- Euro 2020
- 8e
- Pays-Bas-Tchéquie
Pays-Bas : un Van Dijk vous manque…
Sortis piteusement par la Tchéquie en huitièmes de finale (2-0) à Budapest, les Pays-Bas ont été plombés par une erreur de gamin de Matthijs de Ligt, exclu pour une faute de main grotesque. Mais au-delà de ce fait de jeu, les Néerlandais ont été abandonnés par leurs cadres et prouvent que sans Virgil van Dijk, il y a encore beaucoup de travail.
Derrière sa télévision, Virgil van Dijk a dû passer par tous les états durant cet Euro. Il y a d’abord la satisfaction de sortir de ce groupe C abordable avec neuf points en trois matchs. Ensuite, une partie de tableau allégée, avec une route dégagée jusqu’aux demies. Pourtant, le capitaine des Oranje, touché au genou et forfait pour cet Euro, doit avoir la gueule de bois après la performance de son équipe, logiquement éliminée par la Tchéquie en huitièmes de finale (2-0). Si le 3-5-2 de Frank de Boer avait donné satisfaction lors des trois premières rencontres, toute l’équipe s’est sabordée ce dimanche face à de valeureux Tchèques, qui ont joué leur partition à merveille.
Mais qui est responsable de cet échec retentissant ? On pense forcément à Matthijs de Ligt, exclu en début de seconde période pour une faute de main ridicule et surtout évitable. Le défenseur de la Juve, qui a d’ailleurs provoqué quelques pénos pour des mimines depuis son arrivée à Turin, aurait-il reçu ce carton rouge si Donyell Malen avait ouvert le score une minute plus tôt ? Désigné patron de l’arrière-garde en l’absence de Van Dijk, le joueur de 21 ans a eu un comportement de garçon pas assez mature sur cette action, et a précipité la chute de son équipe.
Stekelenburg, un rempart à la ramasse
Si les Pays-Bas n’ont pas été aidés par leur blondinet, Maarten Stekelenburg n’est clairement plus au niveau et fait presque regretter l’absence de Jasper Cillessen, annoncé forfait pour cause de Covid-19. Pour sa cinquième compétition internationale (Mondial 2010 et 2014 ; Euro 2008, 2012 et 2020), le gardien de 38 ans est le fautif numéro 1 sur l’ouverture du score de Tomáš Holeš. Il concède un corner stupide et, quelques instants plus tard, il se troue sur sa sortie, laissant le champ libre au milieu tchèque pour planter.
La faillite des Pays-Bas est aussi représentée par l’échec du milieu de terrain, complètement bouffé et bien quadrillé par la Tchéquie. Si brillant lors de la phase de poules, Georginio Wijnaldum a traversé cette rencontre comme son ombre, en ne touchant que 22 malheureux ballons. Famélique, quand on connaît les qualités du garçon, auteur de trois pions depuis le début de l’Euro. Le néo-Parisien n’a pas été aidé par Frenkie de Jong, qui a passé plus de temps à aboyer après l’arbitre qu’à trouver des solutions pour perturber le plan de jeu de Jaroslav Šilhavý.
Un huitième, ce n’est pas si mal
Si le milieu de terrain a été décevant, que dire de Memphis Depay ? L’ancien Lyonnais n’est jamais vraiment entré dans cet Euro, lui qui avait tout donné pour pouvoir le disputer en 2020 après une rupture des ligaments croisés et une dernière saison de folie dans le Rhône (20 pions, 12 passes décisives en Ligue 1). Si les dirigeants barcelonais ont scruté la performance de leur nouveau joueur, ils ont dû être déçus, alors qu’il était placé dans des conditions optimales par Frank de Boer.
Si cette défaite en huitièmes de finale de l’Euro face à la modeste Tchéquie peut ressembler à un tremblement de terre, elle n’est, finalement, pas si illogique que ça. Rappelons tout de même que les Néerlandais disputaient leur première compétition internationale depuis la Coupe du monde 2014. Après avoir manqué l’Euro 2016 et le Mondial 2018, cet Euro 2020 est le début de la reconstruction pour le pays de Johan Cruyff, qui attend désormais le retour de son papa Virgil van Dijk pour se pencher sur les échéances futures et continuer de grandir.
Par Analie Simon