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  • Top 100 : les équipes mémorables de la décennie

Top 100 : les équipes mémorables de la décennie (de 50 à 41)

Par la rédaction de sofoot.com

La décennie 2010, c'était Mourinho qui danse sur la pelouse du Camp Nou, Balotelli qui bombe le torse, Bielsa assis sur une glacière, Eder qui fait pleurer un pays, Griezmann qui le console, mais c'était surtout des équipes qu'il ne faudra pas oublier. En voici 100, pour l'histoire.

#50 - LOSC 2010-2011

LOSC 2010-2011, champion de France et vainqueur de la Coupe de France

Paroles de pilote : « Une équipe de Ligue 1, c’est comme une Formule 1. Quand on possède la bonne voiture, il faut aussi trouver les meilleurs réglages. Ce n’est pas toujours facile. Ces derniers ont été minutieux tout au long de la saison. L’intelligence des joueurs a été de savoir se situer entre eux. » Sous le casque ? Rudi Garcia, un homme qui s’est retrouvé en caleçon sous une douche du Parc le 21 mai 2011 et qui aura donc enfilé à 47 ans la couronne de champion de France de Ligue 1 au volant d’un LOSC virevoltant. Là où Bordeaux et l’OM avaient été sacrés les saisons précédentes grâce avant tout à leur solidité défensive, les Lillois, eux, explosent de partout (68 buts marqués, dont 69% par le trio Gervinho-Sow-Hazard), ce qui n’empêche pas le club nordiste d’afficher également la deuxième meilleure défense du championnat en fin de saison. L’autre bonne idée de Garcia aura été de « sacrifier » la C3, d’où le LOSC sera éjecté lors des seizièmes de finale par le PSV, afin de s’avaler une deuxième partie de saison à deux défaites seulement en championnat et avec une Coupe de France dans les poches en plus. Affamés, ces Dogues. MB

Le XI type de ce LOSC : Landreau – Debuchy, Rami, Chedjou, Béria – Balmont, Mavuba, Cabaye – Gervinho, Sow, Hazard.

#49 - Évian TG

Évian TG, pour l’ensemble de son œuvre

C’est l’une des troïkas les plus étranges de l’histoire du football. Au début des années 2000 quand les fusions sont à la mode (cf Arles-Avignon), Évian, Thonon et Gaillard décident de ne faire qu’un. D’abord sous le label Croix de Savoie, puis après un habile rebranding en ETG. En 2011, après une ascension météorique, le club est en Ligue 1. Avec son maillot rose siglé de l’eau miraculeuse du crû, les Haut-Savoyards offrent une cure de jouvence à Jérôme Leroy, Govou, Poulsen, Barbosa ou Sorlin et terminent à la neuvième place en juin 2012. Puis viennent deux exercices plus compliqués, avec un maintien acquis lors des dernières journées. La saison 2014-2015 est celle de trop. L’attelage haut-savoyard est branlant. Le recrutement un peu fou : outre deux Danois (Juelsgaard, Nielsen), deux Costariciens (Tejeda, Ramirez), l’ETG se fait prêter une flopée de joueurs, mais n’y arrive pas. Les coups de gueule à répétition de l’autonomiste haut-savoyard, Pascal Dupraz, contre l’arbitrage, les starlettes, contre tout, en fait, n’y peuvent rien. Pas plus que les coups de patte de Daniel Wass qui servaient souvent de bouée de sauvetage aux Roses. Lors de la 36e journée, Évian s’incline à domicile contre Reims (2-3) au bout d’une rencontre entre trouillards. Le couperet tombe pour l’ETG qui disparaîtra aussi vite qu’il est arrivé. Fin 2016, le club est mis en liquidation judiciaire. Aujourd’hui, le Thonon Évian Grand Genêve FC (oui c’est long !) tente de se refaire la cerise en Régional 1. AJ

Le XI de l’ETG en 2014-2015 : Benjamin Leroy – Wass, Cambon, ,Nounkeu (Mongongu), Sabaly – Sorlin, Koné, Tejeda, Sunu, Thomasson – Duhamel (Blandi).

#48 - Strasbourg 2011-2012

Strasbourg 2011-2012, champion de CFA2 avec 100 points et qui commence sa folle remontée

Que serait le Racing Club de Strasbourg vainqueur de la Coupe de la Ligue 2018-2019 sans ses prédécesseurs de la saison 2011-2012 ? Absolument rien. À ce moment-là, le club phare d’Alsace est en pleine période de restructuration étant donné sa relégation administrative en CFA pour cause de problèmes financiers. À la suite d’un redressement judiciaire et d’une liquidation de la société anonyme sportive professionnelle (SASP), les dirigeants du club décident même d’une relégation volontaire en CFA2 le 20 août 2011. En clair, tout est à rebâtir. Tout, excepté une passion encore bien existante autour du RCSA qui va donner à celui-ci les moyens de sortir aussi vite que possible la tête de l’eau. Pour son premier match du championnat sur le terrain de l’US Forbach le 27 août 2011, Strasbourg fait bonne impression (4-0). Mieux encore : le match suivant contre l’AS Illzach Modenheim bat le record d’affluence pour un match de ce niveau avec 9400 spectateurs à La Meinau (4-1). Après quatorze journées, son nouveau succès à domicile contre Belfort Sud (6-0) lui permet d’accéder à la place de leader. Le 12 mai 2012 contre le FC Chaumont (2-0), Strasbourg officialise sa montée en CFA, mais aussi son statut de champion de la poule C de CFA2. Les chiffres de fin de saison sont éloquents : vingt et un succès, sept matchs nuls et deux défaites, cent points au compteur, une différence de buts à +52… Les voyants sportifs sont enfin au vert et Marc Keller se permet d’ajouter la cerise sur le gâteau : le 21 juin, l’ancien milieu de terrain tricolore rachète le club pour un euro symbolique à la tête d’un pool d’investisseurs dont font partie Sébastien Loeb, Egon Gindorf et Ivan Hašek. La machine est lancée. AD

Le groupe de la montée contre le FC Chaumont (2-0) : Kéhi, Duki – Donzelot, Ndema, Golliard, Keller, Modeste, Sikimić, Guignery – T.Martin, Bischoff, Coulibaly, Ursch, Benchenane, Brahmia, De Jong, Ounissi, Pinaud, Sichi – Ledi, Sow.

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#47 - Quevilly 2011-2012

Quevilly 2011-2012, finaliste de la Coupe de France

Si l’on était une ménagère d’une cinquantaine d’années regardant France 3 Haute-Normandie, à l’hiver 2012, il y a fort à parier que l’on serait tombé sous le charme de Régis Brouard, parce qu’il incarne une certaine idée du brun ténébreux. Pour celles et ceux qui aiment le foot, l’entraîneur représente l’épopée de l’US Quevilly en Coupe de France… ou plutôt LES épopées ! Dès 2010, le club de la banlieue rouennaise évoluant en CFA atteint le dernier carré en se payant deux équipes de L1 (Stade rennais, Boulogne-sur-Mer). Défaite 0-1 face au PSG en demies. En 2012, l’USQ, qui est monté en National, scalpe l’OM et le Stade rennais une deuxième fois pour atteindre la finale. Défaite 1-0 face à l’OL au Stade de France. Nicolas Pallois et Pierrick Capelle ont participé chacun à une aventure, mais bon, ils ne portaient pas les cheveux mi-longs plaqués nonchalamment sur la nuque. FL

Le XI de Quevilly qui a joué au Stade de France : El-Kharroubi – Vardin, Weis, Beaugrard, Vanoukia – Diarra, Jouan – Laup, Valéro, Capelle – Colinet. 


#46 - PSG 2015-2016

PSG 2015-2016, champion de France, vainqueur de la Coupe de France, de la Coupe de la Ligue et du Trophée des Champions, battu en 1/4 de C1

C’est un fait : la saison 2014-2015 du PSG a été riche en trophées et en émotions. Avec notamment un quadruplé (Ligue 1, Coupe de France, Coupe de la Ligue et Trophée des champions). Et une élimination en quarts de finale de Ligue des champions face à un Barça largement supérieur (3-1, 2-0) quelques semaines après une qualification héroïque à Chelsea en quarts de finale pour l’un des matchs les plus fous de l’histoire du PSG. Costaud, mais moins solide que la saison 2015-2016 du club parisien. Il faut dire que pour la dernière de Laurent Blanc et de Zlatan Ibrahimović, les coéquipiers d’Edinson Cavani ont fait très fort. Sur et en dehors des terrains à l’image du fameux Périscope de Serge Aurier. Avec notamment un nouveau quadruplé national. Mais avec quelques records supplémentaires. Parmi eux, le plus gros succès de l’histoire du club à l’extérieur en Ligue 1 (9-0 à Troyes). Mais aussi le plus grand nombre de points sur une saison de championnat (96), la plus grande différence de buts (+83), le plus grand nombre de victoires (30), le moins de buts encaissés (19) et le moins de défaites subies (2). En Ligue des champions aussi, le parcours a été quasi parfait avec une seconde place du groupe derrière le Real Madrid et un huitième de finale maîtrisé face à l’habituel Chelsea (2-1, 2-1). Avant que Lolo White ne débarque sur la pelouse de Manchester City pour le quart de finale retour – après le 2-2 au Parc des Princes à l’aller – avec un 3-5-2 qui sort de nulle part. Résultat, le PSG s’incline 1-0 et s’arrête en quarts de finale pour la quatrième fois consécutive. Mais aussi pour la dernière fois de la décennie. SO

Le XI du PSG lors du quart de finale aller de Ligue des champions contre Manchester City (2-2) : Trapp – Aurier, Luiz, Thiago Silva, Maxwell – Thiago Motta, Matuidi, Rabiot – Cavani, Ibrahimović, Di María.

#45 - Haïti 2019

Haïti 2019, demi-finaliste de la Gold Cup 2019

Pour prendre conscience de l’électrochoc subi par la sélection nationale haïtienne durant la dernière Gold Cup, il suffit d’effectuer un coup de rétro sur le discours de Duckens Nazon, avant-centre des Grenadiers, à la mi-temps de leur premier match du tournoi contre les Bermudes. Haïti est alors mené 1-0… « Levez la tête les gars, levez la tête ! (…) Si on commence à se fâcher les uns contre les autres, c’est comme ça qu’on va flancher, alors tout le monde se calme. (…) Il reste quarante-cinq minutes les gars, on a fait trop d’efforts jusqu’à aujourd’hui. Levez la tête ! Ils sont nuls à chier ! Sur la vie de ma mère, on ne va pas perdre ce match, on a trop de qualités pour eux ! Hé les gars, levez la tête, je ne vous reconnais même pas sur le terrain. On n’a pas faim, il n’y a pas de rythme ! Élevez le niveau ! Deuxième mi-temps (sic), on va rentrer et les bouffer ! Vous tous-là, les gars ! On se regarde comme des hommes, il reste encore de l’espoir. Toi là, un chien ! Un chien ! Il faut leur montrer ma gueule, lève la tête ! Tout le monde va lever la tête ! Saba, devant applique-toi sur les ballons. Derrière la défense, on va passer tranquille. Applique-toi, contrôle et tu donnes. Si t’as un ballon, tu frappes ! La vie de ma mère, on va gagner ce match, les gars ! Sur la tête de ma mère, on ne va pas perdre ce match ! Vous avez compris ? Et si on ne gagne que 2-1, il n’y a pas de honte ! Y a pas de honte ! Là, on va prendre les trois points, les gars. Je ne veux que des hommes. On sort de ce vestiaire et personne ne va se chier dessus… On va attaquer ! Quand on attaque, ils n’y arrivent pas. Portez vos couilles, levez la tête ! Tout le monde, ensemble. Bazile, t’es un exemple, t’as la qualité ! Montre-le sur le terrain. » Après cet épisode, l’équipe s’impose 2-1 et lance sa compétition. Vainqueur du Canada en quarts de finale, Haïti réalise la meilleure performance de son histoire, mais va chuter au bout de la prolongation face au Mexique dans le dernier carré (0-1). Un parcours colérique et homérique. AD

Le XI de départ face au Canada (3-2) : Placide – Arcus, Jean Baptiste, Geffrard, Christian – Saba, Bazile, Alceus – Guerrier, Pierrot, Nazon.

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#44 - Manchester City 2011-2012

Manchester City 2011-2012, champion d’Angleterre sur le gong

Comment résumer en quelques lignes le plus grand final de l’histoire de la Premier League ? Impossible. Mieux vaut repartir depuis la renaissance de Manchester City lors de son rachat par un fonds d’investissement basé à Abu Dhabi à l’été 2008. Pendant deux saisons, les Skyblues vont enchaîner les bons (et mauvais…) achats de stars afin de former un effectif compétitif pour le haut de tableau. Les objectifs sont clairs : stopper une disette de titres qui court depuis 1976 dans un premier temps, puis reconquérir l’Angleterre et l’Europe à plus long terme. En 2011, City remplit sa première mission via la coupe d’Angleterre. La saison suivante, les Mancuniens donnent du fil à retordre à leurs voisins d’United grâce à un effectif impressionnant : Vincent Kompany, Yaya Touré, Samir Nasri, David Silva, Carlos Tévez, Sergio Agüero, Edin Džeko ou encore le sulfureux Mario Balotelli. Pour organiser le tout, Roberto Mancini joue au chef d’orchestre depuis le banc de touche. Au terme d’un chassé-croisé fou, City et United comptent le même nombre de points à une journée de la fin, mais les Citizens profitent d’une meilleure différence de buts pour coiffer les Red Devils.

Oui, mais ce dernier match est un bourbier : à l’entrée dans les arrêts de jeu, City se retrouve mené 2-1 sur sa pelouse contre QPR pendant que MU assure une victoire à Sunderland. La suite, c’est Micah Richards qui la raconte le mieux : « Quand Džeko marque, je suis assis sur le banc à côté de Balotelli. Il me dit : « T’inquiètes, je vais rentrer, et je vais faire la différence. » Je pense qu’il voulait dire qu’il allait marquer, mais bon, il a fait la passe décisive, donc je ne vais pas le chambrer, évoque le défenseur pour So Foot. Je ne pourrais pas te décrire ce qu’il s’est passé quand Agüero a marqué. Tu vois ce sentiment où tu bosses hyper dur pour avoir quelque chose, et d’un coup, toutes les pièces du puzzle s’alignent ? Quand je revois les images, je me dis à quel point j’ai eu de la chance de faire partie de cette équipe. » Comme le bouquet final d’un feu d’artifice. AD

Le XI de départ contre les Queens Park Rangers (3-2) : Hart – Zabaleta, Lescott, Kompany, Clichy – Barry, Touré, Nasri, Silva – Tévez, Agüero.

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#43 - River Plate 2018

River Plate 2018, vainqueur de la Copa Libertadores

En tant que joueur, Marcelo Gallardo avait fait partie du River Plate ultra dominant du milieu des années 1990. Une équipe exceptionnelle composée de Salas, Francescoli, Almeyda, Ayala et Crespo, entre autres. Comme joueur, il a déjà tout gagné avec River. Alors quand il reprend les rênes en tant que coach en 2014, ça n’est pas pour poser du lino. Tant pis si, à cause de la toute-puissance européenne, les Millonarios n’ont plus les moyens de conserver leurs cracks plusieurs saisons comme 20 ans plus tôt, Gallardo construit une équipe à la fois joueuse et solide, avec des éléments aguerris aux joutes continentales. Dès 2015, il remporte la Copa Libertadores. Mais l’apogée de son mandat, c’est bien cette année 2018. Parce que la finale de Libertadores face au rival honni, c’est quand même une folie. À tel point qu’après un match aller conclu par un nul à la Bombonera (2-2), les fans de River pètent un boulon et caillassent le bus de Boca en prélude du match retour au Monumental. Les Xeneizes sortent du véhicule assommés, le président bostero demande la victoire de son club sur tapis vert. Le Superclásico le plus attendu de l’histoire n’aura pas lieu ? Si ! Au Santiago Bernabéu, c’est la Conmebol qui l’a décidé. Et c’est au cours d’un match dantesque, en prolongation, que River emmené par Pity Martinez et le magicien colombien Quintero, auteur d’un authentique golazo, l’emporte (3-1). AJ

Le XI de River qui a soulevé la Libertadores à Madrid : Armani – Montiel, Maidana, Pinola, Casco – E.Pérez, Ponzio, N.Fernandez (Quintero), Martinez, Palacios – Pratto.

#42 - FC Porto 2010-2011

FC Porto 2010-2011, un ouragan

4. Soit le nombre de défaites du FC Porto lors de cette saison 2010-2011 toutes compétitions confondues. 1. Comme le nombre de défaites marquantes du FC Porto lors de la saison 2010-2011. Celle face au Nacional qui élimine les Dragões de la Coupe de la Ligue. Les autres ? Une en demi-finale aller de Coupe du Portugal contre Benfica (2-0). Et deux en Ligue Europa : contre Séville en seizièmes (0-1) et face à Villarreal en demi-finale (3-2). Trois défaites qui n’ont pas eu la moindre conséquence puisque la qualification a finalement été validée dans la foulée. Résultat, le FC Porto termine la saison avec une Supercoupe du Portugal, une Coupe du Portugal, une Liga Nos – terminée invaincu avec 27 victoires et 3 matchs nuls – et une victoire en Ligue Europa. Avec à chaque fois les mêmes ingrédients : une paire défensive Rolando-Otamendi solide, un duo Moutinho-Guarín qui rayonne dans l’entrejeu et deux attaquants qui claquent but sur but avec Radamel Falcao (39 pions dont 14 en C3) et Hulk (35 pions dont 23 en championnat). Sans oublier un petit jeune bien utile en sortie de banc et arrivé durant l’été qui répond au doux nom de James Rodríguez. Et pour guider tout ce joli monde un André Villas-Boas qui se fait très vite surnommer The Special Two. Un surnom que les supporters de Porto n’entendront que pendant une saison puisque l’actuel entraîneur de l’OM profite de sa hype pour s’engager avec Chelsea dans la foulée. Où il aura beaucoup moins de succès. Tout comme le FC Porto qui va voir progressivement ses pépites partir vers d’autres horizons. SO

Le XI du FC Porto qui remporte la Ligue Europa face à Braga (1-0) : Helton – Săpunaru, Rolando, Otamendi, Pereira – Fernando, Guarín, Moutinho – Varela, Falcao, Hulk.

#41 - Qatar 2019

Qatar 2019, champion d’Asie

Un raccourci dans une course contre la montre. Voilà ce que représente pour le Qatar cette première Coupe d’Asie des nations remportée sur les terres hostiles des Émirats arabes unis (les tensions diplomatiques entre les deux pays auront rythmé cette édition, quand la pluie de chaussures que les Qataris ont reçue lors de l’élimination des hôtes en est une belle preuve). Car l’objectif du Qatar, plus qu’être une équipe marquante des années 2010, est bien d’être une référence des années 2020. Il y a un Mondial à organiser et des esprits à marquer dans deux ans tout pile. Chose qu’Al-Annabi ont déjà fait en 2019 : 93e nation FIFA à l’ouverture du tournoi, les hommes du sélectionneur catalan Félix Sánchez Bas ont mis à pied quatre cadors continentaux (Arabie saoudite, Irak, Corée du Sud et Japon en finale), n’ont encaissé qu’un petit but en 7 matchs et ont fourni les deux révélations Akram Afif (1 but, 10 passes dé) et Almoez Ali (9 buts et 1 passe, record d’Ali Daei battu)… Mais le coup aurait pu être encore plus fort : loin d’être ridicule à la Copa América, l’invité qatari n’a pu surprendre la Colombie et l’Argentine et a vu un doublé inédit lui filer sous le nez. On remet ça une prochaine fois ? MR

Le XI qui en a mis « plein l’émirette » à la Coupe d’Asie : Al Sheeb – Miguel, Hisham, Khoukhi, Salman, Hassan – Al Haidos, Madibo, Hatem – Afif, Ali.

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