- Anniversaire de Mickaël Pagis
Top 10 : sucreries de Mickaël Pagis
Meneur de jeu, capable de claquer des passes décisives comme de mettre le cuir au fond, Mickaël Pagis était surtout un grand adepte du petit piqué. Ce vendredi 17 août, l'ancien joueur du Racing Club de Strasbourg, de l'OM et du Stade rennais fête ses 45 ans. Voici notre sélection de ses dix plus belles réalisations. Et c'est savoureux.
10. FC Nantes – RC Strasbourg (4-3), 27 novembre 2005
À l’issue de la saison 2005-2006, le FC Nantes termine à une piteuse 14e place quand le Racing Club de Strasbourg dégringole en Ligue 2 à la faveur d’une dernière ligne droite calamiteuse (sept matchs sans victoire). Mais ce soir-là, à La Beaujoire, au soir de la 16e journée, les supporters nantais s’enflamment. Mené 2-0, puis 3-1, le FC Nantes s’impose finalement 4-3. À l’heure de rentrer en Alsace, les supporters strasbourgeois peuvent se consoler en repensant à ce troisième but signé Pagis : longue ouverture de Guillaume Lacour, contrôle de la poitrine, finition tout en sérénité. La classe.
9. OM-OL (2-1), 31 janvier 2007
Huitième de finale de la Coupe de France au Vélodrome. La rivalité entre les deux Olympique n’est pas encore aussi explosive et les maillots floqués Pitch manquent de glamour, mais quand même, c’est une affiche. Alors, Djibril Cissé se mord les doigts de manquer le cadre. L’OL est parti pour s’imposer 1-0 quand surgit Pagis à l’entrée de la surface. Pan ! Il claque une reprise de volée du plat pied au fond des filets ! Patrick Montel monte dans les décibels et explose complètement quand Mamadou Niang plante le but de la qualification dans le temps additionnel.
8. FC Sochaux – OL (2-1), 31 août 2002
Oui, il fut un temps où la petite voix de C’est pas sorcier racontait les aventures du championnat de France au JT de France 2. Il fut aussi une époque où le stade Bonal était une forteresse imprenable de la Division 1, fraîchement rebaptisée Ligue 1. Ce soir-là, le champion de France lyonnais flanche face au coup de casque de Sylvain Monsoreau, puis Grégory Coupet tente une sortie hasardeuse. La chose à ne pas faire devant Pagis : le Lionceau se permet même une gamelle avant de crucifier Greg’ au deuxième poteau.
7. OGC Nice – Nîmes (1-1), 3 septembre 1999
Après un début de carrière au Stade lavallois, traversé par un prêt à Châtellerault et ponctué par un transfert au Gazélec, Mickaël Pagis fête déjà ses 26 ans quand il signe au Nîmes Olympique à l’été 1999. Alors ? Le Croco claque 16 pions en 30 matchs de Ligue 2 et révèle déjà un amour de la pichenette. Mention spéciale à ce lob au stade du Ray qui donne déjà un sacré coup de vieux au jeune Damien Grégorini.
6. Stade rennais – Toulouse FC (2-1), 10 mai 2008
Vice-champion de France et finaliste de la Coupe de France avec l’OM en 2007, Pagis décide logiquement de rejoindre la saison suivante un club qui a la gagne dans son ADN : le Stade rennais. Pour son deuxième meilleur bilan en Ligue 1 avec 12 réalisations. L’une des dernières de la saison ? Une Madjer contre le Téfécé sur un centre de Jérôme Leroy. Un but entre puristes à la route de Lorient.
OM – Vannes (5-0), 27 février 2007
La qualification épique en Coupe de France face à l’OL ne semble pas avoir motivé outre mesure le peuple marseillais. En quart de finale, ils ne sont que 23 300 à se bouger au Vélodrome un mardi soir. Tant pis pour les autres, les supporters présents ont droit à un feu d’artifices face à Vannes – alors en bas de tableau de National. En guise de bouquet final : un but somptueux. Pagis contrôle de la poitrine, remise vers Niang à l’aveugle, qui le sert ensuite face au but. Le meneur de jeu termine son œuvre par un piqué. La classique.
4. OM – Nancy (6-0), 15 avril 2006
L’amour de la cloche. Et plutôt deux fois qu’une. Et tant pis pour ceux qui sont partis pour éviter les bouchons à 4-0.
3. RC Strasbourg – FC Metz (3-1), 14 mai 2005
Avant de vivre le grand amour au Vélodrome, Mamadou Niang et Mickaël Pagis sont tombés sous le charme l’un de l’autre à La Meinau. À l’été 2005, le Sénégalais s’apprête à quitter Strasbourg pour rejoindre Marseille, où il sera rejoint six mois plus tard par le natif d’Angers. En guise de cadeau d’adieu pour le public strasbourgeois, Niang perfore la défense messine, suivi plus tard par sa moitié. Ce soir-là, Pagis s’accorde une infidélité en faisant l’amour à Mehdi Méniri d’un crochet dévastateur.
2. OM – Bordeaux (2-1), 17 septembre 2006
« Comme elle vient. »
1. Stade rennais – OL (3-0), 5 octobre 2008
Et si c’était lui, l’homme qui avait fait tomber le grand Lyon ? À l’automne 2008, Mickaël Pagis dégaine le match ultime de sa carrière. Septuple champion de France, l’OL est invaincu sur les sept premières journées avant de se déplacer à Rennes. Mais repart de Bretagne avec une défaite 3-0 dans les dents. Triplé de Pagis. Le contrôle poitrine, le coup d’œil vers le gardien, la frappe, la lucarne… C’est Pagistral !
Par Florian Lefèvre