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« Le monde de 2022 n’a plus rien à voir avec l’après Knysna », explique l’avocate de Mbappé
Kylian Mpapier.
Dans une interview pour le journal L’Équipe, Delphine Verheyden, l’avocate de Kylian Mbappé, a justifié l’absence de l’international à la dernière opération marketing de l’équipe de France. Elle invite au dialogue avec la Fédération, mais pointe du doigt certaines pratiques qu’elle souhaite voir être mises au jour d’ici le Mondial 2022. L’avocate explique que les conventions collectives de droit à l’image liées aux Bleus sont signées dès l’arrivée en sélection et sont valables cinq ans après le terme de sa carrière pro, donc de 18 à 40 ans pour Kylian Mbappé qui a connu sa première très jeune. « Ce n’est pas réaliste de prendre un engagement si long, plaide-t-elle. Cette convention a été rédigée en 2010, et le monde de 2022 n’a plus rien à voir avec celui de l’après-Knysna. »
En prenant en compte cette nouvelle réalité, Delphine Verheyden explique que la FFF marchait en sens inverse et « n’a eu de cesse d’assouplir la définition de l’image collective de son équipe », pour mettre en avant individuellement certains joueurs avec des marques choisies par la fédé. Un autre aspect contre lequel le clan Mbappé s’insurge. Il dénonce un « manque à gagner » pour les joueurs dont l’argent est reversé collectivement, alors que seuls certains sont employés lors des opérations marketing, et « un énorme risque de déformation de leur image ». Ce qui a poussé le Parisien à boycotter les derniers shootings. « Il est important que les joueurs soient en harmonie avec les publicités auxquelles ils participent », justifie l’avocate qui ajoute que « la nouvelle génération n’est plus prête à transiger avec ses principes et ses idéaux ». Elle précise que son client ne souhaite pas faire de promotion « de la nourriture pouvant conduire à l’obésité ».
Elle a enfin un dernier bouquet de demandes à la Fédération : une clause de conscience inscrite dans le contrat signé par les joueurs, revoir la convention collective d’ici septembre et les shootings qui couvriront la Coupe du monde, et la notion de convention collective. « Ce ne sont pas toujours les mêmes qui doivent être choisis, comme c’est trop souvent le cas pour Kylian actuellement », s’agace-t-elle.
Le Real Madrid sait comment négocier pour conquérir le cœur de l’homme qui en a un gros.
AEC