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Saint-Étienne s’offre aisément à Nice à domicile, en Ligue 1

Par Tom Binet
4 minutes
Saint-Étienne s’offre aisément à Nice à domicile, en Ligue 1

Plombé par des erreurs individuelles derrière, Saint-Étienne enchaîne un quatrième match sans victoire en championnat. Bousculé pendant une large partie de la seconde période, Nice n'en demandait pas tant pour empocher les trois points et préparer au mieux son retour sur la scène européenne.

Saint-Étienne 1-3 Nice

Buts : Aouchiche (57e) pour Saint-Étienne // Lees-Melou (8e), Gouiri (30e), Maolida (90e) pour Nice

Un centre anodin de Jordan Lotomba, Amine Gouiri qui coupe son effort voyant que le ballon ne peut pas lui parvenir et la défense des Verts qui décide d’offrir un énorme cadeau à l’attaquant international espoirs. Entre les deux, le pauvre Saïdou Sow qui tente de laisser filer le ballon jusqu’à son gardien Jessy Moulin, mais l’effleure du bout du pied et empêche le portier stéphanois de s’en saisir. Une boulette totalement improbable, qui résume assez bien la première période vécue par l’AS Saint-Étienne face à des Aiglons plus précis. Plombés par de nombreuses absences, les Verts se présentent au coup d’envoi avec de nombreux néophytes. Côté niçois, en revanche, Dante et sa bande en profitent pour récolter une deuxième victoire d’affilée malgré un second acte totalement à l’avantage de Monnet-Paquet et ses copains. Bon à prendre, à quatre jours de retrouver le goût de l’Europe avec un déplacement en Allemagne pour y défier le Bayer Leverkusen.

Les ajustements de Puel, les trous dans la défense

Avant cette fameuse 30e minute, les Verts avaient déjà cédé une première fois à la suite d’un corner mal repoussé par Jessy Moulin et repris par Pierre Lees-Melou pour l’ouverture du score (0-1, 8e). Une entame de match dans laquelle Saint-Étienne pose quand même progressivement le pied sur le ballon, essaie de trouver des décalages sur les côtés, mais manque cruellement de justesse technique et d’idées pour déstabiliser une arrière-garde parfaitement commandée par Dante. Il faut, là aussi, un corner pour voir Youssouf forcer Walter Benítez à sa seule véritable parade du premier acte (11e). Mais les plus dangereux sont les visiteurs. Gouri, bien repris par un joli tacle du prometteur Rétsos, ou Rony Lopes ont l’opportunité d’aggraver la marque.

Alors en face, Claude Puel tente de s’adapter. Exit la défense à trois, place à une ligne de quatre plus classique. Surtout, l’animation offensive est remodelée puisque l’invisible Adil Aouchiche (sept ballons touchés, en vingt minutes) quitte son poste de meneur de jeu pour aller manger l’aile gauche quand Romain Hamouma l’imite côté droit. Autant d’ajustements tactiques qui s’écroulent en à peine quelques minutes, avec le break offert aux Aiglons (0-2, 30e). Un deuxième pion qui vient couper les pattes stéphanoises, dans un dernier quart d’heure de la première période à peine égayé par une frappe dans les nuages de Kévin Monnet-Paquet pourtant parfaitement décalé sur la droite de la surface (44e).

Sur le thème de la boulette

Les quinze minutes au frais font du bien aux joueurs du Forez, de retour sur le billard de Geoffroy-Guichard transfigurés. Claude Puel poursuit ses changements tactiques en lançant Denis Bouanga devant et un latéral gauche de métier en la personne de Miguel Trauco, et la pression change de camp. Sans oublier les vieilles habitudes : une erreur de passe dans le milieu de terrain permet à Pierre Lees-Melou de tenter sa chance, et de faire passer une inquiétude dans les tribunes peu garnies du Chaudron. Hors cadre. Pas de quoi cacher le constat que Nice n’y est plus. Au point de voir Walter Benítez louper totalement sa relance, permettant à Romain Hamouma de provoquer dans la surface niçoise pour servir Aouchiche. Lequel ramène les Verts dans le match (1-2, 57e).

Dans tous les bons coups, l’ancien Caennais réclame ensuite un penalty pour une légère poussette de Dante. Sans succès. Avant de voir Benítez s’interposer, sur un bon coup franc (69e). De l’autre côté du terrain, Nice ne se montre plus dangereux que sur quelques rares incursions d’un Amine Gouiri désormais bien trop esseulé pendant que sa défense entame une collection de cartons jaunes. Saint-Étienne a beau pousser pour recoller, c’est souvent trop désorganisé pour inquiéter des Aiglons. Qui s’offrent même un dernier but en toute fin de match grâce à Maolida, servi avec réussite par Ndoye (1-3, 90e). Le dernier frisson d’un après-midi qui voit les Aiglons tranquillement se replacer à une petite longueur du podium.


Saint-Étienne (3-4-1-2) : Moulin – Sow (Trauco, 46e), Moukoudi, Rétsos – Sissoko, Camara, Youssouf (Gourna-Douath, 57e), Monnet-Paquet (Rivera, 73e) – Aouchiche (Benkhedim, 78e) – Krasso (Bouanga, 46e), Hamouma. Entraîneur : Claude Puel.

Nice (5-3-2) : Benítez – Lotomba, Bambu, Dante, Nsoki, Kamara – K. Thuram (Maolida, 72e), Schneiderlin, Lees-Melou – R. Lopes (Danilo, 83e), Gouiri (Ndoye, 83e). Entraîneur : Patrick Vieira.

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Par Tom Binet

Heureusement que le dimanche, il y a la Ligue 1 !
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