- Santé
Selon une étude, le confinement joue sur la santé mentale des joueurs
Le confinement peut faire des ravages, même chez les footeux.
D’après une étude menée par le service médical de la FIFPro auprès de 1513 pros (dont 356 en France), ce sont pas moins d’un joueur sur trois, ainsi qu’une joueuse sur deux, qui présentent des signes dépressifs en période de quarantaine.
Interrogé dans les colonnes du Parisien, Philippe Lafon, directeur général du Syndicat des footballeurs professionnels, insiste sur le fait que les joueurs professionnels ne vivent pas dans une bulle et ressentent eux aussi des émotions. « On s’est aperçus que les sportifs étaient confrontés à des situations difficiles durant leur carrière et que certains, comme l’Allemand Robert Enke, le gardien allemand qui s’est suicidé en 2009, pouvaient même en arriver au suicide, explique-t-il. Les joueurs ne sont pas différents du reste de la population, ils ont, eux aussi, des moments de vie particuliers à gérer. Un décès, un divorce ou une blessure longue durée, qui est quelque chose de redoutable chez eux, sont autant de facteurs capables de plonger un sportif dans un mal-être ou un état dépressif. »
Le responsable indique en outre que l’absence de pratique du foot peut développer un isolement qui peut être lourd à porter : « Vivre ce confinement, seul ou à plusieurs, stopper les entraînements et briser les habitudes, cela peut amener à la déprime. Cependant, ce n’est pas valable que pour les sportifs. Mais ils sont eux aussi confrontés aux contraintes, à la maladie et peuvent développer un mal-être. On est en contact régulier avec les délégués de chaque club. On a malheureusement pu voir la semaine dernière avec le suicide du médecin du Stade de Reims que cela n’épargnait personne ».
Quand on dit que le foot est pire qu’une drogue.
CA