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OM-Sporting : SOS Fant’OM

Par Adrien Hémard-Dohain, à Marseille
5 minutes
OM-Sporting : SOS Fant’OM

Pour son troisième match de Ligue des champions de l'année, l'OM s'avance la peur au ventre à l'heure de recevoir le Sporting Portugal. Irrésistibles en Ligue 1, les Marseillais sont pour le moment frustrés en C1, avec deux revers en autant de matchs. Dans un Vélodrome à huis clos, qui rappellera la triste campagne de 2020-2021, l'OM n'a pas d'autres choix que de s'imposer pour éviter de faire ressurgir les fantômes du passé.

Avant la défaite face à Francfort, Matteo Guendouzi avait pris les devants : « Si on perd ce match, on ne sera pas éliminés. Si on le gagne, on ne sera pas qualifiés. » Trois semaines plus tard, le milieu de terrain frisé pourrait, mathématiquement, répéter la même chose à l’heure de recevoir le Sporting. Ce serait toutefois un poil moins crédible. En vérité, Marseille est déjà au pied du mur en Ligue des champions. Comme en 2020, la double confrontation contre un club portugais lors des troisième et quatrième journées de C1 (Porto à l’époque) revêt déjà des allures de dernière chance. Et comme en 2020, ce sera à huis clos, même si le Covid n’y est cette fois pour rien. Les fantômes de l’épopée Villas-Boas ressurgissent donc, au même moment que ceux du zéro pointé de 2013. Même si seul Payet était de ces deux épopées – avec Rongier et Gueye en 2020 -, le triste spectre de 16 défaites sur les 17 derniers matchs de « Champions » hante l’OM de Tudor, qui serait bien inspiré de chasser ces spectres par un succès ce mardi soir.

Ce sont des matchs coupe-gorge, il n’y a pas le temps de réfléchir, il faut être performant à l’instant T, ne pas faire de calcul et jouer à 200%.

Un Vélodrome abandonné

L’atmosphère autour des Phocéens est toutefois bien moins lugubre qu’il y a deux ans. Avec 23 points recueillis en 9 journées, l’OM d’Igor Tudor fait mieux que les 22 points de Marcelo Bielsa en 2014-2015, et confirme le meilleur début de saison de son histoire en Ligue 1. « Ça se passe très bien en championnat, ça doit le faire en Ligue des champions. On ne va pas baisser les bras », promet d’ailleurs Chancel Mbemba, de retour de suspension. Sans son carton rouge à Tottenham, le bilan comptable serait peut-être tout autre. Mais le Congolais se cogne bien des suppositions, et préfère regarder devant : « Dans la vie, quand tu fais une erreur, tu apprends. C’est passé. L’important, c’est demain. Demain, on ne va pas faire d’erreur. » Une bien belle idée. Car si l’OM a été convaincant dans le jeu lors de ses deux premières sorties, ce sont bien deux erreurs individuelles qui ont plombé ce début de campagne : le rouge de Mbemba à Tottenham donc, et l’interception ratée de Rongier sur le but de Francfort. « Quand on joue sur le terrain, on ne joue pas seul, mais en équipe. Quand on part à la guerre, on part en équipe », recentre Mbemba.

Dans ce combat, les Marseillais seront toutefois amputés de leur principal allié, coupable d’avoir tiré un peu trop d’artillerie contre Francfort : « C’est regrettable. On sait la force qu’ont nos supporters, ce qu’on ressent dans un Vélodrome plein. Jouer sans supporters, c’est pénalisant. On sort de deux ans de Covid, on n’a pas envie de revivre ça », souffle le soldat Harit. Dans un Vélodrome à huis clos, comme lors de la débâcle du général Villas-Boas, le Marocain est toutefois prêt à repartir au combat : « Ce sont des matchs coupe-gorge, il n’y a pas le temps de réfléchir, il faut être performant à l’instant T, ne pas faire de calcul et jouer à 200%. Tout le monde est déterminé, on sait ce qu’on risque, mais on sait aussi ce qu’on a à gagner. » Une absence d’autant plus dommageable que l’OM n’a pas encore réussi à lâcher les chevaux cette saison en Europe, ce que les Olympiens devront enfin réussir à faire sans la ferveur de leurs virages. « C’est sûr que les supporters vont nous manquer, concède Igor Tudor. Mais il faut avoir la même préparation, la même approche, même s’ils seront devant leur écran. »

Le Sporting, monstre gentil ?

Une nouvelle fois apparu calme avant le match, le technicien croate sait que son équipe est au pied d’un mur sur lequel il semble vouloir s’appuyer : « La pression, il ne faut pas l’enlever, il y en a sur tous les matchs. On a fait des bonnes prestations sur les deux premiers matchs, on n’a pas réussi à prendre des points, même si ça aurait été mérité. » Tudor ne pourra pour cela pas compter sur son chasseur Kolašinac, indisponible trois semaines, remplacé numériquement par le retour d’Éric Bailly. L’entraîneur olympien a brouillé les cartes sur sa stratégie, évoquant notamment les possibilités offertes par la polyvalence de Matteo Guendouzi : « Il peut jouer à deux postes. S’il joue plus bas, l’équipe est plus équilibrée, mais plus défensive, s’il joue plus haut, elle est plus déséquilibrée, mais plus offensive… » Pour rester en vie dans cette poule, Marseille comptera aussi sur des cadres offensifs revanchards, à l’image d’Alexis Sánchez, Payet et Gerson, invisibles face à Francfort. Il faudra bien cela à l’OM pour enfin débloquer son compteur en C1 cette saison, lui qui n’a inscrit que deux buts sur les huit derniers matchs dans la compétition (deux penaltys de Dimitri Payet contre l’Olympiakos en 2020…), pour seize encaissés.

À l’aube d’un calendrier copieux d’ici au Mondial, entre la C1 et plusieurs chocs en L1 (PSG, Lens, Lyon, Monaco), Marseille n’a plus le choix, au risque de réveiller les vieux démons. Mais l’OM ne doit pas en avoir peur, pas plus que d’un adversaire paradoxal, exact opposé des Marseillais. Car si le Sporting version C1 effraie avec ses deux succès convaincants, celui du championnat (7e après 4 victoires, 1 nul et 3 défaites en 8 journées) semble bien plus abordable. Igor Tudor se méfie toutefois : « C’est une équipe avec des joueurs très forts à tous les postes, qui a l’expérience de la Ligue des champions de l’année dernière. » Les récents souvenirs européens du Sporting, huitième-de-finaliste l’an passé, sont en effet bien plus glorieux que ceux des Olympiens. Mais les courbes pourraient se croiser dès ce mardi soir. En parlant de fantôme : celui de Bernard Tapie, disparu il y a un an et un jour, serait bien heureux de voir son OM retrouver des couleurs en C1. Car que l’on croit ou non aux esprits, en cas de défaite, l’avenir européen de l’OM se retrouvera, lui, à coup sûr dans de beaux draps.

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