Sa structure de formation et d’entraînement est 100% françaiseSi Daniil Medvedev possède des attaches toutes particulières avec la France, c’est d’abord parce que c’est ici qu’il a pu grandir en tant que joueur de tennis, jusqu’à devenir le deuxième meilleur tennisman de la planète actuellement. Alors tout juste majeur, le Russe a en effet rejoint l’Élite Tennis Center de Cannes en 2014 pour se perfectionner. C’est notamment dans cette académie qu’il a rencontré Gilles Cervara, son coach français, qui l’a pris sous son aile et lui a progressivement fait grimper les échelons. Si le joueur de 25 ans a quitté la structure cannoise en fin d’année dernière, il collabore aujourd’hui encore avec Cervara, qui a été élu meilleur coach de l’année en 2019. La preuve, au plus grand bonheur de Raymond Domenech, que les coachs français savent donc faire gagner leurs poulains !
Il est amoureux de la Côte d’Azur… et de Franck RibéryArrivé à 18 ans à l’Élite Tennis Center, Medvedev a vécu pendant trois années à Antibes avec sa famille, jusqu’à un déménagement en 2017 pour… Monaco, où le Moscovite vit toujours aujourd’hui. Un voyage d’à peine 50 kilomètres, histoire de ne pas trop s’éloigner du soleil et d’une région qu’il adore. Mais pas question pour autant de supporter l’ASM pour ce grand fan de football, beaucoup plus
in love du Bayern Munich que du club de la Principauté, comme il le confiait en début d’année à
So Foot. Une interview lors de laquelle il révélait également son admiration pour Franck Ribéry, qui l’a
« fait rêver » depuis son plus jeune âge. Et hop, un point de plus dans la folle idylle entre Daniil et l’Hexagone.
Il maîtrise parfaitement la langue de MolièreC’est une chose qui peut paraître logique, après avoir été formé pendant près de six ans dans le sud de la France, mais qui mérite d’être soulignée : le Russe maîtrise notre langue à la perfection.
« Je pense que je suis peut-être l’un des plus Français de tous les étrangers qui sont dans le top 100, avouait-il lui-même après son titre à Bercy en novembre dernier.
Il n’y en a pas beaucoup qui parlent français aussi bien que moi… » Un avantage dont il espère tirer profit en se mettant les fidèles de la porte d’Auteuil dans la poche avant son quart de finale :
« J’espère que le public français va être de mon côté. Cela va beaucoup m’aider. J’espère que les gens qui vont venir mardi vont se dire : « Ok, il parle français, il est sympa… Allez, on est pour lui ! » » lançait-il sur le court à la suite de sa victoire en huitièmes, sous les
« Daniil ! Daniil ! Daniil ! » d’une foule déjà conquise. C’était compter sans la programmation de Roland-Garros qui a placé cet affrontement entre Tsitsipas et Medvedev à 21h. Soit au milieu de tribunes vides…
Il aurait pu être français… à un mois prèsEt si l’histoire anodine d’un enfant prématuré avait fait basculer le destin de la Fédération française de tennis dans son ensemble ? Nous sommes en février 1996, et Sergey et Olga Medvedev ont déjà prévu de filer en France dans les jours qui suivent pour la naissance annoncée du petit Daniil, prévue en mars. Objectif ? Que le bambin possède la double nationalité franco-russe. Problème : le petit fait des siennes et décide de pointer le bout de son nez un mois trop tôt en plein cœur de Moscou. Contrairement au plan initial, bébé Daniil sera donc 100% russe.
« C’était la décision de mes parents. Ce n’était pas la mienne, je n’étais pas encore né ! Mais je n’ai pas de regret là-dessus », souriait-il en revenant sur cette histoire à la suite de son sacre au Rolex Paris Masters. C’est ballot : la FFT est passée à moins de 30 jours de deux finales de Grand Chelem et d’un titre au Masters…
Il n’avait jamais gagné le moindre match à Roland-Garros avant cette annéeY a-t-il plus français que de se faire sortir au premier tour du Grand Chelem parisien ? Pendant quatre ans, Medvedev a ainsi fait honneur au pays qui l’accueille depuis ses 18 printemps. Avant la cuvée 2021 de Roland-Garros, le Russe n’avait en effet jamais passé le moindre tour porte d’Auteuil. Il y a d’abord eu un abandon pour sa première participation en 2017 face à Benjamin Bonzi dans la quatrième manche alors qu’il était mené deux sets à un, avant une fessée reçue contre Lucas Pouille un an plus tard (6-2, 6-3, 6-4). Pourtant plus expérimenté et mieux classé en 2019 et 2020, il n’avait pas eu plus de réussite, renversé par Pierre-Hugues Herbert (4-6, 4-6, 6-3, 6-2, 7-5) puis battu par Márton Fucsovics (6-4, 7-6, 2-6, 6-1). Heureusement pour lui, le solide gaillard de presque deux mètres a enfin mis un coup de collier cette année, ne concédant qu’un seul set sur ses quatre premiers succès. Le voilà à une victoire du dernier carré. Français un peu, mais pas trop quand même.
Retrouvez notre pronostic du 1/4 de finale Tsitsipas – Medvedev
La gardienne du Bayern atteinte d’un cancer à seulement 23 ans