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- France-Bolivie (2-0)
Les Bleus réussissent le redémarrage face à la Bolivie
Dans un match calé ce dimanche en guise de préparation à la suite des éliminatoires de l'Euro, les Tricolores ont assuré l'essentiel à Nantes contre la Bolivie.
France 2-0 Bolivie
Buts : Lemar (5e) et Griezmann (43e) pour la France
À cause d’une soirée à Rotterdam ayant tourné au cauchemar en novembre dernier, l’équipe de France est condamnée à se contenter de « petits » matchs ces temps-ci, pendant que les Pays-Bas disputeront la semaine prochaine le Final Four de la Ligue des nations. En attendant, force est d’admettre que les hommes de Didier Deschamps ont mis derrière eux la petite frustration de l’automne et font le job : on les avait quittés sur deux succès probants en Moldavie et face à l’Islande, les voilà tranquilles vainqueurs d’une Bolivie en route pour la Copa América. Un sparring-partner que l’on pourrait difficilement qualifier d’autre chose que modeste (pour un match qui n’aura pas été mémorable), mais un sparring-partner qui permet à la France de se remettre dedans avant deux échéances importantes (Turquie le 8 et Andorre le 11). Et en vérité, c’était à peu près tout ce qui comptait au vu de la période.
Thauvin ne règle pas la mire
La veille, Eduardo Villegas avait répété le mot « travail » pour expliquer l’état d’esprit de ses joueurs à l’approche de cette partie historique et ce qu’il attendait de ces derniers au cours des 90 minutes. On a rapidement eu confirmation – dès la première minute, en fait – que pour commencer, celui-ci serait avant tout défensif, et les espoirs de la Verde, incapable de passer le milieu de terrain et très rapidement dépassée derrière, n’ont pas eu le temps d’exister : une accélération de Griezmann, une ouverture pour un Lemar libre comme l’air et un lob que Luis Haquin n’a pas osé enlever, pour offrir à la Beaujoire un premier frisson après moins de cinq minutes (1-0, 5e).
Dès lors, le tableau a changé, la Bolivie a pu respirer et poser le pied sur la gonfle, mais face à une arrière-garde venue avec zéro certitude, les occasions sont restées bleues. Même sans vrai coup d’accélérateur de la part des coqs (avec un certain nombre de corners gâchés), mais dès que les circuits de transmission ont été activés et qu’un des hommes s’est engouffré dans l’une des nombreuses brèches créées. Samuel Umtiti s’est vu refuser (par Raúl Castro sur la ligne) le droit de se déhancher (13e) et Thauvin, délicieusement lancé par Pogba (15e) et alerté par Mbappé au bout d’un contre (28e), n’a pas réussi à confirmer ses bonnes dispositions. Puis sur une galette de Lucas Digne, Grizou a obligé le portier andin à se manger son poteau (38e). C’est finalement sur un cafouillage que l’attaquant têtu, de près, a pu s’inscrire sur le tableau de marque (2-0, 43e).
Première pour Dubois, WBY proche du graal
Le ciel dégagé, la Dèche, dès la sortie de la buvette, a pu offrir à Léo Dubois le plaisir d’honorer chez lui sa première cape, et a aussi fait croquer pour de bon un Ben Yedder qui le méritait bien, Mbappé ayant également ressenti une gêne. Le Sévillan a bien failli ouvrir son compteur, mais la réussite a souri à Lampe (52e), quelques instants avant un nouvel exploit du dernier rempart devant Lemar. Après deux chaleurs devant le but bolivien, le bouillonnant Kingsley Coman, enfin de retour, s’est lui aussi fait remarquer juste après son entrée (68e, 71e). Mais trop faciles et pas venus à Nantes pour une démonstration de force, les Bleus en sont restés là, pendant que de l’autre côté du pré l’épouvantail Marcelo Moreno avait beaucoup de mal à s’exprimer. Areola ayant peut-être écarté le seul danger ayant plané sur ses cages (90e+1), les Bleus ont refermé cette parenthèse nantaise sans fausse note. Mais sans avoir offert de récital.
France (4-4-1-1) : Areola – Pavard (Dubois, 46e), Varane (c), Umtiti (Zouma, 89e), Digne (F. Mendy, 79e) – P. Pogba, Ndombele (Matuidi, 65e) – Thauvin, Lemar (Coman, 65e) – Griezmann – Mbappé (Ben Yedder, 46e). Sélectionneur : Didier Deschamps.
Bolivie (4-4-1-1) : C. Lampe – D. Bejarano (S. Torres, 85e), Haquin, Jusino (J. Carrasco, 88e), M. Bejarano (c) – Chumacero (Wayar, 81e), Justiniano, Galindo, Saavedra (R. Fernández, 66e) – R. Castro (Vaca, 73e) – M. Moreno. Sélectionneur : Eduardo Villegas.
Par Jérémie Baron, à la Beaujoire