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Southampton : Un Award pour James Ward-Prowse

Par Jérémie Baron
Southampton : Un Award pour James Ward-Prowse

Nommé parmi les huit candidats au titre de meilleur joueur de Premier League, James Ward-Prowse vient de signer deux saisons de haut vol dans son club de toujours, Southampton. Celui qui est très certainement le meilleur tireur de coup franc de la planète à l'heure actuelle rayonne, alors que son équipe lutte pour le maintien depuis de nombreuses années maintenant.

Juninho. Messi. Beckham. Mihajlović. Maradona. Roberto Carlos. Cristiano Ronaldo. Koeman. Nedvěd. Pirlo. Neymar. Dybala. Payet. Stoitchkov. Shevchenko. Parejo. Depay. Baggio. Del Piero. Rui Costa. Recoba. Rivaldo. Zola. Henry. Kolarov. Fàbregas. Sneijder. Hagi. Eriksen. Voire même Youssouf M’Changama s’il est abonné à beIN SPORTS : des tireurs de coup franc 5 étoiles, Pep Guardiola en a vu passer des flopées, en plus de 30 ans sur et autour des terrains. Pourtant, lorsqu’il s’agit de désigner celui qui l’a le plus scotché dans l’exercice, le technicien catalan dégaine le nom d’un bonhomme d’un mètre 73, 27 ans au compteur, 10 sélections avec l’Angleterre, et qui n’a jusqu’ici jamais quitté son modeste Southampton, dont il est un pur produit et le capitaine courage : James Ward-Prowse.

Angle de 45 degrés et petit saut

« C’est le meilleur tireur de coup franc que j’ai jamais vu, ou au moins en ce moment, lâchait Pep en janvier. Dans le monde, il n’y a pas de meilleur tireur que lui.[…]Ses coups de pied arrêtés sont exceptionnels. » Depuis son premier free kick rentré en 2016, JWP en a enquillé au total quinze, dont neuf sur les deux dernières saisons. Le tout avec une précision chirurgicale de près, une variété dans le geste, une dose de vice parfois, une délicieuse capacité à faire flotter ses ballons comme un illustre Brésilien avant lui et quelques buts de mammouth à longue distance. Largement suffisant pour se construire une image de vrai terreur dans le domaine, voire de nouvelle référence absolue.

Beckham n’était pas aussi vouté sur la balle que moi. Et quand je frappe, j’essaye de sauter pour forcer cet effet qui fait flotter le ballon. Je crois que j’ai trouvé ma propre méthode.

Avec 14 coups de canon en PL, il a désormais dépassé tous les artilleurs passés par ce championnat (la légende locale Le Tissier était à 7, Henry et Zola à 12), sauf son idole Beckham (18), qu’il a adulé pour « ses coups francs, mais aussi son image en général, comme il le racontait au Guardian. Il a eu cet effet sur moi et m’a motivé à m’essayer aux coups francs.[…]Beckham n’était pas aussi vouté sur la balle que moi. Et quand je frappe, j’essaye de sauter pour forcer cet effet qui fait flotter le ballon. Je crois que j’ai trouvé ma propre méthode. » Il l’expliquait déjà en détail en 2017, pour Soccer AM : « Je pose le ballon et mets mon pied d’appui à 45 degrés par rapport à la balle. Je prends quatre pas de recul. Je regarde le mur pour voir s’il n’y a pas un point faible quelque part. » Aujourd’hui, Ward-Prowse dépose systématiquement la gonfle de la même façon, avec le « Swoosh » Nike orienté vers le sommet de la sphère, comme un véritable repère.

Le rab d’entraînement et les 95 titularisations consécutives

Mais son statut de sniper ne suffirait pas à expliquer sa présence parmi les huit prétendants au trophée de meilleur joueur de Premier League 2021-2022, alors même que Kane, Mané, CR7 ou Bernardo Silva ne figurent pas sur la liste et que seuls Bowen et lui, parmi les grand huit, ne font pas partie du Big 6. Originaire du quartier de Farlington à Portsmouth (son père était abonné à Fratton Park) à 30 kilomètres de Southampton, évoluant dans la plus grande ville du Hampshire depuis qu’il y a posé les pieds à 8 ans (alors que Pompey lui faisait aussi les yeux doux), le numéro 8 avait fait ses débuts pros dès ses 16 piges, en League Cup, et a découvert la PL avant même sa majorité. Il s’est ensuite imposé, dans son club formateur, pour se rendre progressivement indispensable, dans des proportions éloquentes : depuis le mois d’août 2019, il n’a disparu du onze de départ, toutes compétitions confondues, que lors de trois rencontres (une en coupe, deux en PL pour un rouge récolté, tout ça en octobre 2021).

Cela fait 95 titularisations consécutives, sachant que le robot du St Mary’s Stadium avait également passé deux saisons sans sortir une seule fois du terrain (91 matchs complets de rang). On comprend mieux pourquoi son coach Ralph Hasenhüttl parle de lui comme d’une « machine » et a remis ça en ne lui faisant rater aucune minute depuis novembre. S’il n’a pas le sex-appeal de « Becks » , Ward-Prowse fait apprécier sa patte saison après saison (19 pions et 15 offrandes sur les deux derniers exercices) et reste fidèle à une formation qui grimace pourtant depuis quatre ans (17e, 16e et 11e les saisons précédentes, 15e actuellement). Depuis les apparitions en C3 et la finale de Coupe de la Ligue à laquelle Ward-Prowse n’avait pas pris part (2017), les seuls frissons pour les Saints ont été deux demi-finales de Cup. « Je ne partage pas l’idée que tu aies besoin de faire partie des grands clubs(du Big 6)pour que cela affecte ta carrière avec l’Angleterre », expliquait-il au Telegraph au sujet de ses choix de carrière. Effectivement, cela ne l’a pas empêché de goûter aux Three Lions, de temps en temps, avec sa dizaine de capes depuis 2017. Même si l’on attend encore son premier coup franc rentré avec sa sélection, lui qui a déjà sévi chez les Espoirs notamment, et compte par ailleurs deux buts en A.

Une trajectoire remarquable, pour un garçon qui a toujours démontré une mentalité pas comme les autres, lui qui avait décidé, à 14 ou 15 ans, de s’entraîner en douce avec l’équipe première du Havant and Waterlooville FC – en sixième division à l’époque – en complément des entraînements dispensés par son académie. « Nous étions quelques-uns à aussi disputer des tournois amateurs, car nous voulions jouer davantage et n’étions pas satisfaits de faire le strict minimum, raconte-t-il aujourd’hui au sujet de cette période où il se faisait rentrer dedans par des pères de famille alors qu’il n’avait pas encore mué. Finalement, nous sommes tombés sur un scout du club, et on nous a dit que nous devions arrêter. » Aujourd’hui, le talent du Hampshire a bien grandi, et c’est désormais en clin d’œil à son propre mioche (né en 2018) qu’il célèbre ses pions avec un swing de golfeur. Et très souvent, on a eu droit juste avant à un coup de sifflet de l’arbitre et à quatre pas en arrière de M. Ward-Prowse.

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Par Jérémie Baron

Propos de James Ward-Prowse tirés du Guardian, du Telegraph et de englandfootball.com

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