- France
Les ultras français s’unissent pour défendre les supporters marseillais incarcérés
L’ANS monte au front.
L’Association nationale des supporters (ANS) a indiqué s’associer au communiqué commun d’une trentaine de groupes ultras français pour s’indigner de l’incarcération de supporters marseillais la semaine dernière après les incidents de la Commanderie, mais aussi pour mettre en évidence la « répression excessive » contre les supporters dans l’Hexagone.
« Certains faits perpétrés à la Commanderie sont sans conteste condamnables, peut-on lire dans le communiqué publié ce lundi soir. Cependant, ces évènements ont donné lieu à un déchaînement médiatique et judiciaire collectif envers les supporters. Après la frénésie de la commission de discipline de la LFP et après les dérives préfectorales autoritaires, c’est au tour de la justice d’immédiateté de s’emparer du « dossier supporters » pour, en l’espace de quelques heures, broyer des vies humaines. »
Réprimer d’abord. Juger ensuite. Bienvenue chez les sous-citoyens. ? https://t.co/sk44dtPhFE pic.twitter.com/TGOX0Aukc5
— Asso.Nat.Supporters (@A_N_Supporters) February 8, 2021
48 heures après les incidents du centre d’entraînement de l’OM, le procès en comparution immédiate de quatorze supporters accusés d’avoir participé aux incidents avait été renvoyé au 24 février. « Le système de comparution immédiate est malheureusement bien connu, ajoute le communiqué. Seules quelques images sont nécessaires pour que juges et procureurs s’emballent, et tapent vite et fort, pour l’exemple. Le recours aveugle au mandat par dépôt n’a qu’un seul objectif : dissuader les supporters de refuser la comparution immédiate et leur interdire de prendre le temps de se défendre utilement. »
Si l’ANS et les groupes de supporters français ne demandent pas l’impunité, ils espèrent une évolution positive dans le traitement des ultras en France : « Nous souhaitons que ces supporters soient jugés en tant que citoyens. Nous souhaitons que le bon sens revienne et que l’hystérie médiatique ne s’impose pas à la justice. Nous demandons que ceux qui ne comprennent rien au monde des tribunes fassent l’effort de s’y intéresser ou laissent la main à ceux qui le connaissent. »
CG