Le président de SOS Racisme : « Une démonstration grandeur nature que le racisme peut circuler dans tous les milieux »

Bien placé pour parler.

Pour Dominique Sopo, président de SOS Racisme, il ne fait aucun doute que le quatrième arbitre de PSG-Istanbul Başakşehir a tenu des propos racistes envers Pierre Achille Webó, l’entraîneur adjoint du club turc. « Quel que soit le terme employé, on ne voit pas très bien ce que ça fait dans la bouche d’un quatrième arbitre. Quand bien même ce serait le mot « noir », c’est quelque chose d’extrêmement grave dans le cadre d’un match de foot en s’adressant à une personne d’origine africaine, a expliqué au Parisien le président de SOS Racisme. Le terme négro est un terme raciste qui renvoie à la dimension du terme nègre. Et même si « negru » veut dire « noir » en roumain, pourquoi le quatrième arbitre utilise-t-il la couleur de peau de la personne pour la désigner ? C’est extraordinaire de renvoyer ce membre du staff, clairement identifié, à sa couleur de peau. Cela relève d’une dimension d’assignation raciste », a-t-il poursuivi.

Le militant associatif français se félicite du comportement des joueurs « Mbappé, Neymar en tête » et de la solidarité entre les deux équipes pour dénoncer cette forme de racisme. Il appelle l’UEFA à mener « une enquête sérieuse et prendre les mesures et les sanctions nécessaires contre ce quatrième arbitre s’il existe des éléments de preuve suffisants ». Le président de SOS Racisme affirme d’ailleurs que son association pourrait se porter partie civile si Webó dépose plainte en France. Dominique Sopo fait, enfin, le lien avec les propos de Noël Le Graët, qui avait nié en septembre l’existence de racisme au sein du football français. « On a là une démonstration grandeur nature que le racisme peut circuler dans tous les milieux, y compris dans ceux où il y a des personnes de différentes origines. »

Et pan, dans les dents !