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Tu sais que t’es fan d’Emiliano Sala quand…
Chacun ses idoles. Toi, ton cœur palpite pour un avant-centre argentin besogneux et pas vraiment comme les autres. Et la saison qu'est en train de réaliser ton poulain est loin de te surprendre. Tu sais que tu es fan d'Emiliano Sala quand...
… les lucarnes de 35 mètres, très peu pour toi. Toi, tu ne vibres que pour les buts du genou, ou presque.
… tu sais très bien ce qui manque à l’Albiceleste pour décrocher cette foutue Copa América.
… sur un carré vert, tu te retrouves toutes les 20 secondes au sol. Même au five.
… le 31 octobre, tu ne fêtes pas Halloween.
… tu sais que Buenos Aires ou Rosario, c’est clairement surcoté. Le jour où tu claqueras ta thune pour traverser l’Atlantique, toi, tu fileras en pèlerinage dans la charmante commune de Progreso et ses 3000 âmes. Si possible en janvier, pour la fête du fromage.
… le problème, c’est que tu ne mets jamais de sous de côté. Chez toi, « économie » est un gros mot.
… tu sais que tout ce qui manquait à Gabriel Boschilia pour percer, c’était un attaquant digne de ce nom avec qui combiner.
… pour toi, il n’y a qu’un seul Sala(h). Et il n’a jamais serré la pince de Ramzan Kadyrov.
… d’ailleurs, si l’autre imposteur des Reds a réussi à glaner le prix Puskás cette année avec son pion contre Everton, tu te demandes encore pourquoi ton idole ne l’a pas eu, après cette action à Geoffroy-Guichard qui te dresse encore les poils.
⭐️ Emiliano Sala meilleur joueur du Mois d’Octobre ⭐️Co-Meilleur buteur de @Ligue1Conforama à l’aide d’un mois proche de la perfection, l’attaquant des Canaris est lauréat en Octobre ! ?#TropheesUNFP pic.twitter.com/WivoGFXqy0
— UNFP (@UNFP) 12 novembre 2018
… tu détestes les célébrations de Griezmann, Pogba et compagnie. Pour toi, une célébration de but, elle se fait sans fioriture, la bouche grande ouverte, en laissant parler son cœur.
… étant donné que tu ne regardes pas la Serie A, tu ne connais aucun autre Emiliano. Excepté ton futur fils, évidemment.
… tu sais que le meilleur vivier de joueurs des Girondins ne se trouve même pas dans l’Hexagone.
… ce qui t’intéresse chez une personne, c’est la beauté intérieure.
… tu n’aimes pas qu’on dise de ton chouchou qu’il est « atypique » . C’est un joueur d’équipe, voilà tout.
… tu as vécu hier lundi ta meilleure journée de l’année.
… tu n’as jamais vraiment compris ce que c’était, le jeu à la nantaise.
… tu as toujours préféré Edinson Cavani à Zlatan Ibrahimović.
… tu joues de l’épaule avec la personne à côté de toi en rentrant dans un ascenseur, ou dans une file d’attente. Question d’habitude.
… tu te doutes bien que le « Raúl » dans « Emiliano Raúl Sala Taffarel » n’est pas là par hasard.
… tu sais qu’Orléans et Niort sont de charmantes villes.
… il y a bien longtemps que tu as compris que la beauté d’un pion ne se mesurait pas à la trajectoire du tir ou la construction de l’action. Encore heureux.
… ton film culte ? Les Bronzés font du ski. « Sur un malentendu… »
… dans la cour de récré, tu étais loin d’être choisi en premier au moment de faire les équipes. Et pourtant à la sonnerie annonçant le coup de sifflet final, tu avais eu le temps de faire pleurer tout le monde.
… d’ailleurs à cette époque déjà, tu préférais mourir plutôt que jouer la carotte.
… aux dernières nouvelles, ton 9 argentin préféré n’a jamais piqué la femme d’un coéquipier, lui. Au passage il devient quoi, ce pauvre Maxi López ?
… tu n’avais pas forcément misé sur lui, lors de l’intersaison 2015.
… entre Sala et toi, ça n’a pas été un coup de foudre au premier regard. Plutôt un doux apprivoisement.
… et aujourd’hui, il a remplacé ta copine en fond d’écran de téléphone. Comment ça, il n’est pas photogénique ?
… tu as enfin fait le deuil de Filip Djordjevic.
… pour toi, une bonne journée est une journée durant laquelle tu as sué.
… tu as eu ton bac mention passable. ES, parce que tu trouvais que ça claquait, comme initiales.
… voilà plus d’un an et demi que tu essaies de reproduire cette technique de tête claquée à dix centimètres du sol. Sans succès.
… dans la vie, tu n’aimes pas quand les choses sont trop faciles à avoir.
… et quand tu as le choix, tu privilégies toujours le moyen le moins logique pour parvenir à tes fins.
… tu hais Photoshop.
[OFFICIEL] Emiliano SALA rejoint le #FCNantes pour les 5 prochaines saisons. #Bienvenue http://t.co/8pLPultkt8 pic.twitter.com/7Jbq9jAOuN
— FC Nantes (@FCNantes) 20 juillet 2015
… toi, tu sais pourquoi Kolbeinn Sigþórsson a disparu des radars.
… tu sais aussi que le péno frappé en force est une vraie science.
… tu n’es pas Willy Sagnol. Ni Baptiste Reynet.
… quand tu réussis à viser la corbeille à papier du premier coup, quand tu gagnes 1€50 au jeu à gratter ou quand le feu passe au vert au moment où tu y arrives : tu célèbres chaque petite victoire de la vie comme un but en finale de Coupe du monde.
… tu aimerais bien savoir ce que c’est, « un style académique » .
… tu n’es pas très musique.
… tu sais que six mois de vie commune avec ton idole au sein du vestiaire de Malherbe ont suffi à Kanté pour devenir ce qu’il est aujourd’hui.
… d’ailleurs, tu sais aussi qu’il n’y a pas que N’Golo qui arrive à être sur tous les ballons, en attaque comme en défense.
… tu ne doutes pas que toutes les parties de ton corps sont susceptibles de te faire marquer.
… tu as beaucoup de tendresse pour Cheick Diabaté, Julio Tavarès ou Enzo Crivelli. Mais surtout Konstantínos Mítroglou : tu as un faible pour les prénoms de buteur à quatre syllabes, même si c’est chiant pour les speakers.
… quand tu es heureux, tu frappes dans des panneaux publicitaires.
… le dribble ne fait pas vraiment partie de ton répertoire, mais tu t’en cognes : ton arme secrète, c’est l’appel de balle vers la ligne de touche. Et ensuite, tu gagnes la faute. Comme ton modèle.
… à Pôle Emploi, tu refuses tout travail s’il n’est pas ingrat.
… tu aimes le but, sous toutes ses formes et surtout les plus vilaines.
Par Jérémie Baron