- SO FOOT #163
- En kiosque le 7/02
Steven Nzonzi : « Adolescent, je n’étais pas du tout au niveau »
SO FOOT est allé à la rencontre du milieu de terrain de l’AS Roma, Steven Nzonzi.
De son essai non transformé au centre de formation du PSG à son entrée en finale de la dernière Coupe du monde, le Francilien, 30 ans, revient sur les grandes étapes de sa carrière. Peu dire que beaucoup de chemin a été parcouru depuis l’adolescence, époque où on le surnommait « Snoop Dogg » et où le physique a longtemps été un frein sur le terrain. « Ah, le physique… Lorsqu’on faisait des tests, les gardiens s’arrêtaient toujours de courir en premier. Et moi, je faisais partie du groupe de ceux qui s’arrêtaient dans la foulée. Je n’étais pas du tout au niveau. » Pas évident d’être grand et maigre, durant l’âge ingrat. Steven Nzonzi l’avoue lui-même, son air nonchalant l’a plus souvent desservi qu’autre chose : « Je suis un mauvais perdant, je n’ai jamais aimé perdre, mais à cause de mon body language, les gens pensent que je m’en fous. »
Alors, pour percer, Nzonzi s’est exilé en Angleterre, à Blackburn puis à Stoke, pas les équipes les plus sexy, mais qui ont le mérite de l’avoir endurci. « En arrivant à Blackburn, certains joueurs se sont dit en me voyant pour la première fois : « Mais lui, il va jamais jouer. » En présaison, pour moi qui venais d’Amiens, tout allait beaucoup plus vite. Là-bas, même les jeunes sont très physiques et mettent beaucoup d’intensité dans le jeu, dans les passes. La mentalité anglaise, de toute façon, c’est à part, hein… Ils peuvent se battre avec toi un jour et le lendemain matin te demander naturellement: « How you doin’ mate ? You’re OK ? You’re good ? » » C’est véritablement à Séville, sous Unai Emery, qu’il est apparu sur les radars du football français. Même s’il a dû composer avec un paramètre particulier : les matchs sous 42 degrés. « À Séville, il faisait tellement chaud qu’au début, j’ai presque regretté mon transfert. Pour jouer au foot, je préfère clairement la pluie de Stoke, c’est plus facile. »
La suite est connue : une C3 avec le club andalou, l’appel avec les Bleus et puis, l’été dernier, le graal de tout footballeur. Ce qui fait que Steven Nzonzi n’est définitivement plus un anonyme aux yeux du public français. À son grand regret. « Quand on me demande des autographes, ça m’énerve un peu, parfois. Mais bon, après ce qu’on a vécu l’été dernier, je ne peux pas trouver anormal que les gens me reconnaissent, m’abordent… Même si, au fond, je n’aime pas, je suis comme ça et ça ne changera pas. Ce n’est pas trop mon style de me montrer. »
L’interview complète du milieu défensif est à retrouver dans le SO FOOT 163, en kiosque à partir de jeudi.