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Tu sais que tu t’appelles Raí quand…
Raí Souza Vieira de Oliveira est resté cinq ans au PSG. Un quinquennat doré riche de 72 buts en plus de 200 matchs et de gestes d’une classe incroyable. Raí, c’est le capitaine par excellence. Un homme bien, un joueur élégant, un attaquant racé. Et quand tu aimes Raí, tu aimes la vie. Tout simplement.
… tu adores les penaltys. Sauf ceux qui partent en lucarne.
… tu fais des ouvertures de 40 mètres en coup du foulard.
… tu as besoin d’un an avant de marcher sur tout le monde. On appelle ça la « Jurisprudence Raí » .
… tu as un grand frère célèbre.
… tu portes haut le numéro 10.
… tu as marqué en Madjer, de la tête, en reprise de volée, en lob, en ballon piqué, bref, tu sais tout faire.
… tu portes le brassard. Partout. Tout le temps. Même sous la douche.
… tu as pleuré quand tu es parti. Même le ciel pleurait ce soir-là.
Dernier match de Rai au PSG par Lenzo26
… tu as pardonné à ceux qui ont douté de toi, même si tu as gardé les noms de tous ces infidèles.
… tu es champion du monde, mais pas trop.
… tu gagnes un titre de champion à ta première saison, alors que le club l’attend depuis plus de huit ans.
… tu préfères te blesser au début d’une finale de Coupe d’Europe pour préserver le suspense.
… à ton jubilé, Ronaldo, le vrai, était présent. Par respect. Mais aussi Weah et Ginola et ses potes du PSG.
… tu as été naturalisé par François Hollande. Comme ça. Pour le fun.
… chevalier de la Légion d’honneur ? Ouais, tu connais.
… tu célèbres tes buts en sautant tout en faisant un « monter-descendre » avec tes bras. Ridicule ? Tu fais 1,89m, alors tu t’en tamponnes.
… tu n’es ni lent, ni rapide, ni brutal, ni vicieux. Mais tu peux regarder tout le monde de haut sans paraître arrogant.
… tu as marqué contre le Bayern Munich, la Juventus, le FC Barcelone, Parme… Bref, tu répondais toujours présent dans les grands rendez-vous.
… ton meilleur pied, c’est ta tête.
… à l’entraînement, tu faisais de Bernard Lama ta chose.
… t’as joué trois mois en CFA pour te retaper physiquement alors que t’étais le meilleur joueur sud-américain l’année précédente. Le tout avec le sourire.
… dans le dictionnaire, au mot « classe » , il y a une photo de ta tronche.
… en 1992, un an avant de venir à Paris, tu ringardises le FC Barcelone de Johan Cruyff.
… tu vieillis plutôt bien.
… le PSG en a vu passer des Brésiliens avant, pendant et après toi, mais t’es toujours au-dessus de la mêlée.
… quand tu parles français, on a l’impression que tu as le nez bouché.
… tu es fidèle.
… tu étais un peu occupé ce soir d’août 1997…
Par Mathieu Faure