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  • La vie des supporters du FC Sochaux

Supporter du FC Sochaux : mode d’emploi

Propos recueillis par Tom Binet et Tom Dépériers

Les supporters de France à l’honneur sur sofoot.com. Nous sommes partis à la rencontre de ceux qui font vivre nos stades, qui célèbrent pour leur club, qui pleurent pour leur club. Bref, ceux qui vivent pour leur club. Aujourd’hui, petite halte dans la tanière des Lionceaux, qui doivent apprendre à grandir sans Peugeot, partenaire historique et fondateur du club doubiste.

#1 - Julien

Julien Balezeau

Julien Balezeau, 31 ans, La Sochalie, supporter depuis tout petit

« Mes parents et mes grands-parents travaillaient chez Peugeot, ils étaient abonnés au stade, donc on va dire que je n’ai pas trop eu le choix. Mon premier match, ça devait être contre Mulhouse, à l’époque où le club était encore en D2. C’était une victoire 3-0, je devais avoir six ans. À cet âge-là, dans un stade de foot, on passe plus de temps à regarder les supporters un peu partout, le match en lui-même, je ne pourrais pas ressortir une action. Je crois que mon meilleur moment reste quand même la victoire contre Dortmund en Coupe de l’UEFA, une victoire 4-0 à domicile, et comme j’étais jeune, j’étais vraiment à fond.

« Je crois que la plupart des supporters de Sochaux ont un lien avec la ville, avec la région. C’est le club local, qui a une grande part historique. Il y a peu de clubs en France qui ont ça. » Julien Balezeau

Mon pire souvenir, c’était en 1999, une demi-finale de Coupe de la Ligue perdue contre Lens. C’est à ce moment-là que je me suis rendu compte que le football pouvait être très cruel. C’est pour ça que c’est celui qui m’a le plus marqué. J’étais enfant, on était en demi-finales, pour moi, on pouvait battre tout le monde, on allait forcément gagner. La défaite, je ne sais pas pourquoi, mais elle m’a vraiment fait mal, ça m’a beaucoup touché. Cette saison-là, on avait fait une petite remontée en D1 pour une saison vraiment pas terrible où on termine avant-derniers, et si je me souviens bien, on arrive à faire un bon match. Finalement, on perd sur un but en prolongation. La Coupe sauvait un peu la saison, et là, c’était assez dur de perdre comme ça, il y avait beaucoup de frustration.

Je crois que la plupart des supporters de Sochaux ont un lien avec la ville, avec la région. C’est le club local, qui a une grande part historique puisqu’il est rattaché à Peugeot. Il y a peu de clubs en France qui ont ça, même si cela s’est perdu, vu que le club a été racheté. J’ai l’impression qu’on est un peu un club à part pour ce côté valeurs familiales, on est dans un esprit petit club. Je pense que les gens se sont longtemps reconnus là-dedans. Je serais capable d’aller au bout du monde pour voir mon club pour une grosse occasion. Jusqu’à présent, je suis allé au Stade de France pour des finales, mais je ne considère pas ça comme fou. »

#2 - Julien

Julien Peultier

25 ans, guitariste du groupe Last Train

« J’ai grandi à 20 kilomètres du stade Bonal. Quand j’étais petit, mes parents m’emmenaient au stade, et mon grand-père habitait à cinq minutes du centre de formation. Je regardais les grilles du château et je rêvais de jouer un jour pour le FCSM. Je n’ai jamais trop compris les potes de mon âge qui supportaient l’OM ou le PSG, et qui n’allaient jamais au stade. Quand j’avais cinq ou six ans et que j’allais à Bonal, je ressentais cette passion, ce truc qui est très fort et assez indescriptible, la ferveur. En 2003, on joue la demi-finale de la Coupe de la Ligue contre Metz, et mon père devient fou pendant le match : « Si on gagne ce match, je vous emmène au Stade de France. » On va en finale et on joue l’AS Monaco de Giuly, Rothen, celle qui est allée en finale de la Ligue des champions contre Porto. Moi, je suis gamin, on va dans le bus jusqu’à Paris avec les supporters, je chante comme un fou. C’est un coup d’épée au plus profond de mon cœur parce qu’on prend 4-1, et il n’y a vraiment eu aucun suspense.

« À chaque fois que Sochaux joue et que je suis sur scène, ça me fait quand même un peu chier. Je regarde le match jusqu’au dernier moment avant de monter sur scène et je demande le résultat à mon équipe technique pendant le concert. » Julien Peultier

Aujourd’hui, on joue en Ligue 2, c’est l’enfer, ça dégage devant, il n’y a pas de fonds de jeu, c’est une catastrophe. Et pourtant il y a toujours un petit truc, rien que d’aller au stade en fait, ça me ressource. Cette année par exemple, on a gagné 3-2 contre Chambly, c’était trop bien ! Le fait d’être au stade pour moi, c’est la sensation la plus forte. À chaque fois que Sochaux joue et que je suis sur scène, ça me fait quand même un peu chier. Je regarde le match jusqu’au dernier moment avant de monter sur scène et je demande le résultat à mon équipe technique pendant le concert.

Photo : Christian Lemontey

Je me souviens d’un match, on gagnait contre Lens 3-0 il y a deux ans et on jouait au festival La Fête du bruit à Landerneau. Je monte sur scène, je suis assez serein, et je demande à mon manager : « Mec, tu me confirmeras juste qu’on a gagné le match. Tu me fais juste un petit signe comme quoi c’est OK. » Et pendant tout le concert, il ne me fait pas signe du tout. Et je me disais : « Mais pourquoi il m’embrouille ? » En sortant de scène, je lui dit : « Mais on a fait combien ? » En fait, on avait gagné 3-2, c’était super serré sur la fin de match, et il avait préféré ne rien me dire. Sinon, il y a un an avec le groupe, on était en Inde. Avec le décalage horaire, Sochaux jouait à 4 heures du matin, et j’ai regardé le match depuis le hall de l’hôtel pour ne pas réveiller le bassiste, le tout sur un streaming tout pété. C’était un Sochaux-Valenciennes, on avait gagné 3-1 et je m’en souviens bien, parce que j’était super fier d’avoir maté le match, alors qu’on se levait à 6 heures pour partir à Bombay en bus, et de ne pas avoir vu un match de merde. Parce que les copains du groupe se foutent souvent bien de ma gueule quand je leur dis qu’on a perdu ou que ça s’est terminé sur un 0-0. »

#3 - Laurent

Laurent Ferrare

41 ans, collectionneur de billets de match

« J’ai commencé à aller au stade vers l’âge de 14-15 ans avec mon père dans l’ancien stade avec de vraies tribunes debout. À l’époque, le frère de mon père était également sponsor du club et avait accès à une loge et nous allions, à chaque fin de match, boire le verre de l’amitié avec les joueurs au bungalow extérieur. On y croisait Baudry (RIP), Cassard, Vos… Je me souviens même d’un soir où mon père s’amusait, sur la pelouse de Bonal, à tirer des penaltys, j’étais un ado qui foulait le fameux Bonal ! Vient ensuite la remontée en Ligue 1 à la fin de la saison 1997-1998, j’étais membre actif du club de supporters cette année-là et j’ai fait quelques déplacements. Je me souviens d’un déplacement à Troyes où notre bus a été gazé par la police sans raison. Et surtout le dernier match à Martigues où nous avons validé la montée dans un stade jaune et bleu. Un match durant lequel la victoire s’est jouée jusqu’à l’arrêt d’un penalty à quelques minutes de la fin. Je me souviens, à la sortie du stade, avoir porté en gloire un Maxence Flachez blessé et en béquilles pour ce match.

« En 2000, je deviens contrôleur du tout nouveau stade Bonal. C’est depuis cette année-là que je me suis mis à classer les tickets que j’avais gardés en allant au stade depuis 1994. J’ai environ 1000 tickets de Sochaux et 500 tickets de l’équipe de France. » Laurent Ferrare

En 2000, je deviens contrôleur du tout nouveau stade Bonal, ce qui m’a permis d’aller au stade à moindre coût. Et c’est également depuis cette année-là que je me suis mis à classer les tickets que j’avais gardés en allant au stade depuis 1994. J’ai environ 1000 tickets de Sochaux (championnat depuis 1948, Coupe d’Europe, coupe, etc.) et environ 500 tickets de l’équipe de France (de 1937 à nos jours). La collection prend clairement un coup dans l’aile avec la Covid et la dématérialisation des tickets d’entrée… Ensuite, j’étais présent pour la finale de la Coupe de la Ligue perdue en 2003, présent pour celle gagnée en 2004. L’épopée européenne de mes Jaune et Bleu de 2004 m’a permis de me rendre dans deux des plus beaux stades d’Europe, le Westfalenstadion de Dortmund et San Siro de Milan, avec deux matchs nuls à la clé. J’étais également de l’immanquable finale gagnée contre l’OM en 2007. La saison 2010-2011 fut une des plus belles que j’ai vécues en tant que supporter, avec une 5e place et des matchs d’une rare intensité pour Bonal, synonyme de Coupe d’Europe et surtout faisant émerger de purs talents, gâchés à mon sens dans leur choix de carrière, comme Marvin Martin ou Ryad Boudebouz…

À l’inverse, la saison 2013-2014 fut la pire, malgré de très belles émotions et un espoir de survie, la saison s’achève contre l’Évian de Dupraz, dans un Bonal plein comme un œuf. Malgré une défaite 3-0 qui nous envoie en Ligue 2, les 20 000 supporters acclament leurs joueurs, qui ont tout donné. Depuis cette descente et le départ de Peugeot, il faut avouer que les saisons ont du mal à avoir de la saveur… Ligue 2, recrues en prêt avec des joueurs plus ou moins motivés, de moins en moins de spectateurs… Malgré tout, quelques matchs « bonheur » à Bonal, avec la venue du grand PSG en Coupe et quelques victoires plutôt sympas, mais pas assez régulières. Cette année semble un peu différente, les nouveaux propriétaires ont injecté un peu d’argent pour l’achat de joueurs prometteurs, l’équipe fait une saison cohérente, et ça semble tenir la route. J’ai l’occasion d’en parler avec Gérard Gnanhouan, qui est maintenant entraîneur des gardiens, puisque j’ai eu l’occasion de le jouer au tennis, en match officiel. »

#4 - Florian

Florian Pasqualini

Supporter depuis plus de 20 ans

« On peut changer de femme, de religion ou de parti politique disent les Anglais, mais pas de club. Et c’est bien vrai. De cette passion juvénile naît un lien fort. Difficile de le comprendre pour les personnes qui ne partagent pas cet amour d’un club, mais ma définition d’une semaine est la suivante : le laps de temps entre deux matchs de Sochaux. Pour ma part, ça s’explique par différents facteurs. Je suis né et j’ai grandi sur une colline qui surplombe le stade Bonal. Ma chambre à coucher donnait directement sur le vieux Bonal, et j’écoutais la clameur du public et j’essayais de distinguer les joueurs avec des jumelles dès l’âge de 6-7 ans. À 8 ans, j’ai eu la joie de goûter à mon premier match à Bonal en 1991 pour une défaite 3-1 face à l’AS Monaco de Wenger. J’ai dû attendre deux ans pour regoûter à un match à Bonal pour une revanche face à Monaco et une victoire 2-0.

« Je suis né et j’ai grandi sur une colline qui surplombe le stade Bonal. Ma chambre à coucher donnait directement sur le vieux Bonal. J’écoutais la clameur du public et j’essayais de distinguer les joueurs avec des jumelles dès l’âge de 6-7 ans. » Florian Pasqualini

Ces deux premiers matchs sonnaient déjà comme une préparation à ma vie de supporter sochalien. Les ascenseurs émotionnels que l’on peut vivre avec ce club rendent dingues ! On débriefait aussi les victoires et les défaites de Sochaux du haut de nos 10 ans avec Sylvester Takac, le mythique entraîneur sochalien qui promenait son chien dans notre quartier. Et puis il y a eu le premier âge d’or du club depuis l’après-guerre. Six années de joie intense ponctuées de titres nationaux décrochés au Stade de France contre Nantes et l’OM. Surtout qu’on côtoyait les joueurs en boîte de nuit. Mon idole absolue reste le buteur batave Henk Vos. Il possédait tout dans son jeu : finesse technique, engagement, jeu de tête, abnégation, frappe de balle, altruisme… Son départ en début d’année 1996 fut un déchirement.

J’ai aussi eu une fascination pour certains joueurs comme Richert, Santos, Frau, Pagis, Oruma, Pedretti… mais surtout pour Jean-Claude Plessis, un président visionnaire et proche des supporters. Je démarrais alors ma carrière de journaliste territorial après mes études d’histoire et j’avais entrepris la rédaction d’un ouvrage exhaustif sur l’histoire du club avec des témoignages de joueurs, entraîneurs, dirigeants. J’en avais rencontré plusieurs qui m’avaient livré leurs anecdotes sur le club et leurs coéquipiers : Fabrice Henry, Jacques Thouzery, Jean-Claude Plessis, sans oublier Moumouni Dagano, un type adorable qui a payé ses tournées en boîte de nuit pour fêter mon anniversaire ! Plessis m’avait d’ailleurs convié à son immense barbecue de départ en retraite au Stade Bonal. Une fête mémorable qui s’est prolongée pour lui jusque tard dans la nuit pour finir au poste au commissariat de Montbéliard pour tapage nocturne. »

#5 - Nicolas

Nicolas Schmitt

Supporter depuis Perth, en Australie

« Je suis né en 1988, une grande saison pour le FC Sochaux qui finit vice-champion de D2 et finaliste de la Coupe de France. Mon papa, qui a d’ailleurs épousé ma maman sur la pelouse de Bonal, et de qui j’ai hérité mon amour pour le club, m’a souvent raconté cette saison dorée qui a vu éclore Sauzée, Paille, Rousset, Sylvestre et Madar… J’ai été bercé avec le FC Sochaux, et cette passion m’a suivi depuis, malgré mes nombreux éloignements avec la région. C’est vers l’âge de 10 ans que mes parents ont décidé de retourner vivre à Montbéliard. J’ai signé une licence au FC Sochaux, ce qui m’a permis de suivre l’équipe de très près en étant ramasseur de balles. Cette saison-là (1998-1999) fut aussi la première de mes douze années consécutives en tant qu’abonné, qui correspondent à une période faste pour le club. Ma première grande émotion reste un match contre le PSG remporté sur un dégagement raté de Bernard Lama dans les pieds de Sébastien Dallet, qui marquera dans le but vide. Malgré la descente en fin de saison, je sentais que le club n’allait pas tarder à vivre de grands moments, grâce notamment au nouveau stade et à l’arrivée du président Plessis. C’est la remontée en D1 deux saisons plus tard qui a marqué un tournant.

« Je fais bien sûr un tour par Bonal chaque fois que je viens en France, au moins une fois par an. La dernière fois, c’était pour la réception d’Amiens. Presque 15 000 kilomètres pour une défaite 0-2 à domicile, c’est dur. » Nicolas Schmitt

Trois finales de Coupe au Stade de France (2003, 2004, 2007), dont deux gagnées, ainsi que de mémorables joutes européennes ont scellé mon attachement au club, grâce notamment à la génération de Frau, Pedretti, Mathieu, Diawara… Je me souviens particulièrement de la finale de 2004 remportée contre Nantes sur une panenka ratée de Landreau. Nous avions parcouru les rues de Paris en famille après le match pour fêter cette première victoire. Quelques mois auparavant, le stade Bonal, comme je ne l’avais jamais vu et ne l’ai jamais revu depuis, s’était enflammé avec l’élimination du Borussia Dortmund de Ian Koller (4-0) dans une ambiance folle. Au tour suivant, alors que nous passions nos vacances dans les Alpes du Sud, nous avons pris la route avec mon papa et mon cousin en direction de Milan et sa cathédrale de San Siro pour un seizième de finale retour contre l’Inter de Zanetti, Recoba et Vieri. Une élimination frustrante (0-0) après le prometteur 2-2 du match aller. La saison suivante nous a toutefois permis de remettre ça avec notamment un voyage à Athènes pour défier l’Olympiakos du grand Rivaldo. Le club avait affrété un avion pour les supporters et les employés du club, ce qui nous a permis de découvrir la furie grecque du stade Karaïskakis. Probablement le déplacement le plus chaud que j’ai connu avec le club.

Même de Perth en Australie où je vis avec ma compagne et ma fille de 6 mois, je continue à suivre le club de très près. Je fais bien sûr un tour par Bonal chaque fois que je viens en France, au moins une fois par an. La dernière fois, c’était pour la réception d’Amiens, en octobre dernier, juste avant que les tribunes ne ferment à nouveau. Presque 15 000 kilomètres pour une défaite 0-2 à domicile, c’est dur. Malheureusement avec le décalage horaire (7 heures de plus qu’à Paris), je ne regarde plus tous les matchs. Il m’arrive de veiller tard quand Sochaux joue l’après-midi. Ça fait bien rire ma compagne, qui supporte les Lionceaux à un degré moindre. Je dois admettre qu’il faut vraiment être à fond pour se taper des Sochaux-Chambly en plein milieu de la nuit ! Mais même si le club a vécu des moments plus compliqués ces dernières années, je suis certain qu’il retrouvera tôt ou tard sa place en Ligue 1. »

Propos recueillis par Tom Binet et Tom Dépériers

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