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Luis Suárez, la vengeance a un visage

Par Antoine Donnarieix
4 minutes
Luis Suárez, la vengeance a un visage

À la suite de sa sortie médiatique à l’encontre de José Maria Bartomeu et Ronald Koeman, Luis Suárez était perçu comme le bourreau potentiel de ce Barça à l’agonie. Résultat ? Le Pistolero a parfaitement décapité son ancien employeur, avec un but et une passe décisive dans un Wanda Metropolitano bouillant. Cruel pour le Barça, mais tellement logique.

À Madrid, le temps de cuisson pour déguster la vengeance est désormais connu : 373 jours, pas un de plus et pas un de moins. Car voilà très exactement la durée nécessaire pour permettre à Luis Suárez, avant-centre d’un Atlético de Madrid temporairement coleader de Liga, de rendre la monnaie de sa pièce à Ronald Koeman. Passé par le Barça entre 2014 et 2020 où il aura facturé 195 buts et 113 passes décisives, l’Uruguayen avait des comptes à régler avec son ancien coach. « À Barcelone, Koeman m’avait dit : « Si tu ne signes pas à l’Atlético demain, je t’écarte dimanche contre Villarreal », a révélé l’attaquant, dans les colonnes du quotidien catalan SPORT. Je lui ai répondu : « Comment ? Si je n’entre pas dans tes plans, tu vas me mettre de côté ? » De me traiter comme ça et de m’envoyer m’entraîner à part comme si j’avais quinze ans, ça m’a fait mal. Ça m’a déçu, je suis rentré en pleurant à la maison. C’était du mépris, car j’ai toujours été correct, je m’entraînais sans faire la tête malgré tout ce qu’il se passait. » Après sa délicieuse copie rendue face à son ex, Suárez peut désormais enterrer la hache de guerre avec Koeman. La guerre est finie, le Madrilène a gagné avec la manière.

Le travail avec Lemar, les rires avec De Paul

Considéré comme indésirable par les dirigeants barcelonais, Suárez s’est servi de ce triste épisode personnel pour prouver qu’il était encore loin d’être terminé pour le haut niveau. À vrai dire, cela fait un an que l’homme travaille sa mission. Cette dernière a démarré par un doublé plus une passe décisive en vingt minutes contre Grenade pour sa première sous le maillot des Colchoneros (6-1), et elle s’achève aujourd’hui par une passe décisive combinée à un but pour cette rencontre contre le Barça (2-0). Entre-temps, le buteur a continué de s’aiguiser les incisives en jouant un rôle clé dans le titre de Liga 2019-2020 et sait toujours se montrer décisif actuellement (comme en témoigne son penalty déterminant dans la victoire à Milan, en Ligue des champions).

Ce samedi au Wanda Metropolitano, Suárez s’est offert le scalp barcelonais en étant aidé. Par un coéquipier, en particulier : Thomas Lemar. Avec l’ancien Monégasque, lePistolero a d’abord servi son acolyte au millimètre pour lui permettre d’ouvrir le score (23e, 1-0). Dans tous les bons coups, Suárez s’est même permis de gâcher une première cartouche (28e) avant de mieux régler la mire en prenant son temps devant Marc-André ter Stegen à la suite d’un service de… Lemar (44e, 2-0). Le reste, c’est la classe d’un joueur vexé par le traitement reçu par son ancien club… mais assez respectueux des supporters du Barça pour rester sobre dans sa célébration : un geste de prière, un regard tourné vers le ciel et un Rodrigo de Paul sur les épaules pour lui chuchoter des compliments à l’oreille. « J’ai encore du respect pour Barcelone, car je me sens encore supporter de ce club, a avoué l’homme du match au micro de beINSports, juste après la rencontre. Je ne peux pas répondre à la situation actuelle de l’entraîneur, mais j’ai de la peine pour mes anciens coéquipiers. »

« Si je crois au karma ? Oui »

Sa position par rapport à Koeman et à son ancien président José Maria Bartomeu, Suárez l’avait déjà expliqué auparavant : « Si je crois au karma ? Oui, au karma, au destin, au fait qu’ils vous méprisent. Je n’oublie pas que l’année dernière, en présaison, ils m’ont envoyé m’entraîner séparément pour me mettre en colère, et j’ai été professionnel, comme l’a dit l’entraîneur. Je suis allé m’entraîner tous les jours sans faire la gueule, parce que je suis comme ça. » En tout état de cause, Luisito n’a pas fait grise mine lors de ce succès facile et cela vaut aussi pour sa deuxième période. Encore là pour servir João Félix sur un plateau pour un potentiel troisième but (66e), le numéro 9 a fait les efforts offensifs nécessaires pour tout donner jusqu’à sa sortie sous une ovation méritée (remplacé par Antoine Griezmann). Dans les derniers instants du match, Suárez riait aux éclats avec De Paul sur le banc de touche et démontrait toute sa joie de toujours figurer parmi les meilleurs buteurs du monde. En tribunes, Koeman était quant à lui en train de réfléchir à sa fin en eau de boudin sur le banc de Barcelone. Une preuve formelle que le karma existe bel et bien.

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