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Pierre-Yves Hamel : « J’ai retrouvé le football que j’aimais »

Propos recueillis par Clément Gavard
Pierre-Yves Hamel : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>J’ai retrouvé le football que j’aimais<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

Toujours invaincu en Ligue 2 cette saison, Lorient reçoit Grenoble lundi soir avec la deuxième place en ligne de mire. Pour faire trembler les filets, les Merlus peuvent compter sur Pierre-Yves Hamel. Après une première saison pleine dans l'antichambre de la Ligue 1 (10 buts en 29 apparitions), l'attaquant de 24 ans est en feu depuis la reprise avec déjà quatre pions. Une grosse satisfaction pour un joueur qui a connu quelques galères, du Stade rennais à Avranches. Entretien avec le sosie français de Thomas Müller.

Quatre buts marqués en cinq matchs de championnat, c’est plutôt cool comme début de saison, non ?Ouais ça va, c’est plutôt pas mal. Après, ce qui est important, c’est de gagner les matchs et que ça continue. On travaille toujours pour faire de bonnes performances, mais on sait que pour un attaquant, il y a des périodes qui sont plus faciles que d’autres. Ça dépend aussi beaucoup de la confiance et il faut un peu de réussite, ce qui n’est pas toujours le cas.

La saison précédente s’est mal terminée pour Lorient (4 défaites sur les 6 derniers matchs), il a fallu oublier cette déception et se remettre dedans ?C’est vrai qu’on avait des objectifs élevés l’année dernière, on était forcément tous déçus de finir comme ça. Dès le début de la préparation, on s’est dit qu’on allait tirer les enseignements de la saison précédente. Il suffit de voir les débuts de Reims ou Nîmes lors du dernier exercice… En Ligue 2, il faut tout de suite se mettre dans le bon wagon et surtout faire preuve de régularité. Et on peut dire qu’on en a manqué la saison passée.

Tu as fait trois apparitions en Ligue 1 lors de la saison 2016-2017 avec Lorient. Tu te souviens de ton premier match dans l’élite ?Ah, bien sûr que je m’en souviens. (Rires.) J’apprends dans la semaine que je suis convoqué dans le groupe pro par Sylvain Ripoll. Il y avait pas mal de forfaits et aussi la suspension longue durée de Benjamin Jeannot à cette époque. C’est un match contre Nantes (le 15 octobre 2016, N.D.L.R.) et le coach me fait entrer en disant : « Fais ce que tu sais faire, j’ai confiance en toi ! » Et au bout de dix minutes, je marque de la tête sur un centre de mon ancien collègue du centre de formation Steven Moreira. Un super souvenir.


D’ailleurs, ta réaction sur le coup est plutôt marrante quand on revoit les images : tu fonces fêter le but avec le public, avant de reprendre tes esprits pour aller te replacer sur le terrain. Il y avait toute ma famille et mes amis derrière le but, donc j’avais vraiment envie de fêter ce moment particulier avec eux. (Rires.) Mais je me suis vite rappelé qu’on était menés 2-1. Du coup, il fallait rapidement revenir pour marquer ce deuxième but. En fait, c’était un sentiment un peu mitigé, j’étais partagé entre cette grande première et le résultat décevant. (Lorient s’incline finalement 1-2 contre Nantes, N.D.L.R.)

Je suis passé par des chemins de traverse, donc mes parents prennent forcément du plaisir à me voir à un tel niveau aujourd’hui.

Ta dernière apparition en Ligue 1 remonte au 12 mars 2017. Tu étais entré pour quatre minutes contre le PSG au Moustoir (1-2). Tu dois avoir cette envie d’y retourner le plus vite possible ?Oui… Quand on voit la différence d’affluence dans les stades par rapport à la Ligue 2, l’engouement plus important, ça fait vraiment vibrer. La L2 est également un championnat relevé, mais quand on est sportif, on a envie de toucher le plus haut niveau.

En attendant, tu t’es installé comme titulaire à Lorient en deuxième division. Tu as une famille très branchée foot, comment vit-elle ta situation actuelle ?Ils sont hyper contents pour moi. Ils savent les efforts que j’ai fait pour arriver à ce niveau. Comme je le dis souvent, je suis passé par des chemins de traverse, donc ils prennent forcément du plaisir à me voir à un tel niveau aujourd’hui.

Puis, ton grand-père a été footballeur professionnel au Stade rennais (Jean Combot, joueur du SRUC entre 1948 et 1953). Est-ce que ça a été un élément clé dans ta motivation à rejoindre le centre de formation de Rennes en 2009 ?Il y avait ce côté affectif, oui. Depuis tout petit, mon grand-père me parlait du Stade rennais. Dans ma famille, on parlait beaucoup de lui et de son parcours à Rennes. Mais ça a aussi été le premier club à venir me chercher et à prendre contact avec moi quand j’étais jeune. Il y a eu un lien fort très rapidement et les clubs qui sont arrivés après avaient forcément un train de retard.

En revanche, tu n’as pas suivi le modèle de ton papa (gardien de but à Avranches et Plabennec dans les années 1980) en devenant attaquant ? Mon père ne m’a pas poussé à devenir gardien ! (Rires.) Bon, c’est vrai qu’on avait un grand jardin quand j’étais petit : un coup il allait dans les buts, un coup j’y allais. Mais ce qui m’a toujours intéressé, c’est de marquer. J’ai beaucoup joué au milieu ou sur les côtés durant ma formation. Je me suis formé assez tard, mais j’ai toujours été attiré par le poste d’attaquant.

Au printemps 2014, tu signes un premier contrat professionnel avec Rennes malgré une blessure. Mais tu n’es jamais convoqué dans le groupe par Philippe Montanier la saison suivante. Tu lui en as voulu ?En fait, je n’étais même pas dans le groupe professionnel, je m’entraînais avec la CFA, donc ça a été une période un peu compliquée. Ma dernière année à Rennes n’a pas été la plus heureuse, mais c’est aussi ce qui m’a forgé. Et j’ai pu apprendre avec Laurent Huard (entraîneur de la réserve à l’époque, N.D.L.R.). Je n’ai pas de regrets… Le problème, c’est de ne pas avoir eu la chance de montrer ce que je valais. Mon parcours rennais s’est arrêté avec la CFA, sans pouvoir jamais monter plus haut. C’était ça, ma déception.

J’avais toujours vécu dans des structures professionnelles, et retomber dans le monde amateur, ça n’a pas été simple pour moi.

Tu quittes le club breton en 2015 pour rebondir à Avranches, en National. Mais ça ne se passe pas très bien…Avranches m’a appelé, c’était un club dans lequel mon grand-père et mon père avaient joué. Je me suis dit que le National pouvait être une étape intéressante dans ma carrière. Mais il se trouve que l’équipe ne me correspondait pas. J’avais toujours vécu dans des structures professionnelles, et retomber dans le monde amateur, ça n’a pas été simple pour moi.

Après cinq mois, tu décides donc de mettre un terme à ton aventure là-bas. Est-ce qu’on ne se dit pas que ça va être difficile de faire carrière dans le foot après une nouvelle désillusion ?Pour dire la vérité, je me suis demandé si j’avais envie de continuer dans le foot. Je restais sur une année difficile à Rennes, ces cinq mois à Avranches… Au-delà de la carrière chez les pros, la question était de savoir si je prenais encore du plaisir à jouer au foot.

Puis Lorient est arrivé en 2016. C’était le club idéal pour te relancer et retrouver du plaisir ?Je suis venu à Lorient pour m’entraîner avant de signer et j’ai immédiatement compris que le club correspondait à ce que je cherchais dans le foot. J’ai retrouvé Franck Haise et Régis Le Bris (entraîneur adjoint de Lorient et directeur du centre de formation, N.D.L.R.) que j’avais connu à Rennes. J’ai retrouvé le football que j’aimais avec de la possession et du beau jeu. En gros, j’ai recommencé à prendre du plaisir, ça m’a reboosté et ça m’a fait énormément de bien.

J’ai souvent été comparé à Thomas Müller dans mes années de formation et ça tombe bien, c’est un joueur que j’adore.

On parle souvent de ton jeu de tête, ta taille, mais comment tu décrirais ton style sur un terrain ? Je suis plutôt un attaquant de surface, je ne vais pas être le joueur qui va redescendre pour créer le jeu. Je vais essayer de faire des différences dans les trente derniers mètres, pas en un contre un, mais avec mes déplacements et ma combativité. J’ai souvent été comparé à Thomas Müller dans mes années de formation (rires), et ça tombe bien, c’est un joueur que j’adore.

À Lorient, tu fais trois apparitions en Ligue 1, mais tu continues à jouer en réserve. Et le 11 novembre 2017, tu marques un triplé contre Douarnenez (4-0) lors du 7e tour de Coupe de France. Un vrai déclic ? Je travaillais depuis vraiment longtemps pour avoir cette chance, saisir la bonne opportunité. Quand le coach (Mickaël Landreau) me l’a donnée, je n’ai pas hésité à la saisir. J’ai voulu prouver que moi aussi, je pouvais apporter quelque chose au club. Derrière, j’ai réussi à enchaîner en faisant un gros match contre Brest en Ligue 2 une semaine plus tard (2 buts, 1 passe décisive pour une victoire 4-2 de Lorient, N.D.L.R.).

Brest est ta ville de naissance. Dans un entretien accordé à Ouest-France en novembre 2017, tu disais cocher la date du déplacement là-bas dès le début de saison. Alors, c’est quand le match à Brest cette année ? (Du tac au tac) Le 19 octobre !

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Propos recueillis par Clément Gavard

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