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OM-Ajaccio : Dimitri Payet et un double 100 dans la légende

Par Adel Bentaha
4 minutes
OM-Ajaccio : Dimitri Payet et un double 100 dans la légende

En ouvrant la marque face à Ajaccio ce samedi après-midi (1-2), Dimitri Payet a franchi une barre symbolique : celle des 100 buts inscrits en Ligue 1. Une éclaircie symbolique dans un marasme collectif, qui permet cependant à l'international français de se faire une très belle place dans l'histoire du championnat puisqu'il est devenu le premier joueur au XXIe siècle à atteindre la barre des 100 buts et 100 passes décisives en première division.

Lorsqu’il pose le cuir au point de penalty pour convertir la faute de main de Cédric Avinel dans la surface, Dimitri Payet a déjà tout prévu. Sous sa tunique floquée du numéro 10 se cache en effet un tee-shirt sur lequel est inscrit « Vous êtes mes 100 – OM je t’aime », comme le veut l’expression marseillaise. Un message adressé aux supporters phocéens, qui a pris son sens au moment de célébrer la sentence du Réunionnais, avant que le scénario de la partie ne tourne en faveur d’Ajaccio et ne gâche ce moment particulier et attendu par Payet. Le capitaine marseillais de 35 ans, sorti peu avant l’heure de jeu, a fait la grimace en voyant ses partenaires se casser les dents sur le bloc corse, mais il est surtout entré dans les livres d’histoire du championnat en marquant ce 100e but moins de six mois après avoir atteint la barre des 100 passes décisives. Une grande première au XXIe siècle.

Misié Payet

Si les statistiques ne veulent pas toujours tout dire en sport collectif, elles tendent malgré tout à prendre de l’ampleur lorsqu’elles s’étalent dans le temps. Pour Payet, cette temporalité a débuté en 2005. Déjà. Depuis dix-sept ans, le meneur de jeu ne cesse de martyriser les défenses adverses et de trouer les filets de sa patte droite hors du commun. Un esthète frustrant au possible, tant le potentiel affiché aurait pu être poussé plus haut encore. Ce talent lui aura cependant suffi pour accrocher ces 100 réalisations dans l’élite hexagonale, accompagnées d’un nombre similaire d’offrandes. À l’image du « standing » des clubs écumés finalement, « Dim » est monté crescendo. Nantes, Saint-Étienne, Lille puis Marseille.

Au fil de ces expériences, autant de chefs-d’œuvre que de réalisations cruciales. Pour autant – et l’histoire récente le prouve –, il n’aura jamais cessé d’être raillé. Pour son caractère de diva, son hygiène de vie fluctuante, mais également son palmarès encore vierge (à l’exception de cette fameuse Coupe de la Réunion glanée en 2004). Le manque de reconnaissance parfois criant d’aficionados rarement avares en superlatifs quand il s’agit de commenter l’un des multiples coups de canon et de le descendre en flèche dès le week-end suivant. La logique d’un footballeur dirons-nous, mais une part d’ingratitude, tout de même, tant Payet s’est régulièrement mué en sauveur afin de sortir les siens du pétrin.

Le « Double cent »

Ce n’est d’ailleurs pas un hasard, si l’enfant de Saint-Pierre s’est installé à la dix-septième place du Ballon d’or en 2016, ni même, en élargissant la focale, s’il a pris les choses en main lors de l’Euro disputé la même année. De manière sporadique, Payet a ainsi montré qu’en forçant légèrement ses dons naturels, il se hissait avec légèreté parmi les plus grands de ses contemporains. Cette distinction du « double cent » n’en est que la signature finale, sous un tableau peint depuis le 17 décembre 2005 et un baptême du feu face aux Girondins de Bordeaux.

Car si les légendes se sont bousculées au portillon marseillais lors du siècle dernier, celle de « Dim » a assurément apposé sa plaque sur notre millénaire. Cet exercice 2022-2023 en est, à ce titre, une belle illustration. Loin de son statut de titulaire indiscutable, Payet semble passer le flambeau à ses jeunes successeurs, au détour d’un accord tacite établi avec l’intransigeant Igor Tudor, loin de l’intégrer à son projet. À l’image de sa sortie prématurée ce samedi, dès l’heure de jeu. Un rôle de grand frère qu’il s’est forgé lui-même, à la mesure de son vécu, et de joker, à la mesure de ses qualités. Capable de distiller un ballon décisif sur une action anodine, nul doute que Dimitri Payet aura son rôle à jouer dans cette saison aux allures de baroud d’honneur. Le temps de dépoussiérer quelques lucarnes.

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