- France
- Culture Foot
- Ligue 1
- Musique
Top 10 : Raps de supporters
Les footballeurs aiment le rap. Les rappeurs aiment le football. Mais le mélange des deux ne fait pas toujours bon ménage. Petit tour de France des dix - pires ? - raps de supporters avec les notes et appréciations du « professeur Morsay ».
10. Pac’Ino / Ça, c’est le LOSC
Dans un passé pas si lointain, le LOSC pratiquait un football porté sur l’attaque, plaisant à regarder, « sans gros budget ni stars » . Portés par cette énorme track, les joueurs de Rudi Garcia avaient même remporté le championnat, en 2011. Forcément, aujourd’hui, le « première minute de jeu, premier tir » , on y croit autant que la « frappe de Cabaye pour l’ouverture du score » . Un son qui a définitivement sa place sur radio Nostalgie.
9. Casus Belli / Lyon
L’Olympique lyonnais et la musique, ça n’a jamais vraiment été compatible. Après la version rock de « Qui ne saute pas n’est pas lyonnais » et l’hymne concocté par Benjamin Biolay, n’oubliez pas de rajouter ce son à votre playlist. Comme ça, dès qu’un Gone vous emmerdera avec ses Fekir, Lacazette et Tolisso, vous lui foutrez ça dans les oreilles et basta. « Balle à terre, vous allez le rendre fou » .
La punchline de Jean-Michel Évident : « Supporters de Lyon, on est chez nous, supporters d’en face, vous êtes chez nous » L’avis du professeur Morsay : « Faut qu’il arrête le rap, franchement, c’est mieux qu’il fasse jardinier. J’comprends pas ce qu’il dit, il n’y a que les arbres qui le comprennent. Il bat des records. En faisant ça, il ne soutient pas l’OL, il fait vomir le club. » – Sa note : -1/108. Sibylline Crew / Qui s’y frotte s’y pique
Le problème avec les chants de supporters, c’est qu’ils peuvent vite devenir obsolètes. « Aux armes, aux armes, nous sommes les Nancéiens, tout le monde le sait bien, notre place est en Ligue 1, heeeeeeeeeeey » . On passera l’éponge sur cette terrible onomatopée de conclusion, mais pas sur le reste du morceau. Cette instrumentale, ces paroles, ça donnerait presque envie de tout plaquer et d’aller se choper un abonnement en virage à Marcel-Picot. Une Coupe de la Ligue en 2006, viens pas nous chercher !
La punchline européenne : « On a éliminé Schalke en Coupe d’Europe, depuis ce jour-là, chaque équipe, à Picot, fait dans son froc » L’avis du professeur Morsay : « L’instru, j’ai cru que c’étaitStar Trek! Il a tout mélangé : le foot, le rap etStar Trek. T’imagines, tu manges des frites et il y a quelqu’un qui vient rajouter du couscous, des épinards et du vin par-dessus ? Bah c’est la même chose » – Sa note : -1/107. Rap’As / Ding Dong
Après la victoire de Grenoble sur Marseille en Coupe de France début janvier, on connaît quelques supporters qui ont dû faire cracher leurs enceintes avec ce bon vieux son bien de chez eux. Car oui, en 2010, le GF38 était en Ligue 1 avec Feghouli (si, si, on vous assure) et comptait bien y rester. Problème, aujourd’hui, Grenoble évolue en CFA. En même temps, les images de buts importés de FIFA, c’était peut-être un signe avant-coureur, non ?
La punchline « Nos régions ont du talent » : « Nos joueurs mouillent le maillot, nos supporters sont narvalos. » L’avis du professeur Morsay : « C’est déjà mieux ! Il y a des images qui bougent, mais la prod’, elle est à revoir. Et puis, non, non, il n’y a pas que Grenoble. » – Sa note : -1/106. ABD / Ici c’est Paris
Parce que cracher sur Black M, c’est un peu trop facile, ABD a décidé de prendre un peu sur lui avec ce gros son lourd en direct du Parc. Et comme les rivalités ne disparaissent jamais, il en profite même pour glisser deux trois taquets aux Marseillais. « On portera nos couilles en plein milieu du Vélodrome » C’est tout pour lui, c’était ABD, applaudissez-le comme des otaries.
La punchline Mario Kart : « Ici c’est Paname, sur le terrain y a des peaux de bananes. » L’avis du professeur Morsay : « Paris, j’aime bien, c’est mon club, mais là, le rappeur, il fait plus mal au club qu’autre chose. Si tu fais un truc sur Paris, fais-le bien, ne fais pas ça. Parle pas de bananes, parle pas d’illuminatis. Seul bon point : le clip est bien réalisé. » – Sa note : 2/105. Kaotik 747 / Nissa
La Brigade Sud a beau se situer derrière les filets de l’Allianz Riviera, son représentant du 06 pose son flow dedans. Et qui d’autre qu’Alexy Bosetti pour jouer le rôle de guest star dans ce gros clip qui possède tout : des aiglons, de la rime et même une petite dédicace à Lloris, pourtant rarement évoqué par ses frères dans le rap game.
La punchline de toute bauthé : « Contourner les obstacles avec autant d’agilité et de technique que Bauthéac. » L’avis du professeur Morsay : « C’est quand même mieux que les précédents, mais les dessins d’enfants pour Nord, Sud, Est, Ouest et Nissa, Fissa, c’est non. Je n’ai pas compris ce que venait foutre la ceinture de boxe au milieu du clip. Je n’ai pas compris non plus pourquoi il rappait derrière les filets. Fais le goal ou chante, mais pas les deux en même temps. » – Sa note : 5/104. Talents d’Achille / Ultramarines
Pascal Obispo bosse sur l’hymne des Girondins et ce n’est peut être pas une si mauvaise nouvelle. Parce que jusque-là, la musique, c’était un peu le talon d’Achille des Girondins. La faute à ce membre des Ultramarines, qui aurait peut-être mieux fait de baisser le poing pour le pencher sur sa feuille. Un flow aussi rapide que les débordements de Saivet et aussi incompréhensible que les passements de jambe de Cheick Diabaté.
La punchline de la rime facile : « Les supporters de Bordeaux tous unis pour la victoire, on se rejoint place Victoire. » L’avis du professeur Morsay : « Il dit « Tout le monde le poing en l’air », alors que les gens, ils applaudissent. Et pourquoi il met des lunettes, il fait froid et il n’y a pas de soleil. Tu dors avec tes chaussures ? Non, bah retire tes lunettes alors. » – Sa note : -2/103. Full Faya / En vers et contre tous
« On va pas débuter en parlant des anciens Verts, l’époque des poteaux carrés, nos pères ont trop eu les nerfs. » Après avoir entendu ce son, pas sûr que les Green Angels n’aient pas encore les nerfs. Avec une petite instru’ aux sonorités jamaïquaines, les membres de Full Faya viennent poser leurs rimes sur le gazon de Geoffroy-Guichard. Loïc Perrin se paye même une petite apparition à la fin du clip, dans le rôle du mec à l’aise devant la caméra.
La punchline main verte : « Dans mon rap je cravache, dans les stades ça fume du hash. » L’avis du professeur Morsay : « Là, il y a déjà plus de niveau. Les mecs font ça dans leur stade avec leur maillot. C’est pas mal, la prod’ est bonne. Ils auraient peut-être pu mettre un peu plus de monde dans leur clip, montrer que la ville était derrière eux. Ils sont que 3, ils n’ont pas d’amis ou quoi ? J’ai bien aimé les interventions de Loïc Perrin et Aimé Jacquet, c’était bien placé. » – Sa note : 6,5/102. KLX / La crinière du Lion
« C’est pour les mecs à l’ancienne, ceux qui ont bâché d’Ajaccio jusqu’à Valenciennes. » Du coup, les autres, vous pouvez passer votre chemin. KLX, a.k.a. le Sefyu blanc, signe un son bien lourd de Montbéliard, rempli de punchlines historiques. La réal’ est propre, seul bémol, le squat de ce parking par des Peugeot 205. Sacré numéro. Un son qui s’écoute, même quand on zone dans le ventre mou de la Ligue 2.
La punchline qui fait PAF : « Notre lion a engendré des lionceaux, premier club à se doter d’un centre de formation. » L’avis du professeur Morsay : « L’intro, elle est cool, on sent la culture urbaine. Derrière, il y a des drapeaux, ils sont nombreux. J’aime bien, les punchlines sont sympas franchement, ça déchire. Le clip, il est au top, il s’est vraiment investi là-dessus. Par contre, le « F, C, S, M » , il joue àLa Roue de la Fortune, le mec ? » – Sa note : 7,5/101. L’Équipe de nuit / Bordel comme des Grenats
Un retour en Ligue 1, ça se mérite. Et pour fêter ça, les Grenats font un putain de bordel. Enfin, au moins les quatre membres de L’Équipe de nuit. Bob bien vissé sur la tête, chorégraphie bras en l’air made in Kamel Ouali, le Jazzy Bazz lorrain et ses trois copains font une entrée fracassante dans le rap game. Des sacrés manieurs de la rime, des talents cachés « un peu comme Bouna Sarr » . L’Équipe de nuit > L’Équipe du dimanche.
La punchline qui tue : « Dans mon crew, je suis comme Kevin, je suis le jeune. » L’avis du professeur Morsay : « Cette chorégraphie avec les bras en l’air, on dirait des majorettes. « Faites belek derrière y a la BAC », attends, mais ils font un match de foot ou un match contre les keufs ? « Tout dans la tête, rien dans les pecs », il est tout maigre ça d’accord, mais il est maigre aussi dans la tête. C’est pour ça qu’ils mettent des bobs, pour pas que leur tête, elle s’envole. Et puis, ils tirent mais ils n’ont pas d’armes, on en parle ? » – Sa note : -10/10Par Gabriel Cnudde, Maxime Feuillet et Alexandre-Reza Kokabi