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Pourquoi Arsenal va créer l’exploit
Déjà éliminés, les Gunners ? Pas si vite : les hommes d’Arsène Wenger ont plus d’un tour dans leur sac. Et tant pis si c’est le Bayern Munich qui se présente en face.
Parce qu’Arsenal le doit bien à son entraîneur
De plus en plus de voix demandant le départ d’Arsène Wenger se font entendre. À tel point que les adieux du Français en fin de saison deviennent plus que probables. Surtout que son contrat actuel court jusqu’à l’été 2017 et qu’aucune prolongation n’est à l’étude. Mais comment envisager la fin de son histoire d’amour avec Arsenal dans la tristesse ? Complètement décrochés en Premier League par un Chelsea beaucoup trop loin, les Canonniers n’ont plus que la Ligue des champions pour se consoler. Alors que le Bayern Munich, lui, a encore son championnat et sa coupe nationale à aller chercher. La LDC, Carlo Ancelotti pourra la récupérer la saison prochaine. Lui qui en a gagné deux en tant que joueurs et trois sous le costume d’entraîneur peut très bien comprendre qu’Arsène souhaite finir son aventure avec la coupe aux grandes oreilles dans les bras. Ça tombe bien, la C1 représente le seul titre qui manque au palmarès du coach. La League Cup ? Tu parles.
Parce que Xabi Alonso n’aime pas trop les Gunners
Le saviez-vous ? Xabi Alonso est l’un des seuls joueurs de l’effectif munichois à ne pas présenter un bilan positif contre Arsenal. Eh oui : le milieu de terrain passé par Liverpool a rencontré les Londoniens à seize reprises, pour six victoires, mais autant de défaites. S’ils ne l’ont jamais éliminé en Coupe d’Europe, ces derniers ont quand même infligé quelques raclées à l’Espagnol. Un 6-3 en 2006-2007, par exemple. Ou un 3-0 lors de la même saison. Plus globalement, Alonso n’est jamais allé gagner dans l’antre de ses adversaires du soir. Pas suffisant pour rattraper un retard de quatre buts ? Peut-être. Mais Ancelotti ferait mieux de se méfier et de laisser son poulain préféré sur le banc. Arsenal est d’ailleurs l’une des quatre équipes qui a réussi à provoquer l’expulsion du joueur. À onze contre dix dès le quart d’heure de jeu, tout serait possible. Non ?
Parce qu’Alexis Sánchez est reposé
Quelle bonne idée d’avoir fait commencer Alexis Sánchez sur le banc à Liverpool ! Quelle inspiration de Wenger ! Quel fin stratège ! Bon ok, Arsenal a perdu (3-1) et ne s’est montré dangereux que lorsque son meilleur élément est rentré en deuxième mi-temps (passe décisive pour Danny Welbeck). Mais les Gunners s’en foutent puisque comme évoqué précédemment, la Premier League ne constitue plus la priorité. Et là où Tonton Arsène est fort, c’est qu’il réussit à brouiller les pistes. En faisant croire que son but n’était pas d’économiser le Chilien, la bande d’Ancelotti dort sur ses deux oreilles… pour mieux se faire pincer. « Je n’ai pas de regret. Je suis assez fort et lucide pour analyser l’impact de cette décision. Nous voulions mettre en place un jeu plus direct avec des joueurs forts dans les airs, a donc expliqué le technicien face à la presse, très convaincant dans son rôle d’acteur. Bien sûr qu’Alexis Sánchez est un grand joueur. Je l’ai acheté. Je l’ai toujours fait jouer. Une telle décision n’est pas facile à prendre. Mais vous devez toujours assumer. » Malin, Arsène a même fait fuiter une rumeur faisant état d’une rixe à l’entraînement pour expliquer la mise à l’écart toute temporaire. Sûr que le discours ne sera pas le même et que la vérité sera dévoilée lorsque Wenger se présentera en conférence de presse après son 5-0 contre le Bayern et un triplé de Sánchez.
Parce que le Bayern « joue mal »
« Le Bayern n’est pas au top. » « Il ne se passe pas grand-chose avec Ancelotti cette saison. » « C’était mieux avec Pep Guardiola. » « Munich n’a aucune chance d’aller au bout avec ce niveau. » « L’équipe est redevenue humaine. » C’est peu dire que le géant allemand attire les critiques. Certes, il est leader de Bundesliga. Mais la Ligue des champions, c’est une autre paire de manches. Et il ne suffit pas de se gérer un 5-1 pour se qualifier en quarts de finale. D’autant qu’en face se présenteront Alex Oxlade-Chamberlain, Francis Coquelin, Granit Xhaka ou encore Nacho Monreal. À l’Emirates Stadium, les champions d’Europe 2013 vont devoir offrir du spectacle. Et ça, ils ne savent plus faire. Comment ça, ils restent sur vingt buts en cinq rencontres ?
Par Florian Cadu