- Ligue 1
- J26
- Rennes-Angers (1-0)
Rennes gagne à l’angevine
Dans un match dominé, mais affreusement stérile, le Stade rennais a finalement emporté la décision face au SCO, d'un but contre son camp à la 91e (1-0).
Stade rennais 1-0 Angers SCO
Buts : Bouka Moutou CSC (91e) pour Rennes
Que peut apporter Gourcuff à Rennes ? La question a été largement posée et, ce soir, pointe un début de réponse : pas grand-chose tant que ses avants ne marqueront pas. Entré à la mi-temps, le Breton a apporté sa technique et une bonne dose d’envie, mais les mouvements désordonnés de l’attaque rennaise ne lui ont jamais permis de trouver de solutions intéressantes. Alors Rennes l’a joué à l’angevine, bien aidé par Bouka Moutou, buteur contre son camp sur corner dans les arrêts de jeu. Une défaite dans le money time pour le SCO, signe que les temps ont tourné pour les hommes de Stéphane Moulin. Rennes recolle à deux points du Sporting Club de l’Ouest.
Fast food avant famine
Le début de match est marqué par l’empreinte de Ketkeophomphone. Le speaker n’a pas terminé de prononcer son blase que Billy décale Saïss, dont le centre parfait ne trouve qu’une tête hors cadre de Sunu, seul au second poteau. BK continue de régaler en prenant centres, rebonds et interceptions, mais, si son activité est consistante comme un triple whopper, c’est bien Rennes qui reprend doucement la possession du ballon et du terrain. Le Stade tente de faire vivre le ballon, le SCO maintient un pressing intense.
Résultat, les occasions sont pauvres comme le palmarès de Rolland Courbis. Dembele est invisible, le petit Salles-Lamonge – première titularisation en Ligue 1, à la place de Gourcuff – se fait manger par Cheikh N’Doye, et M’Bengué invalide le but de Sio en gênant depuis une position de hors-jeu l’intervention de Petrić. Pas de but casquette pour l’ex de Troyes, qui a visiblement décidé de vendre tous ses gardiens. La plus belle occasion de la première mi-temps est finalement pour Yattara quand, d’une jolie tentative de retourné, il… blesse Gilles Sunu, dont la mi-temps aura été définitivement moisie. Remplacement par Benrahma dès la 43e pour lui.
Duel de remplaçants
Il n’a pas le loisir de voir entrer Yoann Gourcuff à la mi-temps. Ni N’Doye dévisser sa tête ou obtenir un corner tout en puissance. Pour le reste, Sunu ne manque pas grand-chose, le jeu reste d’une stérilité à faire braire un mulet. Quant à son remplaçant, Benrahma rate peu ou prou tout ce qu’il tente. Il faut se tourner vers Ntep, comme souvent, pour un semblant de frisson. Ou, une fois, vers Dembele : l’ailier fixe, repique vers le centre et dégaine une frappe intelligente à ras de terre. Las, ça fait poteau. Mais avec un Gourcuff qui ne perd pas un ballon, à défaut d’être dangereux, la possession locale devient indécente. Le moment choisi par Courbis pour faire entrer son supersub polonais Grosicki, à la place d’un Sio sorti sous les sifflets.
Si la qualité de passe de l’intermittent meneur peut trouver une amie dans la profondeur apportée par Grosicki, c’est Angers qui se procure deux occasions coup sur coup, avec Diers, puis Benrahma. Deux frappes trop à droite plus tard, c’est au tour de Petrić d’entrer en scène : face à Grosicki et sur les deux corners consécutifs, le Slovène écœure les attaquants rennais, en plus de cela privés d’un penalty pour une main baladeuse de N’Doye. Mais cette main, le karma l’a bien vue. Alors il met la tête de Bouka Moutou, autre entrant, sur la route du corner tiré par Ntep dans les arrêts de jeu. Trahi par son coéquipier, Petrić ne bouge pas. Angers non plus, mais il était premier à tirer ce week-end.
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Résultats et classement de Ligue 1Par Eric Carpentier