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- Barcelone-Liverpool (3-0)
Messi gagne le choc des Titans
Barcelone-Liverpool, c'était également le duel entre le meilleur attaquant du moment, Lionel Messi, contre le meilleur défenseur, Virgil van Dijk. Dans ce duel au sommet, si le Batave n'a pas démérité, c'est bien l'Argentin qui est ressorti avec les honneurs.
On attendait la confrontation Lionel Messi-Virgil van Dijk comme l’une des clés du match. Et l’histoire – aucune défaite de Liverpool au Camp Nou – penchait en faveur du Néerlandais. Durant le premier acte, les deux hommes n’ont que peu d’occasions de se mesurer directement. Et à chaque fois, en tout début de match (3e), au quart d’heure de jeu ou dans les arrêts de jeu, le Batave parvient à s’en sortir avec l’aide d’un partenaire pour contenir la Pulga. Trois petits duels directs qui illustrent les choix offensifs d’Ernesto Valverde : placer son numéro 10 plus bas pour contourner le verrou Van Dijk plutôt que de s’y casser les dents, et laisser Luis Suárez pourrir le joueur de l’année en Premier League.
Un choix payant car l’Argentin, lui, récupère de nombreux ballons depuis son camp, à chaque fois pour remonter le bloc catalan et casser des lignes, ou au moins, les reins d’un Fabinho assigné à son marquage à la culotte par Jürgen Klopp. La réponse idéale du Barça face à un pressing intense des Reds en début de match, même s’il ne paie pas et voit Jordi Alba offrir le ballon de l’ouverture du score à Luis Suárez, engouffré entre Joël Matip et Virgil van Dijk, totalement statique sur l’action (26e). Le Batave, sans passer à côté de sa première période, n’a pas le même impact positif pour son équipe que Lionel Messi, dans quasiment tous les bons coups du Barça, quand le meilleur défenseur du monde n’est pas forcément placé sur les situations chaudes contre son équipe.
La Pulga frappe deux fois
Moins intense et encore plus tactique, la seconde période démarre à l’avantage de Van Dijk, toujours chef de meute de la défense anglaise, occupé à distiller ses consignes, mais également présent pour éteindre les débuts d’incendies sur un débordement de Semedo (63e) ou un centre de Vidal (64e). Pas ou peu d’affrontements directs avec Messi, détonateur/passeur pour son latéral portugais ou son compère chilien sur les deux actions. La Pulga accentue même son travail défensif, quitte à faire des fautes tactiques pour empêcher un contre (68e), sous les applaudissements du public. Le clou du spectacle a lieu quelques minutes plus tard, toujours sous l’aspect d’une technique d’évitement de l’Argentin, qui percute face au but et passe le ballon à Sergi Roberto dans le dos du taulier défensif liverpuldien. Suárez trouve la barre, et la Pulga finit le job devant un Van Dijk qui n’a pas aussi bien senti le jeu (75e).
Le colosse néerlandais a beau être très propre sur son intervention suivante face au quintuple Ballon d’or, le mal est fait côté anglais. La victoire symbolique de Messi confortée par un coup franc magistral de l’Argentin, à la suite d’une faute obtenue par ses soins via son garde du corps d’un soir Fabinho. La note aurait été encore plus lourde si Suárez avait mieux exploité la contre-attaque menée par Messi dans les arrêts de jeu. À 3-0, Van Dijk et Liverpool ne sont pas encore totalement KO grâce au raté d’Ousmane Dembélé en toute fin de match, mais la victoire aux points de Messi et de son Barça ne fait plus aucun doute.
Nicolas Jucha