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Top 10 : Mises à l’amende de CR7
Ce week-end, Cristiano Ronaldo a gratifié les fans de tricot d’un petit pont via virgule sur le malheureux David López. Qu’il se rassure, l’Espagnol n’est pas la première victime du quadruple Ballon d’or. Loin de là.
10 – Hamit Altıntop, Portugal-Turquie (1-3), 2 juin 2012
Les elasticos suivis d’un petit pont, c’est un des grands classiques de Cristiano Ronaldo dans sa longue carrière. Preuve en est, cette beauté d’enchaînement réalisée sur Hamit Altıntop, parti en direction de son banc pour aller se rafraîchir après ce léger coup de chauffe. L’agilité du pied de CR7 laisse pantois, même si derrière, son cerveau s’emballe complètement et son centre part directement en touche. L’émotion était sans doute trop forte.
9 – Manuel Pablo, Real Madrid-La Corogne (2-0), 14 février 2015
Même contre l’un des doyens de la Liga, Cristiano Ronaldo ne possède aucun cœur. À la suite de ce nouvel enchaînement technique, la star sera aperçue le lendemain de la rencontre, au centre d’entraînement de Valdebebas, en train de s’amuser à imiter la chute de l’arrière latéral galicien pour faire rire ses coéquipiers. Bon joueur, Manuel Pablo explique la chose de façon très simple. « Certains sont énervés par ce genre de choses, d’autres non. En ce qui me concerne, je préfère qu’un joueur me fasse cela plutôt qu’on en prenne cinq. Mais j’aurais dû l’arrêter avant pour qu’il ne puisse pas faire cela… »
8 – John O’Shea, Sporting Portugal-Manchester United (3-1), 9 août 2003
Au commencement était John O’Shea. Victime désignée de Cristiano Ronaldo malgré lui, l’Irlandais passe 90 minutes en enfer dans le flambant neuf Estádio José Alvalade XXI. Une rencontre terminée avec une migraine monstre, comme en témoigne la fin de match du pauvre John, obligé de retenir grossièrement le gamin aux mèches blondes par le maillot. Un match qui laissera Ryan Giggs dire : « J’ai vu Ronaldo obtenir le ballon, et ridiculiser John O’Shea. Ensuite, j’ai eu un petit rire intérieur. » Probablement après cette action.
(à partir de 7’50 dans la vidéo)
7 – Jason Denayer, Portugal-Belgique (2-1), 29 mars 2016
Avant de gagner l’Euro en France, le Lusitanien commençait déjà par jouer sur le mental des défenseurs belges. Si le match est resté amical, le geste technique de CR7 pour passer le jeune stoppeur des Diables rouges braque toutes les caméras. Au menu, des petites feintes de dribbles saccadés avant de bénéficier d’un brin de chance au moment de passer le ballon entre les jambes de son vis-à-vis pour servir un coéquipier. Si la réalisation n’est pas parfaite, elle reste assez parlante pour la ranger dans la catégorie des punitions.
6 – Emmanuel Eboué, Galatasaray-Real Madrid (1-6), 17 septembre 2013
Pour l’ouverture de sa saison dans la Ligue des champions 2013-2014, le Real Madrid ne souhaite pas faire de faux pas sur la pelouse turque, et finit par atomiser son adversaire du soir. Afin de boucler sa première rencontre dans la compétition par un triplé, CR7 se joue de l’ancien Gunner avant d’enfoncer Fernando Muslera dans ses cages d’une frappe du gauche surpuissante. Un but XXL, plus seize autres qui feront de CR7 le meilleur buteur de l’histoire en une seule campagne de C1. Ça calme.
5 – Steven Davis, Irlande du Nord-Portugal (2-4), 6 septembre 2013
En sélection comme avec le Real Madrid, Cristiano Ronaldo en garde toujours un peu sous la semelle pour humilier ses adversaires quand l’occasion se présente. C’était le cas dans cette fin de rencontre, où le Portugais était trop pris au marquage à son goût. Résultat : un petit pont et une talonnade plus tard, la dignité du milieu de terrain de Southampton en a pris un coup. Un duel entre capitaines réglé vite fait, bien fait.
4 – Georges McCartney, Manchester United-West Ham (4-1), 3 mai 2008
Qu’on se le dise : l’époque où Ronaldo fracassait le plus de reins était celle de son passage à Manchester United. Six saisons pleines, où le gamin aux mèches blondes est devenu un vrai athlète aux pieds d’or, capable de mettre n’importe quel adversaire au tapis. Arrière latéral de métier avec les Hammers, McCartney a pu en faire la triste expérience au bout de seulement trois minutes de jeu. CR7 n’a pas le temps, il est là pour faire gonfler ses statistiques aussi bien que sa ceinture abdominale. De quoi causer du grabuge dans les défenses.
3 – Sergio Busquets, Real Madrid-FC Barcelone (0-2), 10 avril 2010
Pour sa première saison au Real Madrid, Cristiano Ronaldo arbore le numéro 9, mais sa faculté à prendre de la vitesse en bon ailier des familles est toujours aussi présente. Lors de son premier Clásico au Santiago Bernabéu, il se joue de Gabriel Milito avant de caler à plein régime un petit pont à Sergio Busquets, passé comme un vulgaire mannequin. Là encore, la suite de l’action prouvera que le Portugais a parfois les yeux plus gros que le ventre. En revanche, l’histoire ne dit pas si Busquets s’est acheté du grillage après le match.
2 – Gerard Piqué, Portugal-Espagne (4-0), 17 novembre 2010
Récente championne du monde, l’Espagne débarque chez son voisin avec un statut à défendre. Déjà mystifiée un mois plus tôt en Argentine (4-1), la Roja boit la tasse à Lisbonne, et Ronaldo veut marquer le coup. La preuve sur cette action, où Gerard Piqué tacle dans le vide, et le reste de la défense mange une louche que Casillas ne peut que regarder. Le ballon va rentrer, il s’agira d’un but de classe mondiale. Eh bien non. La raison ? Nani, signalé hors jeu sur l’action, vient pousser la balle avant qu’elle ne franchisse la ligne de but. Écœuré, Cristiano Ronaldo entre dans une vive colère, proche de l’hystérie. Un moment à déguster sans modération.
1 – Ashley Cole, MU-Arsenal (0-0), 21 septembre 2003
« C’était un adversaire si tenace, rapide et engagé dans ses tacles quand il était à son top niveau… Tu savais à l’avance que ce ne serait pas une tâche facile. » CR7 a beau parler avec estime de son meilleur adversaire, il doit bien se souvenir de la toute première fois où le respect s’en est allé. Voici donc l’indémodable, l’indispensable, l’indétrônable. Un désossage en règle du latéral gauche des Gunners en plein après-midi, dans son Théâtre des Rêves. Comme quoi, il n’y a pas forcément besoin de poings pour mettre un adversaire knockout.
Bonus : Cristiano Ronaldo, Barcelone-Real Madrid (2-1), 26 octobre 2013
Parce que comme tout le monde, CR7 se fait aussi victimiser.
Par Antoine Donnarieix