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Pourquoi Kasper Schmeichel est plus fort que son père
Il ne faut pas toujours se fier aux apparences. Une C1, neuf championnats, trois Cups et un Euro pour le père contre une seule Premier League (et un titre de D2) pour le fils. Pour autant, chez les Schmeichel, Peter pèse peu face au talent de son héritier Kasper. La preuve.
Il n’a pas attendu vingt-huit ans pour s’exporter
Il a fallu quatre titres de champion du Danemark à Peter Schmeichel pour enfin couper le cordon avec son pays natal et engranger suffisamment de confiance pour rejoindre l’Angleterre et Manchester United. Kasper, lui, a signé pour Manchester City en 2002, à seize ans, et à une époque où le championnat anglais était bien plus compétitif qu’au début des années 90. Mais lui, il n’a pas intégré ce qui allait devenir le plus bel effectif du pays : il a enchaîné les prêts dans les divisions inférieures et des clubs moisis pour se faire pilonner tous les week-ends. Parce que quand on est gardien, on aime bien avoir du travail et salir le short. Une telle assurance en ses capacités est clairement le signe d’un destin supérieur.
Il est plus droit dans ses bottes
Pourrait-on imaginer une seule seconde Kasper Schmeichel enfiler un jour le maillot de Nottingham Forest ou Derby County, après les heures magiques vécues l’an passé avec Leicester City ? Non. Quand on vit des grands moments d’émotion avec un club, on ne signe pas chez son rival dans la foulée. Enfin ça, c’est quand on a une face. Peter Schmeichel, alors qu’il aurait pu se retirer peinard, fier de son palmarès et de son parcours, s’est soudainement mis en tête de signer à Manchester City… à trente-neuf ans. Un club avec lequel il a eu l’outrecuidance de gagner un derby, face au club dans lequel il a passé huit saisons. De qui se moque-t-on ? Un grand joueur, c’est avant tout un grand homme.
Il a plus de mérite
Vous avez déjà essayé de gagner une Premier League avec Robert Huth comme leader défensif ? Kasper Schmeichel, lui, l’a fait. Et en multipliant les clean sheets, qui plus est. Et pourtant, l’Allemand est une sacrée quiche, à la technique toute pataude, qui n’existe que par le duel à l’épaule. Un style loin, bien loin, des relances douces de Steve Bruce et des pieds de velours de Gary Palister. Mais le rejeton a fait encore mieux : il a donné un palmarès à ce loser de Claudio Ranieri, un type né pour faire deuxième, quand le paternel a juste profité de l’immense aura de winner dont jouissait le plus grand manager de l’histoire du football. C’est évidemment facile d’aller gagner des bagues de champion en s’alliant à ceux qui gagnent tout le temps.
Il prend mieux le bronzage
Il faut savoir le reconnaître : Kasper Schmeichel est un beau garçon. Malgré un cuir chevelu blond platine, il a une peau suave qui accepte mieux les UV que celle de son père. Ce dernier avait le nez rouge en été comme en hiver, et un épiderme clairement coups de soleil-friendly, là où le trentenaire a des airs de surfeur californien. Et, on le sait, le style et l’esthétique pour un gardien sont peut-être ce qu’il y a de plus important. Une des raisons, par exemple, qui fait que Benjamin Lecomte est plus fort que Thibaut Courtois.
Par Marc Hervez