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Quand Salif Keita adressait un bras d’honneur à Roger Rocher
Petit amuse-gueule avant OM-ASSE.
Dans son édition du jour, La Provence a dépoussiéré un fait de match qui a eu lieu en 1972 lors du match entre l’Olympique de Marseille et l’AS Saint-Étienne. Tout part d’une banale histoire de contrat pas prolongé dans le Forez. Arrivé chez les Verts cinq ans plus tôt, Salif Keita désire changer d’air et partir libre. Son président de l’époque, Roger Rocher, pète une durite, le laisse partir libre, mais le suspend jusque mi-novembre. L’OM récupère le Malien, qui sera cependant barré par cette suspension, mais aussi à cause de la présence de plusieurs étrangers dans l’effectif phocéen. En effet, à l’époque, seuls deux joueurs étrangers pouvaient être alignés sur le pré. Le karma ou le hasard du calendrier fait que Keita joue son premier match sous ses nouvelles couleurs face à Sainté, le 19 novembre.
Le buteur fait trembler les filets dès la 23e minute et lance son meilleur regard noir envers le banc stéphanois, où le président Roger Rocher était assis. Le match se poursuit, les Marseillais doublent la mise avant la réduction du score des Stéphanois quelques minutes plus tard (2-1). En fin de rencontre, à la 83e minute, Salif Keita crucifie les Verts en plantant une superbe tête (3-1). « Et là, coup de théâtre : il part au sprint vers le banc stéphanois, s’arrête à deux pas de son ex-président et lui balance un bras d’honneur qui fait le bonheur du public marseillais qui n’avait plus vu l’OM battre l’ASSE depuis juin 1968 », relate le journaliste Mario Albano. À la suite de ce geste, Salif Keita écopera d’une nouvelle suspension d’un match et d’une amende de 300 000 francs.
Même s’il est d’humeur chambreur, pas sûr que Payet soit aussi véhément envers Roland Romeyer et Bernard Caïazzo ce jeudi.
TM