Coupe du monde 2014 – Huitièmes de finale – Belgique/USA
Les autres Diables rouges
Les autres Diables rouges
Un neuf sur neuf en guise de promesse, un jeu parfois brouillon pour rappeler que la Belgique dorée est une sélection en devenir. Une équipe folle qui aura toujours besoin de ses hommes de l’ombre pour aller loin dans une compétition. Qu’ils soient porteurs d’eau, vieux de la vieille ou tauliers de l’ombre, ils comptent autant que les cracks de la nouvelle génération. Eux, ce sont les autres Diables rouges. L’autre Belgique.
La France est en quarts de finale, elle a donc raison. C’est la maxime qu’il faudrait retenir et placarder sur tous nos cahiers quand on doute, quand on hésite. Celui qui gagne a raison. Tous les autres ont tort, donc.
Kyle Beckerman n’a pas coupé ses dreadlocks depuis neuf ans. Une certaine idée des USA, le pays des opportunités. Avant le milieu de terrain US, la sélection américaine s’est souvent distinguée par ses coupes de cheveux atypiques.
Jusqu’ici, les Bleus ont tout pour eux. Comme un Jérôme Alonzo en état de grâce qui volleye tout ce qui bouge. Expulsions ou non dans le bon sens, un but nigérian refusé pour quelques millimètres de hors-jeu, des Équatoriens maladroits, un seul joueur – Mamad – sur le flanc, les politiques qui s’énervent sur l’Algérie et aucun csc de Koscielny. Bref : la ba-ra-ka. Mais pourquoi ?
Comme en Allemagne, la France est en quarts de finale. Mais contrairement à la leçon d’espagnol donnée par la bande à Zidane en 2006, les Bleus ont eu du mal à lancer la machine contre les Super Eagles.
La France a su, une fois encore, forcer la décision et faire la différence grâce à son travail, à son impact et son pressing. Mais cette fois, elle a vraiment tremblé. Des réglages s’imposent.
Embêtée l’essentiel de la partie par une bonne équipe du Nigeria, l’équipe de France a finalement décroché la qualification en fin de match grâce à Pogba et Yobo contre son camp. Et, aussi, à l’excellente entrée de Griezmann.
Grâce à son gardien bionique, l’Allemagne a maintenu le cap malgré les déferlantes algériennes et a longtemps buté sur un Chef impérial. Mais comme souvent, Thomas Müller a fini par courir plus longtemps, plus vite et plus fort.
Coupe du monde 2014 – 8e de finale – France/Nigeria
Les notes
Pogba, forte tête
Pogba, forte tête
Auteur d’un but décisif malgré une partie en dents de scie, Paul Pogba a montré à la France du foot qu’elle pouvait compter sur lui. Une patrie qui ne pourra pas compter sur Patrice Évra, catastrophique ce lundi.
Dans une rencontre longtemps vierge, mais d’une intensité rare, la Mannschaft est venue à bout d’une équipe algérienne héroïque (2-1). Une sortie avec les honneurs des Fennecs qui laissent désormais place à un quart de finale chargé d’histoire : France-Allemagne.