Comme à l’Euro 2012, les Français se sont arrêtés en quarts de finale. Sauf que cette fois, les regrets sont réels tant il y avait la place de passer. À condition d’y mettre les formes.
Coupe du monde 2014 – Quart de finale – Pays-Bas/Costa Rica
Moby Dirk
Moby Dirk
Souvent raillée pour être composée essentiellement de gros égos, la sélection des Pays-Bas peut néanmoins compter sur un infatigable travailleur voué entièrement au collectif : Dirk Kuyt l’insubmersible, homme de l’ombre ô combien décisif dans la qualification des siens au tour précédent en jouant à trois postes différents au gré des changements tactiques gagnants de coach Van Gaal.
C’est un mot que l’on utilise un peu partout, un peu tout le temps : l’expérience. Comme dans « gagner à l’expérience ». Un truc qui veut tout et rien dire. Mais vendredi, cette expression s’est matérialisée lors du match des Bleus. Car s’il y a bien quelque chose qui a manqué aux joueurs français, c’est cette fameuse expérience.
Le forfait de Neymar est venu gâcher la fête et la qualification du Brésil pour la demi-finale de sa Coupe du monde. Un homme concentre le ressentiment de tout un pays : Juan Zúñiga, le défenseur de la Colombie auteur du coup de genou sur le numéro dix de la Seleção.
Si l’élimination face à l’Allemagne laisse surtout des regrets aux joueurs de l’équipe de France, ces derniers ont avant tout cherché à positiver et veulent croire que le futur leur appartient. Un futur qui passe par l’Euro en France en 2016.
Une mine dans la lucarne pour l’éternité, un joueur pour le présent et l’avenir. Auteur d’un coup franc splendide, David Luiz a donné la réplique à un James Rodríguez toujours aussi séduisant.
En se qualifiant pour les demi-finales de sa Copa, ce vendredi à Fortaleza, le Brésil a vaincu deux adversaires : la Colombie (2-1) et la peur. Thiago Silva a rassuré, mais sera suspendu pour la demi-finale. David Luiz a mis son coup de canon, et la fête continue.
Sous la chaleur accablante du soleil brésilien, les Allemands sont venus avec leur glacière pour endormir le match. Aucun Français n’est sorti du frigo.
Les Bleus n’ont pas vengé leurs aînés de 1982 et 1986. Dans un quart de finale qui n’a jamais vraiment voulu débuter, l’Allemagne s’est juste montrée plus réaliste et a géré l’avantage acquis grâce à Hummels dès l’entame. Triste.