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  • Ligue 1 – 2012/2013 – Présentation des équipes

Lyon, que jeunesse se fasse

Par Mathieu Faure
Lyon, que jeunesse se fasse

Absent du podium pour la première fois depuis 1998, l'OL va vivre une saison sans Ligue des Champions. Pour autant, les ouailles de Rémi Garde ont toujours en tête l'idée de se faufiler jusqu'au podium avec une équipe inchangée dans laquelle une jeunesse talentueuse a envie de prendre le pouvoir.

– Bilan de l’été
Quatrième à la sortie du dernier exercice et pour la première fois depuis 1999, l’OL va devoir vivre sans la Ligue des Champions. Un coup dans la gueule qui n’a pas eu l’effet négatif tant redouté. Pourtant, Jean-Michel Aulas a envoyé du lourd dès le début de l’été en fumant son vestiaire dans la presse. On se disait que l’été allait être long et sanglant. Pis, le patron a même balancé des noms en pâture comme Kim Källström et Michel Bastos, coupables à ses yeux d’être des salaires trop élevés et des mecs trop encombrants. Ça tombe bien, le Suédois a été vendu à Moscou et le Brésilien est sur le chemin du Moyen-Orient. Et comme l’argent ne coule plus à flots dans le 69, les recrues se font attendre. Pas grave, l’OL compte sur ses jeunes et ses revanchards. Pour les jeunes, on espère que la saison dernière – sorte de laboratoire à ciel ouvert – a permis aux Lacazette, Grenier, Fofana, Koné et autre Gonalons de prendre de la bouteille. Pour les revanchards, on peut facilement le mettre au singulier puisque cette catégorie concerne surtout Yoann Gourcuff. En délicatesse avec son football depuis 2010, le milieu de terrain a réalisé une préparation intéressante et un Trophée des champions convaincant. Car mine de rien, le premier trophée de la saison a été braqué par l’OL (victoire aux tirs au but sur Montpellier à New York). Un signe. Et comme un bonheur n’arrive jamais seul, Steed Malbranque est même sorti de sa retraite pour une dernière virée avec son club formateur.

– Coefficient de résistance au PSG
C’est bien connu, la ville de Lyon a souvent été présentée comme la capitale de la résistance. Bah ouais, l’Armée secrète, les Aubrac, le MUR, Jean Moulin, etc. Une cité qui a su emmerder et composer jusqu’au bout avec l’occupation allemande durant la Seconde Guerre mondiale. Alors forcément, dans les veines locales coulent ce quelque chose qui en fait des résistants nés. Des mecs que rien ne détourne du droit chemin. Soixante ans plus tard, rien n’a changé. Le maquis reste toujours imprenable. Habitués à frayer avec les grands de ce monde – Le Real peut en témoigner – les Rhodaniens ne vont même pas sentir le vent chaud des Parisiens. Cela va couler sur eux. Comme de l’eau. De l’eau de pluie, de l’eau de là-haut comme aime le fredonner Véronique Sanson. On est donc sur un coefficient de résistance de 1992, date de la sortie de l’album Sans regrets de la diva française.

– Ça va se terminer comme ça le 21 décembre 2012
Pour des raisons de budget, la fête des Lumières de la Ville est décalée de trois semaines en décembre. Le 21, la cité est en ébullition. Sauf que, le même jour à Tola Vologe, au cours d’un entraînement plutôt musclé, Lovren, Lloris et Briand, se font les croisés. Le lendemain, Lyon est à la recherche d’un joker médical et se dirige vers son voisin du LOU pour proposer une pige de trois mois à Sébastien Chabal. The Caveman prend place dans le nouveau schéma tactique de Garde avec un seul stoppeur. Le barbu s’enflamme et transforme les causeries d’avant-match en remake du film 300: « Ce soir, nous dînons en enfer« . Un fou. Un vrai.

– Le portrait robot :
25% Guignol,

25% Edmond Vidal,

30% Grégory Coupet

20% Clovis Cornillac

– Le type en qui on ne croit plus
Aly Cissokho. Recruté 15 millions d’euros à Porto en 2009, le latéral gauche est sur le départ depuis près de deux ans. Après l’euphorie de sa première saison, le staff lyonnais s’est rendu à l’évidence. Le gaucher est trop léger, trop inconstant et surtout, il met beaucoup trop de buts contre son camp. Son péché mignon. Alors qu’on l’annonce un peu partout chaque été, Aly est toujours dans le coin. Fidèle au poste. Tactiquement défaillant, Cissokho n’est pas le monstre que l’on pensait avoir vu un soir de printemps 2009 sous la liquette du FC Porto quand il tenait en respect un certain Cristiano Ronaldo. En attendant, l’international français (une sélection avec Laurent Blanc en 2010) va entamer sa quatrième saison dans la peau d’un titulaire alors que tout le monde veut sa peau.

– Le MIP : Clément Grenier
Il y a quelque chose de sucré dans le football pratiqué par Clément Grenier. Après une année passée à faire ses gammes l’an dernier – malgré de petites blessures récurrentes – voilà le milieu de terrain face à une montagne : confirmer tout le bien que l’on pense de lui. A 21 ans, il est temps d’intégrer le XI de son club formateur. Le mec peut jouer en dix, en six, en huit, sur un côté, bref, un cadeau du ciel pour chaque entraîneur. Comme souvent, le môme commencera petit. Il prendra le temps pour se faire une place. Petit à petit, il distillera des caviars, collera quelques gonfles dans les ficelles et terminera la saison avec l’étiquette de « meilleur espoir de Ligue 1 » sur le front et une convocation pour le match amical des Bleus. Oui, au fond de nous, on l’aime. Un peu. Beaucoup.

– Ce qu’il va se passer cette saison
On l’a compris, pour la première place, c’est marron. En étant tout à fait honnête, la deuxième, c’est mort aussi. Reste la troisième. L’objectif du club. Jean-Michel Aulas a beau le clamer haut et fort, la Ligue Europa ne peut pas être un objectif réaliste. Par contre, on sent les Lyonnais solides sur les coupes nationales. Après un championnat maîtrisé (troisième, 15 victoires, 11 nuls et 12 défaites), les Lyonnais auront vite compris que leur salut passait par les Coupes. Pas cons, les ouailles de Rémi Garde vont en amasser deux. Fin mai, Aulas balancera à une foule en délire venue acclamée les Lyonnais à l’Hôtel de ville : « On retrouve la Ligue des Champions, on gagne deux Coupes avec une équipe de jeunes, on peut le dire, l’OL est de retour. L’année prochaine, on tentera de faire mieux. » En douce, Yoann Gourcuff soigne sa dix-septième blessure à la cheville et n’a plus touché le ballon depuis janvier. Mais ça, tout le monde s’en fout. Y compris Karine Ferry qui lui a préféré Clément Grenier.

– La banderole de supporter
« Gones baby Gones« .

– Le nom du derby pourri en ico
PlayStaytionico, contre Saint-Étienne.

– La chanson de la saison
« Je suis malade » de Serge Lama pour les soirs de Ligue des champions.

Vidéo
Dans cet article :
Porté par un grand Barcola, Paris prépare sereinement la Ligue des champions
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