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Les minots ont-ils grandi ?
Début 2006, l'équipe de CFA2 de l'OM part défier Pauleta, Rothen et Kalou dans leur antre du Parc des Princes. En ramenant le point du match nul, ils ont permis à Pape Diouf de gagner un beau pari. Ils ont aussi gagné un surnom : les Minots, comme la bande d'Anigo dans les années 80. C'était il y a quatre ans. Une éternité dans le football, surtout lorsqu'on est jeune. Où en sont-ils maintenant ?
Mame N’Diaye
Seul attaquant (parce que Christian Gimenez, bon…), il avait rendu un grand service au public du Parc des Princes. Celui-ci avait enfin un motif de se foutre de la gueule de Bernard Mendy. Après un retour en CFA2, il est prêté à Libourne dans le cadre du partenariat entre l’OM et les pingouins en 2007. Une descente en National plus tard, il signe un contrat avec Boulogne. Avec 18 matchs et un but, il participe à la montée du port de pêche. Cette année, il joue peu (4 matchs en Ligue 1). Il est surtout reconverti arrière gauche par Philippe Montanier. Mais il a déjà été appelé en Équipe du Sénégal. La magie des réseaux.
Garry Bocaly
Sans doute celui que l’on connait le plus aujourd’hui. Par la suite, tout n’a pas été pas simple pour le sosie officiel de Predator, auteur ce jour-là face à Jérôme Rothen de son meilleur match sous le maillot phocéen. Il fait partie du contingent marseillais prêté à Libourne à l’été 2007. Pour son premier match à Niort, il se fait expulser. Il se reprend au cours de la saison, si bien qu’il gagne le droit de rester en L2. Un prêt à Montpellier, où Courbis le fait jouer tantôt arrière, tantôt milieu. Il récolte une montée et une place en Équipe de France Espoirs. Il y avait alors de quoi espérer pour son retour à l’OM l’été dernier, du “Homecoming” de Kanye West à fond dans le casque. Manque de pot, il se blesse pendant la préparation. Troisième choix derrière Bonnart et Kaboré, il doit apprendre à faire sans l’ambiance familiale de l’Hérault. Les rares fois où Deschamps fait appel à lui, il faillit. Contre Le Mans, il ne réussit pas un centre malgré de nombreuses tentatives. Sorti à la mi-temps, le jeune Martiniquais retourne presque illico à Montpellier, où, encore pas de chance, il se blesse dès son arrivée.
Amine Dennoun
Sortie avant l’heure de jeu au Parc des Princes, le jeune milieu offensif était déçu. Le staff essayait de le réconforter en lui assurant qu’il avait son avenir devant lui. Ils ne lui ont pas forcément dit la vérité. En 2008, après le passage obligé à Libourne, le petit Amine rentre à Marseille, signe son contrat pro et part en prêt à Ajaccio. Malheureusement, la Ligue le rattrape par le col : un joueur qui signe un contrat pro en juillet doit attendre janvier pour se faire prêter. L’OM avait déjà commis la même erreur en 2003 avec Laurenti lorsqu’il fallu le prêter à… Ajaccio. Qu’à cela ne tienne, le joueur s’entraîne avec les pros. Dix-neuvième homme, il convainc Eric Gerets qui annule son prêt à Clermont début 2009. Il ne fait par contre qu’une rentrée en Ligue 1, à Sochaux, lors de la seule défaite olympienne de la saison à l’extérieur. Cette saison à Amiens, il tarde à s’imposer. Il ne semble pas avoir décroché de son match dans la capitale : la photo de son profil Facebook est un cliché de lui échappant à un tacle d’Armand.
Alain Catareil
Capitaine lors de la rencontre, Alain Catareil faisait déjà des bancs en Ligue 1 cette saison-là. Prêté à Nîmes la saison précédente, il avait atteint la demi-finale de Coupe de France. Mais lorsque Taïwo part à la CAN, il voit l’OM recruter un Bonnissel en bout de course. Il sait donc qu’il devra partir pour jouer. A l’été 2007, il signe pour Lorient avec l’envie de suivre la trajectoire de Seydou Keita. Il suivra plutôt celle de Richard Martini. Souvent blessé, il est “loué” la saison suivante par Ajaccio. En Corse, après des débuts encourageants, il s’explose les croisés au genou. Mais si la vie est une chienne, ce n’est pas le cas de Didier Ollé-Nicolle. Tout juste promu à Nice, l’entraîneur rappelle le jeune latéral qu’il a connu chez les crocodiles nîmois. Un peu tendre, il est l’un des principaux reproches que les actionnaires du club font à l’ancien technicien clermontois.
Anthony Flachi
Le milieu raconte lui-même comment la malédiction l’a poursuivi après ce match : « Concernant le match, j’étais surpris et je pensais qu’il s’agissait uniquement d’un moyen de pression utilisé par les dirigeants. Je m’attendais à tout moment à entendre à la radio que finalement tout s’était arrangé et que les pros feraient bien le déplacement. J’étais toujours dans cet état d’esprit à bord du train et jusqu’à notre arrivée à l’hôtel. Je n’ai pris conscience de l’évènement qu’en entrant dans le stade. Le match ? Pas grand-chose à retenir si ce n’est le courage et l’abnégation dont l’équipe a fait preuve. Sur un plan personnel, mon souvenir reste mitigé puisque je me blesse au bout d’une demi-heure de jeu (entré en jeu à la 50e, sorti à la 80e, ndlr). Cette blessure aux ischios allait « pourrir » la fin de ma dernière saison à Marseille. Ensuite, j’arrête six mois de jouer avant de partir pour Fréjus, alors en CFA. Le dernier match de la saison, je me blesse de nouveau (ligaments croisés, ndlr). Je passe donc la saison suivante à me rééduquer. Je ne suis alors pas conservé par M.Guy David et je signe à Gardanne en CFA 2. Nouvelle blessure au genou pendant la préparation en juin 2008 dont je ne me suis toujours pas remis. Je reprends doucement… » .
Post Scriptum
Alexis Pradié, Vincent Gastine, Papa Moustapha Diop et Djim N’Gom ont également pris part à la rencontre. Cédric Carrasso, gardien international de Bordeaux, Renato Civelli, gladiateur niçois, André Luis, stoppeur anonyme prêté par Benfica, José Delfim, le Thomas Deruda de Jean Fernandez, et Christian Gimenez, le serial buteur, étaient venus renforcer l’équipe.
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