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Pourquoi Schwartzman-Struff est la rencontre à suivre ce lundi à Roland-Garros
Par Fabien Gelinat
4 minutes
Avec l'abandon de Roger Federer, il n'y a que trois matchs du tableau masculin au programme de ce lundi à Roland-Garros. Parmi les affiches, on retrouve du Novak Djokovic et du Rafael Nadal. Pourtant, c'est bien le duel entre Diego Schwartzman et Jan-Lennard Struff qui sera de loin le plus intéressant à admirer.
Parce que Schwartzman retrouve son meilleur niveauOn avait quitté l’Argentin en demi-finales de Roland-Garros à l’automne 2020, impuissant et terrassé par Rafael Nadal. Depuis, l’actuel dixième joueur mondial à l’ATP s’est fait discret et a enchaîné les défaites précoces, que ce soit à l’Open d’Australie, Miami, Monte-Carlo, Madrid, Rome, et même Lyon plus récemment. Une série catastrophique entrecoupée d’une parenthèse enchantée à Buenos Aires où il a remporté à domicile le quatrième titre de sa carrière. Mais depuis le début de Roland-Garros, le petit Diego est de retour aux affaires et a expédié ses trois premiers tours avec beaucoup d’autorité, même si ses adversaires n’étaient pas des ténors du circuit (Lu, Bedene et Kohlschreiber), ni de la terre battue.
Parce que Struff s’affirme enfinHuitième-de-finaliste porte d’Auteuil il y a deux ans, Jan-Lennard Struff a déjà égalé son meilleur résultat en simple dans un tournoi du Grand Chelem. À 31 ans, l’Allemand a trouvé une certaine stabilité dans son classement et parvient à reproduire régulièrement des performances très intéressantes. Vainqueur d’Andrey Rublev au premier tour, l’un des gros outsiders de cette édition 2021 du tournoi parisien, le 42e mondial a enchaîné sans trembler contre Facundo Bagnis, classé au-delà du top 100, et la jeune pépite Carlos Alcaraz (18 ans), 94e joueur mondial, mais promis à un grand avenir et déjà auteur de quelques coups d’éclat. Il n’est donc jamais trop tard pour Struff pour s’affirmer et claquer un petit exploit en ralliant les quarts de finale d’un Majeur pour la première fois de sa carrière, douze ans après ses débuts professionnels.
Parce que l’opposition de style est alléchanteD’un côté, un lutin argentin qui culmine à 1,70 mètre, connu pour ses rallyes en étant bien ancré sur sa ligne de fond et son endurance à toute épreuve qui font de lui un véritable poison dans les matchs en cinq sets. De l’autre, un géant allemand dont la mesure atteint les 196 centimètres, qui capitalise sur une grosse première balle et une agressivité dans ses frappes, tout en n’hésitant pas à monter au filet pour conclure les points. Autant dire que la rencontre qui nous attend sur le court Suzanne-Lenglen devrait être explosive et nul doute que le combat pourrait s’allonger tout au long de l’après-midi estivale qui ensoleillera les Internationaux de France. Les deux joueurs se sont d’ailleurs affrontés à deux reprises depuis le début de leur carrière, Schwartzman survolant le premier duel sur la terre battue de Monte-Carlo il y a quatre ans (6-3 6-0), avant que Struff ne rééquilibre les débats sur un court indoor en Coupe Davis (6-3 7-6).
Parce que Djokovic et Nadal vont rincer la jeunesse italienneJouer face à Novak Djokovic ou Rafael Nadal à Roland-Garros, c’est l’assurance de passer un moment très compliqué et en général assez court sur la terre battue parisienne. Et si l’Italie peut se réjouir d’avoir deux jeunes pépites en deuxième semaine (plus une autre déjà en quarts de finale en la personne de Matteo Berrettini), l’avenir pour ces derniers semble s’écrire en pointillé très fin. 76e mondial, Lorenzo Musetti va découvrir les joies (ou pas) d’affronter le numéro un serbe qui monte tranquillement en puissance depuis le premier tour. Quant à Jannik Sinner, retrouver Rafael Nadal sera l’occasion pour le Transalpin de 19 ans de faire mieux qu’en quarts de finale de l’édition 2020, où Rafa avait donné une leçon au gamin (7-6, 6-4, 6-1).
Parce que Federer a déclaré forfaitC’était certainement le plus gros frisson de plaisir depuis une semaine. Deux ans après sa demi-finale perdue contre Nadal, Roger Federer était de retour sur l’ocre parisien. Vainqueur en patron lors des deux premiers tours, avec une victoire convaincante et rassurante contre Čilić, le Suisse a connu un troisième tour extrêmement compliqué contre Dominik Köpfer. En night session, le Bâlois a dû disputer quatre sets très serrés et trois tie-breaks pour s’imposer, dépensant au passage une grande quantité d’énergie. Forcément, à bientôt 40 ans et avec à peu près cinq matchs dans les jambes, le physique est encore fragile et l’ancien numéro un mondial a préféré faire l’impasse sur son huitième de finale contre Matteo Berrettini pour récupérer, se préserver et se concentrer sur son principal objectif : Wimbledon. Et ce n’est peut-être pas plus mal, car personne n’avait envie de voir Roger se prendre 3-0 par l’Italien.
Manchester City humilié par Tottenham
— Roger Federer (@rogerfederer) June 6, 2021
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