- Féminines
- C1
- Demies
- Lyon-PSG (7-0)
Lyon élimine (déjà) et humilie le PSG
Une déculottée. Une humiliation. À Lyon, les filles du PSG viennent de subir la plus lourde défaite de leur histoire post-QSI, en demi-finales de Ligue des champions : 7-0. Les Lyonnaises sont assurées de disputer leur première finale de Ligue des champions depuis trois ans. Paris, lui, devra attendre. Encore.
Olympique lyonnais 7-0 Paris Saint-Germain
Buts : A. Stolsmo Hegerberg (18e, 40e), E. Le Sommer (28e, 43e), C. Abily (45e), L. Necib (73e), L. Schelin (76e)
Dream Bigger. Comme leurs homologues masculins, les Parisiennes doivent assumer, en France et en Europe, ce slogan générique imposé par QSI. Sur le territoire national, ce n’est pas vraiment ça et en Europe, c’est le cas jusqu’à cette 18e minute de jeu. Le PSG est en difficulté, mais tient le choc face aux assauts lyonnais. Un but de raccroc et des exploits de leur gardienne suffiraient au bonheur des Rouge et Bleu. Mais Kheira Hamraoui met un terme au doux rêve de ses coéquipières. Pressée au milieu de terrain, la joueuse tente une passe désespérée en retrait avec sa gardienne, oubliant au passage que les Lyonnaises sont des mortes de faim. Hegerberg accepte cette offrande avec plaisir et ouvre le compteur d’un Olympique lyonnais déchaîné. Le début du cauchemar pour Paris. Nightmare Bigger.
45 minutes de cauchemar…
La Ligue des champions est une obsession aux yeux des deux formations. Pour les Lyonnaises, il est temps de regoûter au sacre européen qui leur échappe depuis trois ans. Quant aux Parisiennes, c’est la crédibilité d’un projet toujours privé de trophées qui est en jeu. Dans un Parc OL bien garni, ce sont les filles de Gérard Prêcheur qui imposent le rythme de la rencontre. Trop bas sur la pelouse et en difficulté dans l’impact, Paris n’est pas dans son match. Masculine ou féminine, les équipes parisiennes affichent la même fébrilité en Europe. Et le constat se confirme quelques minutes plus tard. Grâce à une passe américaine d’Hamraoui et la nonchalance d’Erika, Hegerberg intercepte le cuir et trompe la gardienne parisienne (18e). Et comme une tuile n’arrive jamais seule, Laure Boulleau quitte ses coéquipières dans la foulée, la faute à l’un de ses maudits genoux. Quelqu’un a dit le syndrome Manchester City ? Avec son bloc haut, l’OL prend à la gorge le milieu parisien qui se fait humilier par les dribbles et les roulettes du duo Kaci/Kumagai. Paris prend la tasse, et la noyade s’approche sur trois actions L1/Triangle + Croix + Rond et un maître coup franc, Le Sommer (28e, 43e), Hegerberg (40e) et Abily (45e) infligent une manita aux filles de la capitale. Et les malheurs du PSG s’accumulent encore avec les sorties sur blessure d’Hamraoui et Georges. Détresse. Rage. Incompréhension. Farid Benstiti est au bord des larmes. Paris s’effondre.
Sept à la maison
« Il faut qu’on respecte le Paris Saint-Germain. » Depuis le bord du terrain, Jessica Houara, absente du groupe parisien, fixe l’objectif de ses coéquipières pour la deuxième période. La remontée est impossible, le sauvetage de l’honneur encore envisageable. Mais les mines déconfites des Parisiennes ne permettent pas vraiment d’envisager cette possibilité. Et la réalité du terrain confirme cette tendance. Lyon a une maîtrise totale sur le scénario de la rencontre. Quand Paris a de l’espace en contre-attaque, c’est parce que l’OL le décide. Quand Amel Majri touche le poteau de Kiedrzynek (61e), c’est parce qu’elle teste la précision de son pied gauche. Le constat est cruel, mais les Lyonnaises sont justes trop fortes. Même quand leur gardienne se troue, elles sont toujours là pour empêcher les Parisiennes de marquer (64e). Et alors que les Parisiennes n’ont plus rien à proposer, les remplaçantes de l’OL en remettent une couche. Necib et Schelin plantent deux derniers pions afin de s’assurer que Paris sera bien en PLS pour l’anecdotique match retour. Le match se termine sous les chants du Parc OL. Et les visages humiliés des Parisiennes.
Par Lhadi Messaouden