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Maryne Gignoux : « On doit être prêtes à encaisser les critiques »

Propos recueillis par Andrea La Perna
Maryne Gignoux : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>On doit être prêtes à encaisser les critiques<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

« Je ne dénigre pas le foot féminin, je dénigre les gardiennes. Qu'est-ce qu'elle fait là ? Elle a perdu sa montre ? » Moquée sur le plateau du Canal Football Club par Pierre Ménès, la gardienne de Fleury (D1 féminine) Maryne Gignoux ne veut pas relancer la polémique. Selon elle, la médiatisation du football féminin implique une acceptation des critiques et des moqueries, si tant est qu’elles soient constructives.

Tu regardais le Canal Football Club quand Pierre Ménès s’est moqué de ta sortie contre le PSG ? Non, ce soir-là, je ne le regardais pas, mais j’ai reçu une tonne de messages d’alerte et de soutien. Je ne comprenais pas trop… Mon agent m’a fait part de ce qui s’était passé. Les choses se sont enflammées sur Twitter. Les réactions sont arrivées avant la mienne.

Comment on réagit quand on est moquée sur le plateau d’une émission regardée par plusieurs centaines de milliers de personnes ?Je n’ai pas été atteinte. On s’est battues pour que le football féminin soit médiatisé. En contrepartie, on doit être prêtes à encaisser les critiques et accepter qu’on nous chambre. Après, il y a certaines manières de le faire. Honnêtement, je pense qu’en reparler ne servirait qu’à relancer une polémique qui n’a pas lieu d’être.

Pourtant ta sortie n’était pas particulièrement honteuse. L’attaquante parisienne partait au but et tu as décidé de l’amener sur le côté…C’est vrai que je ne comprends pas vraiment pourquoi cette action a été critiquée plutôt qu’une autre. Il aurait très bien pu me clasher sur une autre action. C’est ma seule incompréhension par rapport à ça. Quand j’en ai discuté avec mes entraîneurs, ils m’ont dit que j’avais fait le bon choix.

Il y a aussi ce climat de moquerie. Ces dernières années, on a vu des compilations de boulettes de gardiennes sortir, notamment à l’Euro 2017. Est-ce que dans ce cas, le chambrage est acceptable ?Oui, il faut l’accepter. On a choisi ce poste-là. On a une grande responsabilité. Il faut être capable d’accepter les critiques. C’est juste qu’à notre poste, ça se voit tout de suite. Si un joueur loupe une passe, offre un face-à-face à l’attaquant adverse et que ça se transforme en but, c’est le gardien qui va être mis en cause.

Est-ce qu’il y a un problème de fond avec le niveau des gardiennes ?La question revient beaucoup, surtout depuis le début de la saison. Je pense que toutes les gardiennes de D1, moi y compris, ont fait au moins une boulette depuis le début de la saison. Ce que je comprends moins, c’est qu’on désigne ce poste comme étant le moins performant du foot féminin.

Un déficit d’explosivité et de taille est souvent avancé, certains ont proposé de réduire la taille de la cage…Si on décide de rétrécir le but parce que les gardiennes sont moins grandes et moins explosives, il faudrait aussi rétrécir le terrain parce que les joueuses courent moins vite. Nous n’avons pas les mêmes capacités physiques que les garçons.

Certains avancent aussi que les gardiennes ne le deviennent que sur le tard. Pour toi, c’était une vocation ?À 5 ans, j’étais déjà un peu kamikaze. Je jouais au foot pour faire comme mes grands frères. Un jour, j’avais 7-8 ans, un gardien s’est blessé pendant un tournoi. Je me suis dit : « Allez, j’y vais. » J’ai fait quelques allers et retours et je me suis stabilisée au poste à l’âge de 10 ans. À 13 ans, j’ai été repérée.

Direction Montpellier…Oui, en 2009, j’ai intégré le centre de formation de Montpellier. J’y ai passé cinq ans, avant de rejoindre Guingamp en D1 féminine à mes 18 ans. Lors de ma deuxième saison, j’ai récupéré la place de titulaire après la blessure de la numéro 1. J’ai rejoint Fleury il y a un an et demi où je suis titulaire depuis mon arrivée.

En conclusion, tu dirais que le regard du public est trop calqué sur le football masculin ?On ne peut pas nous comparer avec eux, ne serait-ce que d’un point de vue musculaire. Les attentes ne sont pas les mêmes. On ne veut pas ressembler au football masculin. Ce n’est pas du tout le même jeu ni le même rythme. Les comparaisons sont vraiment compliquées à faire.

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Propos recueillis par Andrea La Perna

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