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  • La vie des supporters de Dijon

Supporter de Dijon FCO : mode d’emploi

Propos recueillis par Alexandre Aflalo et Florian Cadu

Les supporters de France à l’honneur sur sofoot.com. Nous sommes partis à la rencontre de ceux qui font vivre nos stades, qui célèbrent pour leur club, qui pleurent pour leur club. Bref, ceux qui vivent pour leur club. Aujourd’hui, c’est au tour de ceux de Dijon.

#1 - Philippe

Philippe Duchatel

54 ans, supporter depuis 1985, créateur d’un musée à l’effigie du club

« Dès que j’ai eu ma voiture, j’ai pris l’habitude d’aller voir tous les matchs à domicile avec mes potes. Ce qui m’a toujours plu, même si c’était davantage vrai avant, c’est le partage direct avec les joueurs. On était avec eux et on ressentait la même joie, lors des montées par exemple. Maintenant, c’est un peu compliqué de voir ou discuter avec un joueur, ils sont devenus plus inaccessibles. Auparavant, c’était une autre époque : on s’embrassait, c’était presque des copains… Je me souviens qu’on les invitait pour des soirées où l’on remettait des trophées, du meilleur joueur et autre.

C’est ce côté populaire, à la bonne franquette, qui a créé ce lien particulier entre Dijon et moi. Ça reste un petit club familial, même si je ne peux plus rencontrer un seul joueur avec la Covid. L’état d’esprit a évolué, certains ne parlent pas français quand ils arrivent, donc le contact est plus difficile. Mais après, ils s’habituent et s’adaptent à cette identité. Je me rappelle Florent Balmont qui, au début, me regardait l’air de dire « Qu’est-ce qu’il me veut, celui-là ? » et avec qui ça s’est finalement bien passé. À Dijon, tous les supporters peuvent encore attendre les joueurs à la sortie d’un match pour leur parler.

« Je vois mon musée comme la quête du Graal, il y a toujours quelque chose à récupérer. » Philippe

J’ai toujours collectionné tout et n’importe quoi en rapport avec le club. Alors, quand on est monté en Ligue 1, j’ai dit aux membres de la communication : « Tiens, je ferais bien un musée. » Et ils m’ont pris au mot, ils ont fait un article dans un journal là-dessus et je n’avais plus le choix ! J’ai donc relevé le défi, sans regret. J’ai acheté exprès une cave de 20m2, je vais d’ailleurs devoir déménager le musée pour avoir plus grand, et on y trouve tout : anciens maillots, écharpes, casquettes, goodies, billets et feuilles de matchs, licences… Il y a toujours des choses à récupérer, je vois ça comme la quête du Graal ! Certains joueurs sont venus le voir, comme Steven Paulle ou Manu Viard qui m’a apporté son maillot en direct… Cédric Varrault avait fait fort, aussi. On avait discuté du musée ensemble, et un jour de match à Toulouse, il me voit dans les tribunes. Il me demande si j’ai tout de cette saison pour le musée, et je lui réponds qu’il me manque le maillot blanc. Il me promet alors de m’amener le sien à la fin du match. Sauf qu’au coup de sifflet final, il avait des crampes et il ne pouvait plus marcher ! Je le vois rentrer dans les vestiaires, je me dis « Merde ! » Et d’un seul coup, il fait demi-tour et parcourt tout le terrain pour me filer son maillot ! Ça, c’est l’esprit DFCO. »

#2 - Jean-Pierre

Jean-Pierre Colé

60 ans, supporter depuis 1992, président des Téméraires

« Attention : je suis devenu fan de Dijon sur une rétrogradation ! Quand ils sont descendus en quatrième division, plus exactement. J’ai fait partie de ceux qui ont reconstruit la partie supporters, avant la fusion entre le Cercle Dijon et le Dijon Football Club. Je venais de la région parisienne et ça ne faisait pas longtemps que j’étais arrivé à Dijon, à l’époque. Il faut savoir qu’avant la fusion, il y avait une belle rivalité entre les deux clubs. Moi, je supportais le Cercle et je me souviens notamment de matchs de coupe où il fallait vite rentrer chez soi après une victoire dans le derby ! Puis il y a eu la fusion, donc. Et je suis ensuite devenu président des Téméraires, le groupe des supporters, l’année de la demi-finale en Coupe de France et de la montée en Ligue 2 en 2004.

« Il ne faut pas oublier nos succès contre des équipes comme le Paris Saint-Germain, qui font un peu victoire de David contre Goliath. Ça aussi, ça participe au charme de Dijon. » Jean-Pierre

Depuis une petite année et même si la passion demeure, on s’est tous un peu écartés du club en raison du contexte sanitaire. Parce qu’il n’est plus possible de se rassembler, tout simplement. Or, ce qui fait la force et le charme du DFCO, c’est son identité familiale. D’ailleurs, en parlant de famille, ma femme est aussi une abonnée et m’accompagne à tous les matchs. Mes deux filles sont assez passionnées, aussi… Dijon n’a rien à voir avec les grand clubs français, où le business est roi. Chez nous, on a l’impression qu’il y a autre chose. Même si maintenant, l’ambiance en tribunes est différente de celle que l’on a connue en CFA ou en National : à l’extérieur, on est parqués dans un coin de stade… C’est le côté mercantile du football, que voulez-vous. En plus, maintenant, on souffre sportivement depuis quelques saisons avec les mauvais résultats.

Mon plus grand souvenir, c’est sûrement lorsque que le club est monté en National lors d’un match à Calais. La fameuse année où Calais a fait sa finale de Coupe de France contre Nantes, en 2000. C’était le dernier match de la saison, il fallait qu’on gagne pour passer en troisième division. Et on marque à la 87e minute… C’était fou, on a fait la fête avec les supporters de Calais. On était mélangé, l’atmosphère était extraordinaire. Il ne faut pas non plus oublier nos succès contre des équipes comme le Paris Saint-Germain, qui font un peu victoire de David contre Goliath. Ça aussi, ça participe au charme de Dijon. Voilà comment j’aime le foot, en tout cas. »

#3 - Thomas

Thomas Jobard

23 ans, supporter depuis 2004, créateur du Dijon Show

« Je suis né à Saint-Germain-en-Laye, donc j’avais tout pour être supporter du PSG. Mais mon papa est dijonnais et il m’avait emmené voir un match pendant les vacances d’été. C’était le premier match de Ligue 2 à domicile de l’histoire du DFCO. J’ai tout de suite accroché au stade, à l’ambiance un peu folklorique, familiale. L’amour pour le DFCO a perduré au fil des années : j’ai continué à aller voir des matchs quand je pouvais, c’était une passion à distance pendant de nombreuses années. Je ne pouvais partager ça avec personne, juste avec mon papa. On vivait ça en famille, tous les vendredis soir devant la Ligue 2, on attendait le match toute la semaine, on en parlait tous les jours…

« J’aimais beaucoup aller sur YouTube regarder des montages vidéo de Ronaldinho, Zidane, etc. Mais je ne trouvais pas de montages sur les joueurs du DFCO. Il y avait les résumés des matchs, mais on ne pouvait pas trouver des highlights de Baptiste Reynet ou Julio Tavarès, quoi. » Thomas

Le Dijon Show, ça remonte à 2013 environ. Dijon était redescendu en Ligue 2, et moi j’aimais beaucoup aller sur YouTube regarder des montages vidéo de Ronaldinho, Zidane, etc. Mais je ne trouvais pas de montages sur les joueurs du DFCO. Il y avait les résumés des matchs sur Dailymotion, mais on ne pouvait pas trouver des highlights de Baptiste Reynet ou Julio Tavarès, quoi. J’ai donc commencé à faire des petits montages sur Windows Movie Maker, j’avais ma petite chaîne YouTube, ma vingtaine d’abonnés. Le Dijon Show a été créé sur un coup de tête, un soir. Pendant deux ans, j’étais tout seul sur le projet, et puis avec d’autres pages sur le club, on a décidé d’unir nos forces. Aujourd’hui, on est une bonne équipe de 9 personnes, tous bénévoles : graphistes, rédacteurs, photographes… on se complète, et on s’entend très bien.

On est suivis par 23 000 personnes sur Facebook, c’est assez énorme à l’échelle de Dijon. Sur les réseaux, il y a beaucoup de gros comptes sur Paris, Marseille, etc. Maintenant, on peut aussi trouver ça sur Dijon, sur Reims. C’est génial d’avoir plein de médias de supporters comme ça, on a comblé un petit vide. C’était difficile au début, on a même eu quelques soucis avec le club, ils nous voyaient un peu comme de la concurrence parce qu’on publiait notre propre contenu, alors qu’on voulait juste parler de notre passion. Finalement, ça s’est arrangé, et aujourd’hui, on s’entend bien avec le club. On arrive même à être accrédités sur certains matchs. On ne nous voyait pas sérieux au début, comme des amateurs, aujourd’hui on est plus crédibles aux yeux du club parce qu’on fait du travail de qualité. On a eu par exemple des infos mercato au Dijon Show, des « exclus » en quelque sorte, parce qu’on avait des bons contacts, notamment l’été dernier sur Pereira et Mavididi. On avait sorti les exclus plusieurs jours avant L’Équipe, ça avait été mal vu du côté du club, ils pensaient qu’on allait faire capoter le transfert.

« Je ne suis pas quelqu’un de croyant, mais quand je vais au stade, j’ai le sentiment que tous les miracles peuvent s’y produire. » Thomas

D’un point de vue personnel, ça a changé ma vie, le Dijon Show. Loïs Diony m’avait donné son maillot pour me remercier, je discute des fois avec Pierre Lees-Melou ou Mehdi Abeid. Lees-Meelou m’avait dit que dans le vestiaire, les joueurs nous suivaient, qu’ils lisaient des fois nos débriefs, regardaient nos vidéos… Cette reconnaissance faisait un bien fou parce que c’est un gros travail. J’encourage vraiment les gens qui aiment leur club à créer des médias sur leur club, à créer du contenu sur les réseaux sociaux, parce que ça peut apporter autant d’un point de vue du supportérisme que professionnel. Je faisais des études en management du sport, le Dijon Show m’a permis de travailler Photoshop, le montage vidéo, la photo… certaines compétences que je n’aurais jamais imaginé avoir.

Mon amour pour le DFCO en un mot ? Je dirais que si le football est une religion, le stade Gaston-Gérard est son église. Je ne suis pas quelqu’un de croyant, mais quand je vais au stade, j’ai le sentiment que tous les miracles peuvent s’y produire. »

#4 - Aurélien

Aurélien Buisson

28 ans, supporter depuis 1995, expatrié à Lisbonne.

« Ça fait plus de cinq ans que j’habite au Portugal, et j’ai l’impression d’être le seul Dijonnais à Lisbonne. C’est terrible. Quand le club va bien, je suis le seul à célébrer et, à l’inverse, le seul à pleurer quand ça va mal. Parmi mes amis français ici, il y a des fans de l’OM, du RC Lens, mais pas de Dijon. D’ailleurs, j’avais suivi le barrage en 2019 avec un collègue fanatique du RC Lens. On était côte à côte, chacun avait son écran avec son streaming et on ne s’est pas parlé du match. Au 3e but, il a quitté son siège et il est parti. Je suis allé le voir 5 minutes après, l’ambiance était glaciale pendant une heure ou deux. On a fini à débriefer le match dans la rue, puis chez lui jusqu’à 2-3h du matin. C’était le même match, mais vécu très différemment, forcément, c’était la joie et le désespoir côte à côte.

« La Ligue 1 n’est pas bien diffusée ici au Portugal. Donc quand on joue contre Marseille, Lyon ou Paris ça va, mais Dijon-Lorient, c’est plus compliqué. » Aurélien

Mon histoire très simple : je suis un pur Dijonnais, né à Dijon, mes parents viennent de Dijon. Mon père m’avait emmené au stade pour la première fois à l’époque où le club n’était pas encore le DFCO, il y avait encore le Dijon FC et le Cercle Dijon Football. Si j’étais né à Bordeaux ou à Metz, j’aurais supporté Bordeaux ou Metz, j’ai un attachement local à mon club. Et puis ce club a grandi en même temps que moi, avec la montée en Ligue 2 en 2004, le parcours en Coupe de France la même année (Dijon avait sorti Saint-Étienne, à l’époque en L2, Lens, Reims et Amiens avant de chuter en demies contre Châteauroux, NDLR), ça a contribué à ma fidélité à ce club.

Ça a été très dur au début de suivre Dijon depuis le Portugal. Pour ça, les réseaux sociaux aident beaucoup, car ils donnent accès à des infos locales qu’on n’a pas ici. Le plus dur, c’est de regarder les matchs à distance. Déjà que la L1 n’est pas bien diffusée ici, la L2 ce n’est même pas la peine. Alors il a fallu se taper les vieux sites de streaming avec des pubs pop-up, en croisant les doigts pour avoir une connexion internet à peu près stable. Depuis qu’on est montés, on est davantage diffusés sur les chaînes portugaises. Disons qu’ils diffusent plutôt l’adversaire que Dijon : quand on joue contre Marseille, Lyon ou Paris ça va, contre Lorient c’est plus compliqué. J’ai quand même pu initier quelques Portugais au DFCO. Quand on avait accueilli Xeka en prêt par exemple, ça avait mis la lumière sur Dijon car les Portugais aiment mettre en avant leurs joueurs à l’étranger. Pareil l’an dernier avec les arrivées de Mama Baldé et Jhonder Cádiz en provenance du Sporting et du Benfica. Le but de la victoire de Cádiz face au PSG avait fait le buzz, la vidéo avait pas mal tourné là-bas, c’était plutôt marrant.

Jusqu’ici, j’ai essayé de faire d’une pierre deux coups quand je reviens à Dijon, je viens souvent le vendredi quand il y a un match le week-end. (Rires.) Ma mère regarde les matchs de Dijon dès qu’elle peut, donc quand je viens en France, on va au stade ensemble. Cette année, avec la Covid, les stades fermés, ça doit faire un an que je ne suis pas rentré. Dès que la situation se sera aplanie, je reviendrai. Quoi qu’il arrive, ce club, je l’aimerai toujours et n’importe où dans le monde. »

#5 - Enzo, Laurent et Jean-Marc

Enzo Douhaisenet, Laurent Douhaisenet et Jean-Marc Bonamy

19 ans, supporter depuis tout petit, étudiant
52 ans, supporter depuis les années 1980, directeur administratif et financier, papa d’Enzo et gendre de Jean-Marc
72 ans, supporter depuis ses 19 ans, ancien cuisinier et grand-père maternel d’Enzo

Enzo, le petit-fils : « Je suis né à Dijon, donc j’ai toujours supporté Dijon. Je suis abonné depuis environ 5 ans avec mon père, mais j’allais quand même de temps en temps au stade avant ça avec mon grand-père, mon père ou d’autres membres de la famille. J’aime beaucoup partager cela avec ma famille, puisque cela me permet de passer du temps avec eux, d’en apprendre sur les anecdotes, de rigoler ensemble et de partager les émotions de chaque match ensemble. On sait qu’on va rire, trembler, parfois exulter de joie… Je pense que le foot, et principalement le DFCO, nous rapproche beaucoup. Alors j’avoue que c’est un peu triste de voir les matchs dans les stades vides sans ambiance… Aujourd’hui, on ne peut même pas regarder les matchs tous les trois ensemble, mais je les regarde avec mon papa et derrière nous faisons un débriefing de chaque match avec mon grand-père ! »


« Il y avait un supporter qui se posait juste au-dessus de nous avec un klaxon branché à une batterie de voiture. Ce mec m’agaçait tellement que je m’étais juré de lui mettre une bonne droite s’il ne stoppait pas…. Finalement, le mec en question, c’est aujourd’hui mon beau-père. » Laurent

Laurent, le papa : Je suis supporter depuis la fin des années 1980, à l’époque où le club s’appelait encore le Cercle Dijon Football et jouait en Ligue 2. C’est le club de la ville où je vis avec ma famille depuis plus de 40 ans maintenant. À la fin des années 1980-début des années 1990, j’étais abonné au club. Et à chaque match, il y avait un supporter qui se posait juste au-dessus de nous avec un klaxon assourdissant branché à une batterie de voiture. Le bruit était infernal et surtout inutile, car il couvrait les chants des supporters. Ce mec m’agaçait tellement à chaque match que je m’étais juré de lui mettre une bonne droite s’il ne stoppait son truc. Finalement, le mec en question, c’est aujourd’hui mon beau-père, car j’ai épousé sa fille… Quelle surprise le jour où elle me l’a présenté !

Avec le DFCO, c’est un amour compliqué, car les résultats et la qualité de jeu ne sont pas toujours au rendez-vous, mais on continue à les soutenir du mieux qu’on peut à chaque match. Avec mon fils et mon beau-père, on parle du DFCO tous les jours et commentons ensemble toute l’actualité du club. C’est naturel.


Jean-Marc, le grand-père : « Je jouais déjà au foot quand j’étais jeune à partir de mon mariage (19 ans), c’est mon épouse qui m’a fait découvrir le foot, et après, on garde la passion toute notre vie. On est arrivés à Fontaine d’Ouche en 1970, ils recrutaient des gars pour monter une équipe de foot, je jouais depuis 2 ans, donc je suis allé jouer pour eux, puis Fontaine d’Ouche est devenu le Dijon FC, puis je suis resté fan même lors de la nouvelle fusion qui a créé le DFCO. Au début, j’étais bénévole, puis je suis rentré chez les Téméraires avec des amis et on n’en est jamais repartis. Nous sommes abonnés ensemble avec mon gendre et mon petit-fils depuis cinq ans, mais moi, cela doit faire une quinzaine d’années que je suis abonné. J’étais déjà abonné depuis longtemps lorsque le DFCO a été créé en 1998, cela doit faire depuis 1987.

Nous nous réveillons tous les matins en écoutant les actes du club sur France Bleu, nous regardons le journal, sur la tablette. Un jour de fête des Mères, je ne vais pas au match du week-end et je propose à ma femme et mes enfants d’aller se promener, je passe devant le stade et ma femme m’interpelle en me disant « Mais tu ne t’arrêtes pas pour voir tes copains au match ? » C’est dire à quel point cela a toujours été une évidence. Des souvenirs avec le DFCO, j’en ai quelques-uns… Le premier, c’est les déplacements en Corse et à Lens, là où il y avait le plus de ferveur ! Il y avait aussi un match à Louhans où Heitzmann nous avait marqué un doublé sur coup franc, au début des années 2000. À l’époque, on sympathisait avec les joueurs et on pouvait les rencontrer sans trop de difficultés, Mathieu Robail était venu avec sa famille fêter mon anniversaire durant notre repas de famille, c’était un super mec et c’était un vrai plaisir de l’accueillir à notre table ! »

Propos recueillis par Alexandre Aflalo et Florian Cadu

Épisode 1 : Toulouse
Épisode 2 : Reims
Épisode 3 : Nantes
Épisode 4 : Marseille
Épisode 5 : Lens
Épisode 6 : Nice
Épisode 7 : Metz
Épisode 8 : Montpellier

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