet de « trois allégations d’atteintes aux droit humains en 2020. » Cette même année, donc, au mois d’août, le prestataire de sécurité a été fortement critiqué pour les logements insalubres proposés à ses employés qui, comme évoqué précédemment, viennent pour la plupart d’Afrique de l’Est.
Un ancien employé de GSSCII, interrogé par Marianne, est revenu sur son expérience au sein de l’entreprise, notamment lors du Covid-19, période durant laquelle les salariés étaient confinés dans des appartements lugubres : « Nous étions 54 personnes entassées dans une maison prévue pour une petite famille. Il n’y avait pas de meubles pour ranger nos affaires, rien. Ce n’était pas légal du tout, mais nous n’avions pas le choix ! J’ai écrit des articles anonymes sur ce scandale, citant le nom de l’entreprise. Cela a tellement tourné au Qatar que GSSCI a été contraint de nous reloger dans des logements plus décents. » Et forcément, les salaires sont maigres, pour ne pas dire exécrables pour ces agents de sécurité : en moyenne 370 euros par mois, pendant que les patrons réalisent une marge de 467 euros par employé.
TP