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Lionel Charbonnier : « Avec Bruno Martini, on se connaissait mieux que nos propres femmes »
Lionel Charbonnier, gardien de l’AJ Auxerre entre 1987 et 1998, a tenu à rendre hommage à Bruno Martini, son coéquipier en Bourgogne, décédé ce mardi des suites d’un arrêt cardio-respiratoire :
« Dernièrement, je l’ai vu à l’anniversaire de Gérard Bourgoin (ancien président d’Auxerre, N.D.L.R.). On s’est refait les anciennes années entre deux clopes. Il fumait beaucoup pour évacuer son stress. Le mélange entre la clope et le stress n’est jamais bon… » souffle-t-il. « Je me suis construit pendant dix ans avec lui. À cette époque, on se connaissait mieux que nos propres femmes, on se disait tout, c’était mon grand frère. Je voudrais lui adresser un grand merci, car avec ses conseils, il a contribué à faire de moi le gardien que je suis devenu », raconte l’ancien portier des Bleus, avec des trémolos dans la voix.
Charbonnier garde également le souvenir d’un homme visionnaire : « Il était déjà très axé sur les statistiques que personne ne comprenait en ce temps-là, il savait tout sur chaque joueur avant les rencontres. C’était un garçon très atypique dans ce milieu : il n’allait jamais au conflit et préférait fumer une clope plutôt que d’ouvrir sa gueule. Il se nourrissait du bonheur des autres et c’est un bonheur de l’avoir connu. Il emporte avec lui l’histoire du foot français, car le football français n’existe pas sans Bruno Martini. »
DF