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On était à l’arrivée de Boumé Sama, qui a marché de Marseille à Paris pour voir Messi

Par Tom Binet
On était à l’arrivée de Boumé Sama, qui a marché de Marseille à Paris pour voir Messi

Attention, se lancer un défi devant tout le monde peut s'apparenter à un jeu dangereux. Alors que Lionel Messi est annoncé en partance vers le PSG, le YouTubeur Boumé Sama, qui ne croit pas à sa venue, assure que si l'Argentin rallie la capitale, il marchera de Marseille à Paris en conduite de balle. Un défi fou achevé ce mercredi après plus de 500 kilomètres de marche en huit étapes. Nous étions au Parc des Princes pour l'arrivée du héros du jour.

« C’est la chose la plus dure de ma vie que j’ai faite à l’heure actuelle. » Allongé sur le tapis rouge qui mène à l’entrée du Parc des Princes, au pied du poster géant de Lionel Messi, Boumé Sama peut souffler. Le YouTubeur de 27 ans, fan de longue date du Paris Saint-Germain, vient de réussir son défi : rallier Marseille à Paris à pied, accompagné de son ami Axel et de son ballon, qui ne quitte pas ses pieds. Après huit jours d’efforts et « entre 500 et 600 kilomètres au total » , les deux compères peuvent profiter du petit comité venu les accueillir et multiplier les photos devant l’enceinte de la Porte de Saint-Cloud. Sans oublier le passage obligé par la boutique du club pour s’offrir le maillot du nouveau n°30 des Rouge et Bleu, en espérant se le faire dédicacer.

Au départ, tout est parti sur un coup de tête. Au bout d’un moment je me retrouve face à moi-même, est-ce que j’assume ce que j’ai dit ?

Tweet fou, top départ

L’aventure a débuté il y a une douzaine de jours déjà, au beau milieu des rumeurs envoyant la Pulga au PSG après l’échec de sa prolongation à Barcelone. Boumé Sama promet alors que si l’Argentin venait à rejoindre la capitale, il marcherait de Marseille à Paris balle au pied. « Au départ, tout est parti sur un coup de tête. Un tweet est balancé et au fur et à mesure, il prend de l’ampleur. Au bout d’un moment je me retrouve face à moi-même : est-ce que j’assume ce que j’ai dit ?, retrace l’intéressé, adossé aux barrières attenantes au stade. Je n’y croyais pas du tout. J’étais en même temps content qu’il signe au PSG et en même temps, je me disais que j’allais devoir souffrir. »

Quand il comprend que le transfert va bien aboutir, le Francilien met le cap au sud. « On a regardé les étapes sur Google Maps pour les différents jours. On a discuté avec deux coachs qui nous ont conseillé, des personnes qui ont l’habitude de faire de longues distances, détaille-t-il, soulagé d’avoir choisi Marseille dans son moment de folie. Je n’ai pas réfléchi. Et heureusement, j’ai dit Marseille. Le plus logique aurait été de dire Barcelone, je me remercie moi-même de pas avoir dit Barcelone. » Accompagné de son compère Axel et encouragé via les réseaux sociaux, le voilà donc lancé dans l’aventure. « On a vite eu une routine de base : se lever très tôt le matin et marcher jusqu’au coucher de soleil. Ensuite on utilisait les bonus gagnés avec les défis des abonnés qu’on réalisait dans la journée pour démarrer d’un peu plus loin le lendemain. » Pour les nuits, ce sera sous la tente, après s’être lavés comme ils peuvent.

On est passés dans une forêt noire, sombre. On ne voyait plus rien, on était collés l’un à l’autre et on avançait à tous petits pas.

« Le deuxième jour, j’ai pensé abandonner »

Fatigue, douleurs, galères sur la route : les difficultés ne tardent pas à arriver au fil du chemin. Arrivés près de Valence après deux jours de marche, les deux hommes ne sont pas loin de jeter l’éponge. « J’ai pensé à abandonner le deuxième jour. On portait encore les sacs avec tous les équipements et j’ai eu une pointe au niveau du trapèze, je n’arrivais plus à me redresser » , reprend Boumé Sama. La solution miracle ne tarde pourtant pas à arriver : les deux compères sont retrouvés par Yanis, fan de la chaîne YouTube. Ce dernier leur propose de les suivre en voiture et de prendre en charge le matériel. Axel et Boumé peuvent poursuivre leur longue route et trouvent des occupations pour passer le temps. « On a inventé des nouvelles touches de balle : la Lukaku, on tire loin devant dans une descente et on récupère le ballon en bas. »

Mais les difficultés sont loin d’être terminées, alors que se profile à l’horizon l’architecture inimitable du nouveau jardin de Léo Messi. « Hier [mardi], ça a été vraiment compliqué. On est passés dans une forêt noire, sombre. On ne voyait plus rien, on était collés l’un à l’autre et on avançait à tous petits pas » , décrit Axel. Surtout que son compagnon de route décide de rajouter un peu de piment à la journée : « Je me suis fait électriser. Je voulais donner à manger à un poney et j’ai pris un gros coup de jus » , rigole un Boumé Sama qui s’est retrouvé au sol sur le coup. Voilà désormais les deux amis arrivés à destination, sourire aux lèvres après cette semaine complètement folle. Mais un peu en avance pour voir jouer le génial argentin, qui ne foulera pas la pelouse du Parc des Princes avant le week-end du 12 septembre, contre Clermont. « J’irai voir jouer Messi au Parc, j’ai mon billet » , assure-t-il. Le rendez-vous est pris.

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Par Tom Binet

Tous propos recueillis par TB.

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