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- Gr. D
- Francfort-Marseille (2-1)
Marseille, la fête après la défaite ?
Malgré une troisième défaite en cinq rencontres, l'OM aura le luxe d'entamer l'ultime match de sa poule avec son destin entre ses mains et une qualification en huitièmes à portée de bras.
« On considère que c’est un groupe très ouvert, avec trois bonnes équipes. Cela va être un groupe avec beaucoup d’émotions et beaucoup de suspense. » À la sortie du tirage au sort des poules de C1 le 25 août dernier, Pablo Longoria avait vu juste. Car, deux mois plus tard et après cinq journées disputées, les quatre équipes du groupe D se tiennent en deux petits points seulement. Impossible d’espérer mieux pour le suspense : tout le monde peut encore se qualifier, tout le monde peut encore terminer premier et tout le monde peut encore finir dernier. Et surtout, malgré la frustrante défaite ce mercredi soir face à Francfort, l’OM pourra tout de même espérer se qualifier sur le gong pour les huitièmes de finale en cas de victoire face à Tottenham, sans se soucier du résultat entre le Sporting et Francfort.
Marseille peut remercier Lisbonne (et la VAR)
Si les Marseillais vont certainement rentrer d’Allemagne la tête basse, en ayant concédé un quatrième revers sur les cinq derniers matchs toutes compétitions confondues, ils peuvent au moins se réjouir du scénario dingue de Tottenham-Sporting, qui se transforme en coup de pouce du destin pour l’OM. À quelques millimètres près, en toute fin de match, Harry Kane inscrivait un but de renard des surfaces et qualifiait son équipe pour la suite de la compétition. Mais la VAR en a décidé autrement, un hors-jeu inespéré a été sifflé, et finalement, le constat est là : les Phocéens joueront le match le plus important de leur saison mardi prochain, dans un Vélodrome sans doute bouillant, avec l’espoir d’accrocher un billet pour les huitièmes de finale de C1. Il s’agirait d’une première depuis la saison 2011-2012, lorsque l’OM était allé jusqu’en quarts (éliminé par le Bayern), emmené notamment par Mathieu Valbuena et André Ayew. Qu’importe, Igor Tudor ne doit sans doute pas être en train de penser à l’histoire du club, mais bien à tout le travail qui l’attend dans les six prochains jours, car Marseille est à nouveau retombé dans ses travers au Deutsche Bank Park, notamment miné par des défaillances individuelles en défense et un manque chronique d’efficacité offensive.
Se rappeler de l’aller
Si Tottenham faisait figure de favori logique de ce groupe, les Spurs n’ont pourtant jamais réellement assumé leur statut jusqu’à maintenant. Leur défaite à Lisbonne avait montré d’étonnants signes de fragilité, et même la première manche face à l’OM n’avait pas convaincu grand-monde. Les Marseillais pourront notamment se souvenir des 45 premières minutes au Tottenham Hotspur Stadium, lors desquelles ils avaient fait plus que rivaliser avec les hommes de Conte, avant de voir la partie basculer au retour des vestiaires à la suite de l’expulsion de Chancel Mbemba. « Maintenant, on a une finale à jouer devant notre public. C’est vraiment beau de jouer ce genre de matchs. Les gars méritent d’avoir cette possibilité. Je suis fier des cinq matchs qu’on a joués. On aimerait même commencer le match de Tottenham maintenant », disait un Igor Tudor visiblement impatient après le faux pas à Francfort. Pas trop vite : il y aura d’abord un déplacement périlleux à négocier à Strasbourg ce samedi soir, afin de ne pas décrocher en championnat. Il faudra ensuite espérer retrouver Balerdi et Gigot dans un meilleur état que celui affiché ce mercredi, pour freiner Harry Kane, Heung-min Son et Richarlison, avides de ce genre de rendez-vous. Et ensuite, si tout se passe bien, toute une ville pourra entrer en fusion et regoûter à la phase finale de Ligue des champions. Il n’y a plus qu’à prier pour que toutes les planètes s’alignent.
Par Alexandre Lejeune