- C1
- 8es
- Real-Atalanta (3-1)
Le Real surclasse l’Atalanta
Vite refroidie par un but opportuniste de Benzema à la demi-heure de jeu, l'Atalanta n'a jamais semblé en mesure de secouer le Real, qui l'a sereinement emporté ce mardi sur ses terres. La Maison-Blanche, qui avait déjà remporté le match aller (0-1), verra donc cette saison les quarts de finale de la Ligue des champions.
Real Madrid 3-1 Atalanta
Buts : Benzema (37e), Ramos (60e, sp), Asensio (85e) pour le Real // Muriel (83e) pour l’Atalanta
C’est ce qu’on appelle avoir l’exigence du travail bien fait. Si le Real Madrid laisse manifestement le sens du spectacle aux saltimbanques, c’est bien pour expédier le boulot vite fait bien fait. Le suspense est une coquetterie qui lui sied peu, et l’Atalanta, équipe d’esthètes par excellence, a vite dû ranger ses ambitions artistiques au placard. Trop solide, trop fort, trop réaliste : le Real Madrid a fait le boulot, et Zinédine Zidane peut, sait-on jamais, continuer de rêver éveillé d’une quatrième Ligue des champions sur le banc de la Maison-Blanche.
Sportiello, c’est cadeau
D’emblée, c’est un jeu cérébral qui s’annonce. Gasperini l’a dit haut et fort : l’Atalanta est venue pour jouer son football d’attaque ce mardi soir, quitte à se saborder en tentant de harponner le galion madrilène. La tactique bergamasque, pourtant, est en réalité un poil plus modulable qu’annoncée : tantôt très haut pour mordre au pressing, tantôt bloc bas, la Dea est changeante, imprévisible, et le Real, confus, se fait rapidement des nœuds au cerveau en début de rencontre. La surprise, néanmoins, ne dure qu’un tout petit quart d’heure. Rapidement, les Madrilènes prennent la mesure de leur 3-4-3 et Modrić se met à dicter le tempo au milieu. Benzema, brillant en pivot, peut aussi allumer la mèche de la fusée Vinicius, à plusieurs reprises dangereux sur son côté gauche. L’Atalanta monte alors légèrement en température, quitte à se cramer elle-même les pattes : Sportiello foire sa relance en offrant une passe généreuse à Modrić, qui trouve intelligemment Benzema, seul au point de penalty. Le Français n’a plus qu’à conclure en première intention, pour permettre aux siens d’achever le premier acte en toute sérénité.
La maîtrise madrilène, l’impuissance bergamasque
C’est triste, mais c’est ainsi : à la suite de l’ouverture du score espagnole, la fête est déjà finie. Bien sûr, Gasperini tente de bidouiller en faisant entrer Zapata et Iličić à la pause, mais ses changements sont plus cosmétiques qu’autre chose. La Dea ne parvient toujours pas à trouver ses décalages habituels et à jouer sa petite musique offensive, qui fait d’elle une équipe à part en Italie. Le disque est rayé, le Real rodé. Et Vinicius, après un dribble chaloupé dans la surface, peut embobiner Toloi et obtenir un penalty. Ramos transforme et balaye sans pitié les derniers espoirs des Nerazzurri. Les gars de Gasperini ne renonceront jamais tout à fait, Muriel réduisant même le score d’un maître coup franc en fin de match. Mais l’évidence est là, implacable, alors qu’Asencio creuse à nouveau l’écart dans la foulée : la marche était trop haute pour les Bleu et Noir. Le Real, après deux éliminations en huitièmes de finale les deux saisons précédentes, peut lui se satisfaire de retrouver le top 8 européen cette saison.
Real Madrid (3-4-3) : Courtois – Nacho, Varane, Ramos (Militao, 64e) – Mendy, Kroos, Modrić, Valverde (Asensio, 82e) – Vinicius (Rodrygo, 69e), Benzema, Lucas Vázquez. Entraîneur : Zinédine Zidane.
Atalanta (3-4-2-1) : Sportiello – Toloi (Palomino, 61e), Romero, Djimsiti – Maehle, De Roon, Pessina (Caldara, 84e), Gosens (Iličić, 57e) – Pašalić (Zapata, 46e), Malinovskyi – Muriel (Mirantchouk, 84e). Entraîneur : Gian Piero Gasperini.
Par Adrien Candau