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Si les franchises NBA étaient des équipes de foot…

La Team NBA de SoFoot.com
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Si les franchises NBA étaient des équipes de foot…

Sofoot.com fait le grand saut vers l'Amérique en tentant pour chaque club NBA de lui trouver son équivalent footballistique. Première partie de ce projet malade avec les quinze équipes de la conférence Est. Mais sans Barça qui est, là aussi, més que un franchise.

Conference Est

Les Boston Celtics = AS Saint-ÉtienneDurant deux décennies, à l’ovation du Boston Garden pour Red Auerbach, le Chaudron, lui, préférait scander le nom de Rob Herbin. À la tignasse blonde de Larry « Legend » Bird, les ultras, eux, brandissaient leur mythique Johnny Rep. À la mèche soignée de Kevin McHale, les groupies Manufrance, elles, plongeaient leur manucure dans les bouclettes soyeuses de Dominique Rocheteau. Et à la franchise la plus titrée de tous les temps (17 titres NBA), Sainté pouvait répondre avec ses dix trophées de Champion de France. Mais ça, c’était avant. Depuis, plus rien. Ou presque. Si les Celtics ont à nouveau conquis le Graal en 2008 grâce au quatuor Pierce/Garnett/Allen/Rondo, du côté de l’ASSE, dorénavant, seul un vieux 45 tours rappelle que les plus forts, évidemment c’est les Verts.

Les Philadelphia 76ers = ArsenalÀ l’aube des années 2000, une bonne partie de la génération née au milieu des 80’s n’avait d’yeux que pour trois choses : Thierry Henry, Allen Iverson et la PlayStation 2. Le tout se mêlant bien souvent sur les classiques que sont devenus PES et NBA2K. L’enroulé pied droit de Titi, les cross infernaux siglés « The Answer » , les blocks de Mutombo, ceux de Vieira, les tirs longue distance de Bergkamp et McKie, les hublots de Coach Brown, les lentilles de Wenger, Eric Snow, Gilberto Silva, Tony Adams et Martin Keown, Matt Geiger et Todd MacCulloch… Bref. Les hommes et les gestes correspondent, la lose aussi. Pendant que Philly, après des Play-offs d’anthologie, se fait fesser (1-4) aux Finals 2001 par les Lakers de Shaq O’ et Kobe, Arsenal glane deux titres (2002, 2004) dont un doublé coupe/championnat (2002), mais se plante deux fois en finale de Coupe d’Europe (C3 en 2000, C1 en 2006) dont la dernière face au Barça d’Eto’o et Ronnie. La messe est dite. Iverson restera à jamais un roi sans couronne, tandis qu’Henry, lui, passera à l’ennemi pour gratter la sienne. Qu’importe. Aujourd’hui, l’un a inauguré sa statue devant le stade, l’autre vu son maillot retiré pour l’éternité, et tous deux veillent désormais sur une institution en perpétuelle reconstruction. À une différence près, pour la saison prochaine, les baby-Sixers ont le troisième choix de la draft.

Les Detroit Pistons = LiverpoolParce que l’histoire, parce que la fin des années 80, parce que le combat ensemble, parce que la revanche sur le destin, parce que 2004, parce que le Milan 2005 était les Lakers 2004, parce que la renaissance, parce que les bad boys, parce que Suarez, parce que Kenny Dalglish coach + Isiah Thomas coach toi, parce que le Palace d’Auburn Hills + Anfield > planète terre, parce que Steven Gerrard + Chauncey Billups > ciel.

Les Brooklyn Nets = Le PSG Avant de devenir cette franchise ô combien bling-bling, les Nets ont longtemps été basés dans le New Jersey, la banlieue low-cost de NYC. Une franchise grisâtre, sans aucun trophée suprême, mais avec quelques éclaircies plus ou moins lumineuses. Drazen Petrovic pour rimer avec Safet Susic, et la connexion Kidd/Martin pour faire le pont entre Pauleta et Weah. Sauf que, depuis deux ans, les Nets sont également passés aux mains des très puissants de ce monde. Et le ravalement de façade fut aussi soudain que total. Déménagement, changement d’écusson, de couleurs, de standing. Le schéma est simple, le Russe Mikhaïl Prokhorov crache ses milliards pendant que Jay-Z et l’immense GM Billy King les dépensent dans tous les sens. Bilan provisoire : une franchise qui explose son salary cap (le plafond salarial commun à tous) de presque 50 millions de dollars tout en s’acquittant d’amendes pharaoniques, des joueurs surpayés par rapport à leur niveau réel, une mascotte de merde (le kitchissime Brooklyn Knight), et des résultats plus convenus qu’exceptionnels. Le tout dans une enceinte particulièrement bien fournie en hipsters à barbe ou autres bobos rénovateurs de lofts, mais qui sonne inexorablement creux. Si Brooklyn peut aujourd’hui se payer ses moindres désirs, la nostalgie, elle, ne s’achète toujours pas.

Les New York Knicks = Le PSG d’avantLongtemps, le PSG incarnait ce club maudit, cette capitale française de la lose et du grand n’importe quoi. Deux tout petits titres au palmarès, mais une poignée de génies, quelques taupes, des rendez-vous manqués à n’en plus finir, et de l’anecdote toujours plus croustillante. De Ronaldinho, cloué sur le banc par Luis Fernandez, qui noie son chagrin dans l’alcool et les filles, à Latrell Sprewell qui extériorise sa frustration en étranglant son coach, en passant par son lot de présidents mégalos (Borelli, Dolan, Graille, Grunfeld, Perpère, Walsh) et de leaders charismatiques (Frazier, Pilorget, Oumar Sène, Earl Monroe, Pat Ewing, Raï, Lama, Starks, Paul Le Guen, Dave DeBusschere). Le prestige des deux clubs repose donc essentiellement sur la ferveur des tribunes et la folie de leurs fans. Des types aussi barrés que bariolés, capables de manifester bourrés dans les rues contre tout et son contraire, de se battre entre eux dans les sport-bars de la ville, ou d’insulter copieusement David Stern, le grand manitou de la NBA, chaque fois qu’il posait un pied dans le Madison Square Garden. Deux équipes de punks, sans Dieu ni maître, mais une même conception de la joie de vivre : « Ici c’est NYC, ma gueule » .

Les Toronto Raptors = HJK HelsinkiAvant de s’offusquer, les inconditionnels de Vince Carter feraient bien de se rappeler que le génial Jari Litmanen a entamé et conclu sa longue carrière au HJK Helsinki. Et comme les fans des Raptors l’ont rappelé pendant ces Play-offs, à grand renfort de tifos dans les travées du Air Canada Center : « WE THE NORTH » . Comprendre : « Nous, on joue au hockey ! » .

Les Washington Wizards = L’AS RomaDeux capitales mondiales, deux rencontres avec l’éternité, deux géants – Gilbert Arenas et Francesco Totti -. Le même mépris des conventions et de ce qui fait une carrière (plan de carrière + plan de comm’ + titres + récompenses personnelles) : un regard souverain sur le monde.
Les Charlotte Hornets = Le FC ZénitSi les anciens Hornets sont évidemment l’OM (pour son sex-appeal, son côté générationnel et son turquoise, voir par ailleurs), ces nouveaux frelons sont encore autre chose. Dans la lignée certes, en reprenant leur nom originel, les Charlotte Hornets renouent bien entendu avec leur glorieux passé, mais dans le turfu surtout. Nouveau logo, nouveau projet, nouvelles ambitions, il s’agit de tourner la page d’une période aussi noire que la chute du communisme : celle des Charlotte Bobcats. Dix ans – ce qui constitue une bien courte vie, même pour un chat sauvage – de mauvais choix accumulés par leur Michael Jordan de proprio et de records abyssaux de médiocrité, comme ce 10,6% de succès (7 victoires pour 59 défaites lors de la saison 2011-2012, écourtée, mais durant laquelle les Bobcats trouveront le temps de couper un certain Boris Diaw…). Ces Charlotte Hornets 2.0 doivent donc figurer un certain mix entre l’ambiance déjantée de retour vers le futur, l’OM des nineties et la Russie d’aujourd’hui. Soit pile poil le Zénit Saint-Pétersbourg, ou ce nouveau football venu d’ailleurs, mêlant capitalisme libéré, communisme regretté, Brésilien au nom de super-héros exilé, et Second Two portugais. Une sacrée ruche au sein de laquelle Hugo, la mascotte, ne dénoterait pas. D’ailleurs, vous n’aviez jamais remarqué que Kemba Walker ressemblait à Andrei Archavine ?

Les Chicago Bulls = L’AC Milan + Manchester UnitedSi les Bulls du premier three-peat (1991-93) de Michael Jordan rappellent incontestablement le Milan de Sacchi et du trio-triangle Riijkaard-Gullit-van Basten entouré de leurs Italiens de role players (Carlo Ancelotti – John Paxson, même combat), ceux du second triplé (1996-98) tendent davantage du côté du Manchester de Giggs-Scholes-Beckham. Marketing, victoires, qualité de jeu, clutchitude et entrée dans l’ère du sport moderne, celui de l’icônisation et du culte ; Jordan aussi faisait des pubs pour des pe-sli. Si depuis la fin des nineties et de leurs heures de gloires respectives, les deux clubs ont conservé un certain standing, les années 2010 sont un peu plus chaotiques (le Milan AC, lui, est carrément devenu l’OGC Nice). La faute à la retraite de Sir Alex et des genoux de Derrick Rose. En attendant le renouveau, trop de choses reposent sur deux touffes, celle de Joakim Noah d’un côté, Marouane Fellaini de l’autre.

Les Milwaukee Bucks = Le FC MetzDéjà, si vous allez à Metz, prenez garde à ne pas écraser une biche sur les routes de traverse entre l’A4, l’autoroute de Paris, et l’A31, celle du Luxembourg. Ensuite, une fois bien arrivé, vous vous sentirez dans la capitale mosellane comme dans celle du Wisconsin : il n’y rien à faire à part boire de la bière. Et allez voir les matchs de l’équipe locale, en se rappelant de sa gloire très passée (Quoi ? On ne vous avait pas dit qu’au plan d’eau, Jules Bocandé était surnommé « Kareem Abdul-Jabbar » ), ou déjà bien entamée. Après une belle épopée dans les nineties – si les Bucks possédaient en les personnalités de Sam Cassell, Ray Allen et Glenn Robinson, de sacrés artilleurs, les Messins, eux, n’étaient pas en reste avec les PP flingueurs – les deux équipes frontalières ont sérieusement commencé à marquer le coup au tournant de ce grand siècle. Pendant que Metz faisait des aller-retour Ligue 1 – Ligue 2 – Ligue 1 – Ligue 2 – National, les Bucks ne pointaient que très rarement le bout de leur museau en Play-offs. Merci Michael Redd, Bradon Jennings ou encore Andrew Bogut. Mais cette année, avec le choix numéro deux d’une draft annoncée comme la plus prometteuse de la décennie, les Bucks pourraient bien entamer un nouveau cycle vertueux. Ça tombe bien, le FC Metz remonte enfin en Ligue 1.

Les Atlanta Hawks = GalatasaraySeul, Dominique Wilkins remplissait le box score pour toute la Géorgie. Gheorghe Hagi, lui, ambiançait le Bosphore pour tout Istanbul. Pas pour rien qu’on l’appelait le Dominique Wilkins des Carpates. Rouge et jaune, bouffe grasse (Atlanta est la capitale du Coca, Istanbul celle du kebab, l’alliance des deux du cholestérol), et situation aux portes du dirty south, l’analogie est d’autant plus facile que cette année, les deux clubs ont sorti un monstre sacré de la course au titre suprême. En effet, après que Galatasaray a poussé la Juve hors de la Champion’s, ce sont les Knicks qui se sont vus privés de Play-offs par les Hawks. De là à comparer Wesley Sneijder à Kyle Korver, il n’y a qu’un pas.

Le Orlando Magic = Le Deportivo La Corogne1993. Shaquille O’Neal, Penny Hardaway. L’attelage devait tout péter pendant des années. Une finale Nba et quelques campagnes de Play-offs perdues plus loin, il ne reste plus qu’à Orlando son souvenir pour pleurer. Shaq parti à LA, Penny blessé, le Magic a ensuite (sur)vécu grâce à ses buteurs (T-Mac ou Gilbert « génie » Arenas), avant de se retrouver un nouveau monstre, Dwight Howard, qui à son tour perdra une finale avant de se barrer à LA. L’histoire est un éternel recommencement. 1993. Bebeto, Mauro Silva. L’attelage permet au Depor de progresser chaque année, jusqu’au titre de champion d’Espagne. Le Super Depor, comme on l’appelait alors (celui de Donato, Valeron, Nourredine Naybet et compagnie), devait tout péter pendant des années. Quelques campagnes européennes ratées plus loin, il ne reste plus qu’à La Corogne son Riazor pour pleurer. Le Depor a ensuite (sur)vécu grâce à ses buteurs (Makaay, le génial Djalminha, Pauleta), avant de se retrouver en seconde division lors de la saison 2010-2011, de faire l’ascenseur, et de retrouver la première cette saison. Qui sait, avec un nouveau choix de draft bien placé à la loterie (Dante Exum ou Marcus Smart pour eux ?), les joueurs d’Orlando pourraient eux aussi retrouver les Play-offs.

Les Indiana Pacers = Le Borussia DortmundUne certaine idée de l’équipe qui joue (en jaune) tellement bien du jour au lendemain que tout le monde en devient fan de la première heure, et les voit capables de détrôner le méchant géant qui a déjà trop gagné. Pour finir par s’incliner sans démériter et après y avoir un peu trop cru. Il y a aussi ce facteur X, Stephenson d’un côté, Reus de l’autre, dangereux au possible, capable de faire tout et n’importe quoi, pas loin des meilleurs, mais en même temps si. Et puis l’histoire, la Ruhr Belt terre de sport et d’industrie, Reggie Miller en Matthias Sammer, même s’il ressemble bien plus à Rik Smits, qui lui est hollandais, et un certain incident de novembre 2004 à Détroit avec Ron Artest dans le rôle principal qui ne déplairait pas aux bouillants fans de la Südtribüne. Parce qu’à Indiana, on court vite et on dure longtemps, à 500 miles le plus souvent, et que ce n’est rien d’autre que du gegenpressing, la philosophie de vie de Jürgen Klopp, dont le talent pour la joute verbale n’a rien à envier à Larry Bird. Mais aussi et surtout parce que ce qu’il y a de plus beau, ce n’est pas aimer, ni monter si haut, c’est perdre.

Les Cleveland Cavaliers = L’Olympique de Marseille 2.0 The shot de Jordan contre la main de Vata. 1989 contre 1990. Un passage à l’ultime décennie du XXe siècle compliqué dans l’Ohio comme sur la Canebière. Puis Dieu est arrivé. Drafté en 2003 par les Cavaliers, LeBron James a porté la franchise sur ses larges épaules pendant que Didier Drogba, transféré la même année, emmenait l’Olympique de Marseille en finale de Coupe de l’UEFA. Les finales, un stade que James, désormais prophète loin de son pays, atteindra sans parvenir à l’emporter avec les Cavs. Moins étoilé mais toutefois alléchant, le présent des deux clubs est similaire : des générations qui promettent et un statut d’outsider bien en-dessous des protagonistes principaux. Mais ça, les fans s’en foutent. Ce qui compte, c’est le fantasme. Celui de l’éternel retour du prophète. Le Miami Heat = Le Bayern Munich Fergie Time contre moneytime, Teddy Sheringham ou Allan Houston, Sammy Kuffour ou PJ Brown : même combat. Que l’on soit floridien ou bavarois, 1998-1999 est la saison de la souffrance intense et impromptue. Défaits tragiquement par les Knicks et Manchester United, le Bayern et le Heat sont des équipes qui connaissent aussi bien la souffrance qu’ils savent la faire ressentir. Au vrai, ces deux-là ne baignent pas que dans le sang et les larmes. Ils ont aussi été élevés dans la gagne, par Uli Hoeness ou Pat Riley. Avec la doublette Mourning – Hardaway ou Scholl – Klinsmann, par exemple. Ça, c’était en 1996-1997, bien avant qu’ils ne s’amusent dans leur conférence respective comme ils le font aujourd’hui depuis quelques années. Finalistes réguliers, ils hébergent ceux qui ont connu l’équipe avant qu’elle soit la machine de guerre qu’elle est aujourd’hui (Dwayne Wade, Bastian Schweinsteiger, Udonis Haslem, Philipp Lahm), et ceux qui figurent dans le top 10 tous les soirs et ce, même s’ils répètent toujours le même geste (Arjen Robben et LeBron). C’est ça, le Sud-Est.

Lire la deuxième partie, la conférence OUEST

Les mauvaises recettes de Montpellier

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