S’il fallait un jour devenir quelqu’un d’autre, on n’aurait pas le choix. On serait bien obligé de devenir Luis Suárez. Mais pas à n’importe quel moment. Être Luis Suárez lors d’une Coupe du monde au Brésil avec l’Uruguay contre l’Angleterre.
La pratique est devenue tellement banale qu’on en oublie parfois pourquoi la pizza s’est imposée comme le fil rouge des soirées foot. Vecteur de partage et de convivialité, la spécialité numéro 1 en Italie fait désormais partie du patrimoine culturel comme le vin ou le cassoulet. Parce qu’il n’y a pas plus simple un soir de match ou qu’il n’y a pas meilleur qu’une bonne quatre fromages ? Sûrement un peu des deux.
Plus confidentiel que le trident du milieu de terrain, moins starifié que Karim Benzema mais pas moins important, le duo Griezmann – Valbuena fait le bonheur de l’équipe de France version Didier Deschamps. Complémentaires, « Grizi » et « Petit Vélo » forment une doublette dynamique d’hommes qui reviennent de loin. Des gars petits mais costauds, dans les pieds comme dans la tête.
Pour les Bleus, la Suisse s’annonce comme le premier vrai crash test depuis l’Ukraine (barrages aller et retour). Un match important censé mieux définir le potentiel d’une sélection qui a avant tout toujours bâti ses certitudes sur un joueur hors norme. Or depuis la retraite de Zinédine Zidane en 2006, on bricole comme on peut…
Parce qu’une Coupe du monde, c’est surtout avant le coup d’envoi et après le coup de sifflet final que ça se vit. Parce que les supporters à la Coupe du monde, c’est comme les Pit Girls en F1, dans les teasers de match, ils sont mis en avant une image sur quatre. Et parce qu’un Mondial, c’est surtout une immense soirée déguisée qui dure un mois, on s’est dit qu’à l’instar des équipes, les fans aussi méritaient leur fiche. Place à la Suisse.
Peu connu hors d’Italie, Matteo Darmian a été considéré comme l’un des meilleurs Italiens lors du match contre l’Angleterre. Sans faire de bruit, le jeune défenseur du Torino s’annonce comme l’une des grandes promesses de ce Mondial. À tout juste 24 ans, et seulement deux sélections avec la Nazionale.
On affirme souvent que les footballeurs ne savent pas écrire. Faux : ils écrivent avec des fautes d’orthographe. Durant la Coupe du monde, un stagiaire du service courrier collectionne les timbres exotiques et intercepte les meilleures lettres envoyées aux sélections. Aujourd’hui : Samir Nasri depuis Vegas.
À l’image de Stephan Lichtsteiner qui a joué trois ans à Lille (2005/2008), les Suisses ont très souvent traîné leur talent au cœur de l’Hexagone. Certains avec réussite, d’autres beaucoup moins.
Le dernier arrivé dans la bande à Deschamps est aussi le plus méconnu. Pur produit de la formation strasbourgeoise, Morgan Schneiderlin a pourtant connu une ascension brillante chez les jeunes, intégrant l’équipe de France à chaque catégorie d’âge, jusqu’à une cassure brutale à sa majorité, avec cet exil contraint dans les bas fonds du foot anglais.
Malgré une supériorité technique flagrante, le Japon n’est pas parvenu à l’emporter face à la Grèce (0-0). Contre des Grecs réduits à 10 avant la mi-temps, les hommes de Zaccheroni n’ont jamais pu changer de rythme. La Colombie est déjà qualifiée.