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« Si tous les joueurs se mettaient des doigts dans le cul, le monde irait mieux »
Ce week-end, Wahbi Khazri a enjoint les siens à « se mettre les doigts dans le cul » pour mettre fin à la terrible série de résultats négatifs qui touche l'AS Saint-Étienne. Et si c'était la solution ?
Incapable d’engranger le moindre succès depuis le début de la saison, l’Association sportive de Saint-Étienne pointe à une horrible dernière place au classement de Ligue 1. Une situation qui agace et angoisse légitimement tout le Forez. Et comme la nature humaine le commande dans pareille situation, chacun tente de trouver un remède pour mettre fin à la spirale infernale dans laquelle est embourbé un des fameux « monuments du football français ». Claude Puel, le manager général pragmatique, préconise de « soigner les têtes » pour « être en capacité de créer l’étincelle », alors que le public de Geoffroy-Guichard réclame sa démission. Mais c’est sans aucun doute Wahbi Khazri qui a dégainé la solution la plus inattendue : selon l’expérimenté international tunisien, les Verts doivent « se mettre les doigts dans le cul pour bosser et en faire beaucoup plus ». Allons donc.
Pas encore d’étude scientifique sur le sujet
Depuis la sortie surprenante du Corse samedi soir, cette injonction à s’enfoncer les extrémités articulées de la main de son choix dans le fondement étonne autant qu’elle divise. Le sexologue parisiano-poitevin Philippe Arlin prévient d’emblée : « J’ai du mal à me mettre dans la tête d’un footballeur, car c’est une race que je ne fréquente pas, et je pense qu’il n’existe aucune étude scientifique sur les performances post-orgasme prostatique chez les joueurs de football. » Ce qui n’empêche par le praticien de délivrer une expertise poussée. « Se mettre un doigt dans le cul, on peut trouver cela agréable ou pas – ça dépend de chacun – mais ça ne doit pas être une obligation. Ce qui est certain, c’est que c’est plus agréable si ce sont les doigts d’un(e) autre plutôt que les siens. Et pour jouer, c’est compliqué. Si tous les joueurs se pointent sur le terrain avec une main dans le short et deux doigts dans le cul, ça peut être sympa à regarder, mais je ne suis pas sûr que ce soit efficace en matière de résultats. » L’analyse semble déjà imparable, mais notre homme enfonce le clou. « Je ne vois pas en quoi avoir un orgasme au niveau anal va améliorer les performances sur le terrain. En revanche, ce serait une belle manière de lutter contre l’homophobie dans le foot. Si tous les joueurs se mettaient des doigts dans le cul, je pense que le monde irait mieux. » L’idée mériterait d’être creusée.
Technique de bourrin
Maïa Mazaurette, auteure féministe spécialiste des questions liées au sexe, pense au contraire que se titiller la prostate peut influer positivement sur les performances des sportifs. Pour soutenir sa thèse, la chroniqueuse de Quotidien avance de solides arguments. « Soit les joueurs n’aiment pas cette pratique et la peur du doigt dans le cul peut les motiver, soit ils sont adeptes et la perspective de se voir infliger un doigt après la rencontre, en guise de prime de match, peut les pousser à mieux jouer. Donc c’est gagnant dans tous les cas. En plus, le doigt qui va droit dans le but de soi-même, c’est une belle image. » Les Verts auraient-ils trouvé une solution bien moins onéreuse que le licenciement de leur entraîneur pour remonter au classement ? On est en droit de le penser, surtout que la technique se rapproche d’une pratique déjà testée en équitation, assure la spécialiste. « On a longtemps mis du gingembre dans le cul des chevaux pour faire en sorte qu’ils aient une meilleure posture. Cela s’appelle le figging. L’idée, c’est que plus on serre les fesses, plus on libère le jus du gingembre dont l’astringence va vous faire serrer les fesses encore plus. Il faudrait essayer cette technique avec les joueurs de Saint-Étienne. » Attention tout de même : selon la notule Wikipédia consacrée à cette pratique, qui a également les faveurs des amateurs de BDSM, l’expérience procure une sensation de brûlure aiguë qu’on imagine difficile à soulager en plein match. Dans tous les cas, Maïa Mazaurette prévient : « Je préconise le doigt dans les fesses, mais juste un. Deux s’ils sont gourmands, mais jamais trois. » La jeune femme devrait pourtant savoir qu’en football, l’important c’est les trois doigts.
Par Mathias Edwards
Tous propos recueillis par ME