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Patrick Regnault : « Le foot, c’était mon lieu d’expression »
Il y a dix ans, Patrick Regnault rangeait ses gants au chaud, lassé par son quotidien de footballeur pro après dix grosses années passées à Sedan. À l'heure où le club des Ardennes fête son centenaire, l'occasion était belle d'aller prendre des nouvelles d'un type qui, à 45 ans, a décidé de vivre à fond. Entretien dense avec du Francis Lalanne, du tuning, des tours de magie et un gros paquet de nostalgie. Tout ça autour d'un McDo.
« Tu as déjà visité un centre aquatique ? » T-shirt fin, chevilles apparentes, le volant de sa Mercedes CLK 55 AMG noire entre les doigts, Patrick Regnault est un mec qui ne roule pas dans n’importe quoi et ne peut se permettre d’aller n’importe où. Ce matin d’août, celui qui est devenu il y a quelques années ambassadeur du sport pour l’agglomération de Charleville-Mézières/Sedan doit passer faire signer un papier à la piscine de Charleville, où il offre au passage un large tour du propriétaire en surchaussures, avant d’aller en contrôler une autre, à Sedan. Il sourit à l’idée qu’on souhaite prendre un Paris-Charleville afin d’agiter ses souvenirs : « Je me rappelle qu’en 2008, So Foot était déjà venu me voir. Sur la couverture du numéro, il y avait Djibril Cissé. » Le sujet ? Sa passion pour le tuning, les vitres teintées, les jantes 19 pouces, son amour des clips de rap pour « y voir des bagnoles customisées » . Où en est-il ? « Je me perfectionne encore, glisse-t-il, alors qu’une employée du McDonald’s du coin tend le repas du midi par la fenêtre. Je fais des vidanges, je change des plaquettes, des disques de frein… Ça avance. » Puis, la voiture redémarre. Pour le déjeuner, Regnault a réservé un endroit à son image : à part.
Là, on est deux, avec un McDo, au milieu du stade Dugauguez. Tu te rappelles la première fois où tu as mis les pieds ici ?C’était en 2000, à l’automne, pour l’inauguration. Ce qui est drôle, c’est qu’au départ, il n’y avait que trois tribunes : la présidentielle, la tribune honneur en face, une autre derrière un but. Derrière l’autre but, qui est du côté où il y avait l’ancien stade Émile-Albeau, il n’y avait rien, donc en tant que gardien, je devais me taper des allers-retours quand le ballon passait au-dessus. Pour moi, l’image du foot à Sedan, c’est d’ailleurs surtout Émile-Albeau. La première fois que j’y ai joué en pro, c’était pour une demi-finale de Coupe de France, en 1999. Je jouais au Mans à cette époque et je n’avais pas encore vraiment conscience de l’effervescence potentielle du coin. Quand on est entrés dans la ville en bus, il y avait des drapeaux et des écharpes de Sedan accrochés à quasiment toutes les fenêtres. Et le stade, c’était à l’ancienne : tu avais des grilles installées à 1,50m du but, des mecs qui te secouaient ça… C’était bouillant quoi.
Tu as compris quelque chose ce jour-là ?Oui, que je voulais jouer plus souvent à Émile-Albeau. Dugauguez, c’est autre chose, une autre ambiance, un autre charme. En venant ici, nous, les joueurs, on s’est embourgeoisés, mais les supporters aussi… Avant, après les matchs à Émile-Albeau, j’allais avec Olivier Quint et Eddy Capron au club-house, on servait les bières…
Tu es né à moins de vingt kilomètres d’ici, tu as joué à Charleville, tu as passé dix ans à Sedan, tu n’avais pas envie de partir trop longtemps en fait.Quand j’étais gosse, que je partais en voyage avec mes parents, on passait toujours par Sedan et devant ce stade Émile-Albeau. Dans ma tête, je me disais toujours qu’un jour, j’y jouerais. Bien sûr, être pro, ce n’était alors qu’un espoir, mais j’avais ce truc en moi : je voulais devenir quelqu’un dans ma région. Finalement, c’est arrivé en 1999, quand j’avais 25 ans, grâce à cette fameuse demi-finale. À la fin du match, j’avais croisé le président Urano, il m’avait demandé le nom de mon manager et de ne signer nulle part. Il m’avait aussi dit qu’il n’aimait pas les boucles d’oreilles. J’avais répondu : « Tant pis. » Sauf qu’Urano, c’est quand même un mec assez froid quand on ne le connaît pas bien. Et il a enchaîné : « Tant pis ? J’aime bien ça, ce caractère, dis à ton manager de m’appeler. » Voilà comment je suis rentré chez moi, dans ma région. Même si ça n’a pas été le plus simple.
Pourquoi ?D’un côté, j’ai toujours eu ce rêve de jouer à Sedan, de prendre la place de Claude Pourchaux… Ici, des mecs, j’en ai vu passer des tas, des doublures par exemple, qui voulaient me piquer ma place, mais je pense que j’avais une force supplémentaire : mon mental. Heureusement d’ailleurs, parce que je n’étais pas très grand pour un gardien. J’aurais pu rêver d’autre chose, mais mon rêve à moi, c’était Sedan, le Nord-Est, voilà. Quand on a perdu en demi-finale de la Coupe de France 99, je me suis même dit : « Bon, je suis déçu, mais je suis quand même content pour Sedan… » Je venais quand même de perdre ! Mais le problème, quand tu joues dans ta région, c’est que tu connais tout le monde, que les remarques reviennent plus rapidement aux oreilles de tes proches… Encore aujourd’hui, j’ai peur d’aller à certaines réunions dans les Ardennes à cause de ça.
Le rêve était un peu différent au départ quand même, non ?Moi, je voulais être buteur. Jusqu’en minimes, j’empilais les buts à l’Entente sportive de Charleville-Mézières. Puis, à dix ans, j’ai contracté une grosse maladie : on m’a trouvé une tumeur. Quand je suis arrivé à l’hôpital Robert-Debré de Reims, le professeur a dit à ma mère : « Je ne sais pas ce qu’il a, mais je vous souhaite bon courage. » Quand t’as dix piges, ça te fout les jetons, surtout qu’il me prenait en photo dans toutes les positions…
Derrière, j’ai été suivi pendant un an et on m’a dit que je ne pouvais reprendre le sport qu’à une condition : pas de tête. C’est à ce moment de ma vie que j’ai commencé les arts martiaux et que mon coach m’a proposé de devenir gardien. Je suis content de ma carrière, mais je suis toujours un peu frustré de ne pas avoir réussi à être pro en tant que buteur. Gamin, je me faisais des cahiers avec des articles de presse que je collais. Dans le premier, c’est écrit : Patrick Regnault, avant-centre, footballeur professionnel.
Pourquoi on devient souvent gardien par défaut ?Peut-être parce qu’on dit aussi souvent que le gardien est le plus mauvais joueur. Tu deviens souvent gardien pour ne plus emmerder les autres dans le champ. (Rires.) Avoir été attaquant, ça m’a permis d’avoir une meilleure assurance balle au pied. Quand j’étais à Charleville, que j’étais doublure de Wimbée, ça m’arrivait quand même de jouer attaquant avec la réserve alors que j’étais stagiaire pro.
D’avoir été un buteur contrarié, ça t’a donné envie de détruire le bonheur des attaquants ?Sincèrement, marquer un but, c’est une sensation plus forte que n’importe quel arrêt. Lorsque je faisais un bel arrêt, j’étais content, mais je passais tout de suite à autre chose. J’en ai eu la confirmation une fois en Coupe de France, lors d’un huitième de finale contre Reims qui s’était terminé aux tirs au but. J’en ai arrêté trois ce jour-là et, sur le troisième, je suis content parce que je sais que si on marque, on est qualifiés. Sauf que le quatrième, c’est à moi de le tirer, Henri Stambouli m’avait inscrit dans la liste sans me le dire. Là, je pose le ballon et je bascule : je n’ai jamais ressenti un tel truc en tant que gardien. Je n’entendais plus rien, j’étais ailleurs, je n’avais que le but en tête. J’ai marqué en pleine lucarne. Un arrêt, c’est autre chose, c’est éphémère, tu dois déjà passer au suivant parce qu’un attaquant qui rate deux occasions, on va l’oublier. Un gardien qui se déchire, en revanche, on va le mitrailler.
Tu avais des trucs pour garder la concentration ?Les arts martiaux, ça m’a aidé. D’ailleurs, quand je rentrais sur le terrain, je le saluais discrètement, comme un tatami. C’était mon truc. Le foot, en fait, c’était mon lieu d’expression. C’est aussi pour ça que j’ai voulu faire ça.
Tu n’as jamais eu envie de faire autre chose ? En CM2, quand on me demandait ce que je voulais faire, je disais footballeur pro. Mon prof, lui, il cherchait à me démonter le truc. Il m’a tellement gonflé que je lui ai dit que je deviendrai poubelleur. Ma mère m’a envoyé une belle gifle. (Rires.) Des fois, je disais aux gens qui me saoulaient que je serais hardeur. En fait, je savais où j’allais. Mais si je n’avais pas été footballeur, j’aurais probablement bossé dans l’armée. J’ai toujours aimé ça, c’est pour ça que j’avais beaucoup de maillots militaires. Mon père était militaire. D’ailleurs, après ma carrière, je me suis engagé un temps dans la réserve de la légion étrangère, mais c’était trop loin de chez moi.
Le style, c’est un truc qui était central chez toi ?Au fond, je crois que je suis un peu déconnecté. Moi, le samedi, je faisais mon match, je m’amusais, mais une fois à la maison, il n’y avait plus de foot. C’était une autre vie. Eddy Capron dit que j’ai un côté lunaire, il ne doit pas avoir tort. La mode, ça fait partie de moi. Quand mon fils avait 4-5 ans, on avait fait un défilé pour un grand magasin de Charleville. J’ai adoré.
Mais à 23 ans, quand Saint-Denis-Saint-Leu vient te recruter, le foot ne devient pas un job plus qu’un plaisir ?Si, un peu… Surtout que Saint-Denis-Saint-Leu, c’était une drôle d’histoire. Sur place, j’avais été accueilli par Dominique Rocheteau, qui était directeur sportif du club. J’étais allé là-bas pour discuter, tranquille, mais Rocheteau avait déjà préparé le contrat. Tout était prêt. Je ne pensais pas que c’était aussi sérieux… Mais bon, ce n’était qu’à deux heures de Charleville, donc ça allait. Ils avaient voulu monter un cocktail de banlieusards et des joueurs du reste de la France. Il y avait William Lallemand, Eric Crosnier, Iranus Gamiette, Jean-Marc Ferreri… Ferreri, c’était un tueur, même s’il était sur la fin. Finalement, ça n’a duré qu’un an, parce que le club s’est écroulé financièrement et j’ai été au Mans.
Tu gardes quoi du Mans ?Au départ, ça ne s’est pas super bien passé. Je ne jouais pas, j’étais doublure, je m’étais engueulé avec le coach, Marc Westerloppe… J’étais prêt à me barrer. En fait, j’avais juste les glandes de ne pas jouer. Et, un jour, l’équipe prend une volée en Corse, 4-1. L’entraîneur des gardiens m’appelle et me dit de me préparer, car j’allais avoir ma chance. La semaine avant le match, je vais chez un de mes potes pour lui monter son ventilateur. Je suis un peu bricoleur et, à un moment, je lui dis d’appuyer sur l’interrupteur. Moi, je tire la ficelle, et là… Je me ramasse la pale en pleine tronche. Ma femme m’a directement emmené aux urgences, on était trois jours avant le match. Je m’en suis sorti avec un gros bleu, je me suis rasé la tête et j’ai sorti un gros match. Ma chance a tourné d’un coup.
Jusqu’à retrouver Sedan, avec qui tu as touché ton pic : le Stade de France.Avec Eric Crosnier, quand on jouait à Saint-Denis-Saint-Leu, on s’était dit qu’un jour, on irait au Stade de France. Après la défaite de 1999, je n’avais pas perdu espoir, même si une demi-finale, tu n’en fais pas cinquante dans une vie… Finalement, j’en ai quand même fait trois-quatre, c’est pas mal ! 2005, c’était quelque chose. Je garde plusieurs choses de cette journée… Aimé Jacquet qui vient nous voir à Clairefontaine, les motards qui nous escortent jusqu’au stade debout sur leur moto pour faire de la place, le but qu’on prend à la fin, de Kalou, alors qu’il ne devait même pas jouer… Mais le plus drôle, c’était La Marseillaise. J’étais déjà un mec de karaoké, mais ce jour-là, ça ne sortait pas. Je n’arrivais pas à me lâcher, ça ne s’est libéré qu’à partir du « aux armes » . C’est fou quand même…
C’était quoi cette équipe ?Une bande de potes. Il y avait une telle solidarité… On avait même dû batailler avec Urano pour ne pas qu’il se sépare de Laurent Gargnier. Il y avait de ces joueurs… Noro, le Juninho des Ardennes, Capron, Belhadj, Ludo Asuar, qui était capable de faire ce qu’il voulait avec le ballon, comme s’il avait des mains à la place des pieds, Hamada Jambay… Si j’ai arrêté le foot, c’est parce que je ne m’y retrouvais plus. En 2009, je n’avais plus cette fibre, j’en avais marre des déplacements, je voulais voir grandir mes enfants, je voulais rester à la maison.
Tu n’as pas souffert de la retraite ?Le lendemain de mon dernier match, j’ai été place Ducale, à Charleville, et j’ai eu l’impression d’être libéré de prison. D’un coup, je pouvais respirer, je n’allais plus devoir affronter le regard des gens, la pression invisible…
Rien n’allait te manquer ?Non, même si j’ai aimé certaines ambiances… Quand tu es gardien, tu te fais insulter en permanence, c’est excitant. À Bastia, on me chambrait parce que j’avais un maillot rose. « Oh Regnault, ton maillot, tu l’as eu au Bois de Boulogne ou quoi… » Moi, ça me faisait marrer. J’aimais cette chaleur, celle du Vélodrome un jour de retour de Tapie par exemple. Ce jour-là, le stade chantait : « Qui ne saute pas est Patrick RE-GNAULT ! » Je regarde mon banc, mes coéquipiers sautaient aussi, c’était incroyable. (Rires.)
Tu n’as jamais été supporter, toi ?J’apprécie simplement des figures : Zidane, Bruce Lee, Ayrton Senna, Bernard Hinault… Je suis aussi un grand fan de Francis Lalanne. Un jour, il est venu dans le vestiaire, à Sedan. Il s’est assis à côté de moi, on a discuté de musique et il m’avait fait envoyer un album à mon nom au club quelques semaines plus tard.
C’est lui qui t’a donné envie de chanter ?J’ai toujours eu envie de ça ! C’est aussi comme ça que j’ai retrouvé la pression, en chantant sur la place de Charleville. J’ai sorti deux titres il y a quelques années : Le Manouche et Les Passagers de l’hiver. Le second, c’est un hommage à mes grands-parents, qui faisaient les allers-retours quand j’étais à l’hôpital… C’est eux qui m’apportaient mon américain-saucisse. Je ne mangeais que ça.
Je n’ai jamais été simple avec la nourriture : je n’ai jamais mangé de légumes, je ne mange que de la viande sans gras, je peux manger des pâtes avec de la sauce tomate et des carrés de chocolat… Quand je mange du jambon, on m’appelle le chirurgien.
On ne t’a jamais appelé le magicien ?(Rires.) C’est vrai que je sais faire quelques tours. J’ai appris en achetant un jour des tours à un stand de magie qui était dans un hall de Parc des expositions. Je ne comprenais rien, le mec enchaînait les tours, mais je voulais capter le truc. Alors, j’ai acheté des tours et il m’a montré. D’un coup, ça a perdu de son charme, parce que j’avais compris. Mais bon, je sais faire encore deux-trois choses. (Il montre comment faire disparaître sa bague.) Une fois, avant un match, j’ai fait un tour aux gars. Pas deux : derrière, j’ai fait une énorme boulette. (Rires.)
Il paraît que ton gros rêve, c’est surtout d’avoir un Hummer.J’en rêve toujours, un H2. J’en ai vu plusieurs fois, notamment sur le parking du Vélodrome. J’avais été impressionné. Là, je m’étais rendu compte qu’on avait la même passion, mais pas la même vie avec les joueurs de l’OM. (Rires.) Les voitures, c’est quelque chose qui me tient à cœur. J’en ai quatre, mon fils en ramène une autre ce soir, je me suis même racheté une Smart… À Sedan, il y avait quelques passionnés. Eddy Capron m’a donné le goût de la Jeep Wrangler.
On a l’impression que tu as tout fait : boxe, tatouage, chanson, foot… En fait, quand tu es malade très jeune, tu relativises vachement. Moi, j’avais simplement envie de vivre, je ne m’étais donné aucune interdiction. Quand on me disait de ne pas mettre de boucle d’oreilles, je le faisais. Je me suis fait percer les tétons. J’avais envie d’être moi, même si ça a fait mal, surtout que Moussa N’Diaye, qui n’était pas au courant, était venu me les pincer. Je n’ai jamais fumé de ma vie, ni bu une goutte d’alcool… mais je vis, oui !
Et ça ne donnait aucun excès ?Si, je pouvais être très con. Je me suis embrouillé avec Paul Baysse à la fin de ma carrière, par exemple. Là, j’avais été très con. En fait, je détestais l’injustice. C’est ce que j’ai connu avec mon dernier coach, Landry Chauvin qui, à partir du moment où je lui ai annoncé la fin de ma carrière, a changé. Sur la fin, j’ai provoqué un penalty lors d’un match et, dans sa zone technique, Chauvin s’était levé et avait hurlé : « Il se croit déjà à la retraite ! » Mais ça ne m’a pas surpris, ça s’est juste mal fini, j’ai mis un poing dans la porte de son vestiaire. Il y a encore le trou. Mais je n’ai aucun regret, si ce n’est d’avoir vu partir David di Tommaso aussi tôt. (Décédé à 26 ans, en novembre 2005, N.D.L.R.)
Tu n’aurais pas pu aller plus haut ?À un moment, on avait été faire un match contre Nice. Le gardien, c’était Hugo Lloris. Ce jour-là, tout m’avait réussi, j’étais partout, et mon vice-président m’avait dit dans l’avion qu’il avait failli me revendre. Le directeur sportif du Celta de Vigo était au match et je lui avais tapé dans l’œil. L’Espagne, ça m’aurait plu, pourquoi pas. L’Angleterre aussi, parce que je voulais parler anglais, ça, c’est un truc qui me manque, mais pas non plus un regret.
Et quand tu vois l’évolution de Sedan, ça te fait quoi ?C’est touchant parce que là, on est deux dans le stade, et je l’ai connu rempli. Heureusement, il y a des gens bien aujourd’hui, mais c’est difficile… La vérité, ça reste le terrain. D’ailleurs, je ne m’y retrouve pas vraiment, je ne viens pas souvent… Quand les Saoudiens étaient venus, j’avais rigolé. Je n’y croyais pas. Un Saoudien, il ne vient pas à Sedan, même si c’était peut-être la continuité… Le problème est profond, mais j’espère que le club se relèvera un jour, vraiment.
Propos recueillis par Maxime Brigand, entre Charleville-Mézières et Sedan