- Ligue 1
- J21
- Marseille-Strabourg (2-0)
Njie emballe Marseille
Dans une partie très longtemps bloquée, la faute à des Strasbourgeois solides et bien organisés, l'OM a dû attendre l'entrée de Clinton Njie pour passer devant. Et s'emparer des trois points sur la fin.
Marseille 2-0 Strasbourg
Buts : Njie (79e) et Payet (87e)
À ce rythme-là, Rudi Garcia aura bien du mal à justifier l’absence systématique de Clinton Njie dans son onze. Jamais encensé, rarement pris au sérieux, le Camerounais. Et pourtant. Qui a sorti l’Olympique de Marseille d’une belle galère en ce mardi soir longtemps ennuyeux ? Valère Germain ? Non, trop occupé à rater son penalty. Konstantínos Mítroglou ? Non plus, claqué avant même d’entrer sur la pelouse. Thauvin, alors ? Non, Njie. Appelé à la rescousse à la 67e minute de jeu, l’attaquant s’est chargé de débloquer le score. Son sixième pion de la saison en championnat. Davantage que ses concurrents directs avec un temps de jeu bien moindre. Il a également eu le temps de réaliser une passe décisive sur le second but. Et si l’OM attrape la deuxième place grâce à cette victoire serrée, si Strasbourg peut se demander à quoi sert de tant donner, Njie y est pour beaucoup.
Zéro tir cadré, un petit pont
Pas de Payet, pas de Bedimo. De l’Anguissa, du Sakai. Pas de Terrier, pas de Mangane. Du Martinez, du Bahoken. Des constats qui expliquent pourquoi les deux équipes ont tant de mal à se procurer des occasions franches ? Avec ses 70% de possession de balle à la demi-heure de jeu, Marseille n’a pas encore cadré une seule frappe. Avec son organisation défensive bien pensée, Strasbourg n’a quant à lui pas essayé un seul tir. Thauvin tente bien d’accélérer les choses, mais les visiteurs ne se livrent pas. Et n’hésitent pas à jouer dur quand il le faut. Le tibia de Sanson en fait d’ailleurs l’amère expérience. Une tactique rapidement empruntée par les locaux, Rami en tête de gondole. Si on oublie cette tête d’Ocampos incompréhensiblement envoyée au-dessus des cages à la suite d’un superbe boulot de « Flotov » , la seule mini folie de ce premier acte réside finalement dans un petit pont encaissé par l’ancien milieu de Montpellier. Signe que les Phocéens, considérablement gênés par des Alsaciens patients (ou attentistes, c’est selon), ne sont pas très à l’aise pour le moment.
Premier penalty raté pour Germain en L1
52e minute. Da Costa envoie la première tentative cadrée de la rencontre dans les bras de Mandanda. À cet instant, Germain n’a pas encore touché une fois la sphère dans la surface de réparation strasbourgeoise. Pas franchement ravi de ce fait, preuve de la difficulté marseillaise à faire le jeu, Garcia demande à Payet de sortir du banc pour faire la différence. De son côté, Laurey n’est pas content non plus et s’embrouille gentiment avec Lala, pas assez rigoureux et trop offensif à ses yeux. C’est clair : le 0-0 est l’objectif prioritaire pour le RCS. Ce qui pourrait bien arriver, vu qu’Oukidja n’a toujours aucun arrêt à réaliser. Surtout que Sanson se blesse et doit laisser sa place. Et quand le portier doit s’interposer devant Germain, il le fait avec brio. Que ce soit sur une attaque placée ou sur penalty, provoqué par Payet et pas super bien frappé par l’ex-Monégasque. Qu’à cela ne tienne : si Valère ne veut pas endosser le costume du héros, Njie ne se prive pas pour le récupérer. À dix minutes du terme, le remplaçant de Sanson profite d’un coup de billard pour taper une belle volée qui déchire les filets. Il était temps. Le Camerounais ne s’arrête pas en si bon chemin, puisqu’il offre le but du break à Payet, dont la sublime feinte de frappe efface le pauvre Oukidja, blessé sur le coup. Marseille est provisoirement deuxième. Merci Njie.
Marseille (4-2-3-1) : Mandanda – Sarr, Rami, Abdennour, Sakai – Anguissa, Gustavo – Thauvin, Sanson (Njie, 68e), Ocampos (Payet, 55e) – Germain (Bedimo, 85e). Entraîneur : Garcia.
Strasbourg (4-3-3) : Oukidja (Bonnefoi, 89e) – Foulquier, Koné, Martinez, Lala – Gonçalves, Aholou, Martin – Sacko, Da Costa (Saadi, 81e), Bahoken (Terrier, 73e). Entraîneur : Laurey.
Par Florian Cadu